Thierry_2 a écrit:à tremper dans du guacamole ?
j'ai une bonne recette avec des petits pois et de la crème fraiche.
Nan, ça c'est du poicamole. A ne pas confondre avec le brocamole. Les mots ont un sens, bordel !
Thierry_2 a écrit:à tremper dans du guacamole ?
j'ai une bonne recette avec des petits pois et de la crème fraiche.
Keorl a écrit: ce sont simplement deux plats différents - même s'ils sont homonyme.
Brian Addav a écrit:Ton argumentation pose un sérieux pb. C'est quand même un peu à la tête du client.
Il y aurait la bonne fiction, qui fictionne, et la mauvaise fiction, qui fictionne, à te lire.
Et tu mélanges énormément de choses pour moi.gio a écrit:S’il fallait décider si la scène se situe dans l’apologie ou la dénonciation, la scène relève plutôt de la dénonciation. Mais il ne s’agit pas d’une dénonciation directe et explicite, car ce n’est pas non plus la finalité de la scène. C’est plutôt que le caractère choquant, malsain et malaisant est pris comme allant de soi, et utilisé en tant que moyen dans le contexte de l’histoire, à l’instar des viols répétés que subit Magalie. En effet l’histoire des Melons de la colère ne peut avoir de sens que si on considère tout ce que subit la famille comme anormal et choquant. (C’est aussi accessoirement, l’une des bases de la nature humoristique du récit.) Ce qui est raconté, c’est comment la naïveté extrême de cette famille (rappelons d’ailleurs que dans le récit, Magalie ne comprend absolument pas ce qu’elle est en train de faire à Petit Paul) a des conséquences terribles sur celle-ci. Et Vivès va jusqu’au plus aberrant et au plus extrême, à la fois dans la naïveté, et dans les conséquences terribles. Cette scène est dans l'histoire une des manifestations du fait que la famille est une extrême victime de son extrême naïveté. Et cela va si loin dans l’aberration d’ailleurs que l’on comprend qu’on est dans un univers totalement absurde et surréaliste (ce qui est appuyé par d’autres éléments, tels que les dimensions de la poitrine de Magalie ou de l’organe de Paul).
Alors premier point, le surréalisme, il n'est que dans la taille de l'organe de petit Paul. Pour l'âge qu'il a. Magali, sa poitrine, n'en déplaise, n'a rien de "surréalisme". Et il existe tout un pan de l'industrie porno concernant ces filles aux gros sein. Vrai ou faux. On rappellera que pour la sortie de LastMan, les auteurs avaient invité une actrice porno japonaise possédant de tel argument.
Deuxième point, la position de victime qui te permet de supposer une dénonciation. Je pourrais te citer je ne sais combien de films porno, de tout pays, où une fille est victime, se fait violer. Et pourtant ces films, ces vidéos, que ce soit le porno des années 70-80 à la Brigitte Lahaye ou le porno Japonais, ne sont jamais dans la dénonciation.
Le caractère malsain, malaisant, ne suffit jamais à dénoncer une situation. C'est d'ailleurs une des bases d'un certain porno extrême. Rien ne permet de faire la différence, sur ce plan, entre les melons et ce porno extrême.
Troisième point, parlons dramaturgie. Car tu te bases souvent sur la forme pour excuser, pour assumer une soi-disant dénonciation. Sur ce plan, la scène ne peut absolument pas être considéré comme une dénonciation.
Comme tu le dis, Magali est victime de viols à répétition par les notables de la ville. Chaque viol n'est représenté que par qq cases, rarement plus d'une page. Et d'un coup, l'auteur, sans raison, balance 12 pages d'inceste, de viol, et de pédophilie, gratuitement, sans aucune raison dramaturgique. Magali aurait pu avoir la même scène avec son père, avec un voisin. Non, elle l'a avec son petit frère. Sur un temps long. C'est complètement gratuit. C'est la grande scène de tout l'album. Le "morceau de bravoure", "la grande scène", ce ne sont pas les viols de Magali, ce ne sont pas la vengeance du père (qu'on ne voit pas), c'est cette scène de pédopornographie.
Et je ne vois absolument pas comment on peut supposer une quelconque dénonciation derrière cela.
Dernier point, tu te places toujours du côté de l'oeuvre, de l'auteur. Jamais du spectateur.
Tu cites Griffith. Si Naissance d'une Nation a fait scandale, c'est bien parce que beaucoup de voix se sont élevées contre ce film. Beaucoup l'ont aussi défendu à l'époque, avec des arguments similaires : c'est une fiction, ne prenez pas pour argent comptant, regardez, c'est de la fiction, on a jamais vu ça auparavant cette manière de filmer, ce n'est pas la réalité, etc...
Le film a été interdit par qq villes à l'époque, mais au niveau national ricain, il n'a pas été censuré. (remarque, il l'a été en France...)
Et si l'oeuvre, de nos jours, est considéré unanimement comme raciste, c'est parce que qu'il y a manifestation et que des gens ont pointé du doigt ce qui n'allait pas et ont bataillé pour ça. Il faut relire comment l'oeuvre a été reçue, ça a été d'une violence assez énorme. Dans les deux sens. D'un côté les anti racistes qui ont investi les cinémas, les ont saccagés parfois, de l'autre les racistes qui se sont senti pousser des ailes, sont allé buter un black, ont ressuscité le Klan.
Et je suis étonné que concernant Vivès, tu ne te places jamais du côté des lecteurs, des gens qui pourraient être choqués par ce qu'il lise de cet auteur.
Je l'ai déjà dit, quand j'ai ouvert les melons la première fois, je n'ai pas demandé à ce qu'on m'impose 12 pages d'un enfant violé par sa soeur.
Peut-être que toi, tu as la chance d'avoir vu derrière l'oeuvre la "dénonciation", mais je pense que bon nombre de personnes ont été choqués par ce qu'il voyait. Idem pour la charge mentale et petit paul. (idem avec une soeur).
Si un enfant tombe sur les Melons, il n'y a aucune chance qu'il ait le bagage intellectuel pour comprendre que "eh oh, en fait, c'est une dénonciation, c'est pas bien de se faire sucer et masturber par sa soeur".
Les intentions, que tu présupposes à l'auteur, le côté fictionnel, rien de tout cela n'absout, n'excuse, innocente, la problématique de la réception de ces oeuvres. Et si elles font débat à ce point, c'est à la justice de se prononcer.
Les auteurs proposent, les lecteurs disposent. Mais en cas de troubles de société, c'est à la justice de décider du recours contre ou pour une oeuvre.
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