Alors ce n'est pas pédophilie mais pédopornographie. On parle d'une œuvre artistique, pas d'un passage à l'acte.
Prenez le cas d'Hamilton, le scandale n'est venu que lorsqu'il y a accusation de viols sur mineurs par une présentatrice télé puis d'autres. C'est son comportement qui était condamnable (et absolument inexcusable par la qualité de ses photos), pas ses photos seules et sa posture d'artiste. Et les langues se sont déliées trop tard, autre débat.
Revenons aux "affaires" uniquement artistiques. La nature de l'œuvre et la posture/démarche de l'auteur sont primordiales, la réception par le public n'est pas un argument en tant que tel car elle est subjective.
Je prends la photo de mes enfants nus sortant du bain. Suis-je un pédopornographe ? Ou je souhaite uniquement immortaliser cet instant de tendresse ?
Si la même photo privée sort par accident ou hacking dans le public sans mon consentement, combien de temps avant que les prédateurs ne la découvrent et les bien-pensants ne m'accablent en salissant mon nom ? Suis-je déjà devenu un pédopornographe ?
Maintenant, je suis un artiste et je sors cette photos dans le cas d'une exposition. Quelles étaient mes intentions quand j'ai pris la photo ? Et quand je l'ai diffusée ? Faut-il absolument un texte pour expliquer que c'était pour faire ressortir la beauté et la pureté de l'enfance, voire témoigner ma tendresse pour mes enfants ? Les photos ne se suffisent-elles pas ?
Suis-je un pédopornographe ? A aucun moment.
Et ce même si un malade peut à tout instant tomber sur cette photo et se pignoler, ou n'importe qui d'autre être choqué si le contexte n'est pas connu.
Refaisons un exercice sur des situations avec un dessin :
Je suis étudiant, je griffonne dans la marge d'un cahier un gamin avec une bite énorme, et ça me fait marrer.
Plus tard, je partage le même dessin avec des potes, qui se marrent aussi.
Plus tard encore, je suis devenu un artiste reconnu mais j'ai conservé un humour régressif. Je sors un livre des aventures de ce gamin avec une bite énorme grâce à un éditeur qui a le même humour.
A quel moment je suis devenu pédopornographe, selon vous ?
Le cas d'une Pauline dessinée par une femme ne m'aurait pas non plus dérangé (Il faut inverser les 2 sexes pour se placer dans la même posture et "comparer"). Mais comparaison n'est pas raison. Une gamine au comportement ou aux formes outrées dessinée comme Petit Paul par un homme resterait de la caricature. Pour Vivès, il a sorti "les melons de la colère" donc il a déjà représenté des situations scabreuses avec une fille comme héroïne...
Reconsidérez Lolita : scandale, censure, puis chef d'œuvre reconnu.
C'était autrement plus sulfureux ! Ici, c'est juste un gamin avec une grosse bite !
(Et ça ne deviendra pas un chef d'œuvre, on est d'accord
)
Enfin, à qui profite
le crime la tempête médiatique : à Glénat ? Aux concurrents ? Aux ligues de vertus (tiens, la directrice de collection est une ancienne actrice de X, faudrait pas qu'elle s'extraie de sa fange, celle-là...) ? Etc...