mais un temoignage ne peut pas etre historique puisque c'est personnel. ne pas confondre memoire et histoire!
Vous êtes pret à dire n'importe quoi pour défendre ce livre, incroyable. J'ai rarement lu une connerie aussi grosse
Le témoignage est donc une source d'histoire originale et authentique. L'histoire est faite avec des témoins
Le témoin est l’objet de plusieurs processus qu’il est nécessaire d’avoir à l’esprit [...] :
- la reconstruction, sous l’effet de systèmes de représentation postérieurs qui le déterminent ;
- l’extrapolation, commune à tous les témoins, qui généralise son expérience individuelle et peut ne pas se retrouver dans - le tableau d’un passé qu’il a vécu, dans la réalité de ce passé qu’il a lui-même perçue ;
- la re-hiérarchisation des faits que le témoin a vécus en fonction de sa propre expérience ;
- l’immédiateté, c’est-à-dire l’absence de distance avec l’objet historique.
Autre dimension à ne pas négliger : le témoignage, mis au service du « devoir de mémoire », aide à construire la mémoire collective ou la structure sociale, permet le passage de génération et contribue à la construction identitaire de chacune et chacun d’entre nous, de chacune et chacun de nos élèves, adultes en devenir. Mais peut-on participer au « devoir de mémoire » en négligeant le nécessaire savoir historique, éclairant et signifiant pour nos élèves ? Ne doit-on pas privilégier en classe le « devoir d’histoire » pour participer pleinement au « devoir de mémoire » ?
Blankets est effectivement clairement au dessus de Persepolis selon moi
pour au moins 2 raisons
- l'universalité du message :
l'hésitation des premiers amours , son arbitraire , son absolu , sa faible consistance qui améne fréquemment à une rupture sur un problème de communication sont parfaitement illustrés.
Blankets est la meilleure chronique du premier amour que j'ai pu voir : sa miévrerie résulte du sujet pas du traitement qui est parfait .
Mais un premier amour c'est (presque) toujours miévre : question d'age (repli enfantin et volonté d'émancipation en même temps, recherche de l'autre comme rejet des parents et d'un monde injuste, instabilité émotionnelle) et d'expérience (incapacité à exprimer des sentiments de maniére controlé ,méconnaissance de la relation à autrui de savoir ce qui fait plaisir , ce qui fait mal quels sont les mensonges payants) notemment . C'est le premier amour qui est miévre pas Blankets.
- Sur l'apport à la BD même :
le nombre d'innovation touchant à l'essence même de la BD est colossal. Je vais faire une critique de Blankets je pense bientot.... sens de lecture et ordonnencement des cases, utilisation du langage iconique tel qu'exposé par mac cloud , ordonnencement des pages .... Il y a une idée fondamentale sur la BD dans blankets toutes les 10 pages environ.
Seulement voilà elles ne passent pas par le dialogue . Les personnes superficielles en l'espéce sont celles qui pensent que la profondeur de la BD se fait à l'aune des dialogues . Je voue un culte à Alan Moore mais ceci étant dit je condamne les BD verbeuses en général . La BD est un art graphique c'est en image qu'il faut le dire comme disait Truffaut à propos du cinéma .
Quand à Satrapi elle ne travaille pas assez son message . Elle a le matériel mais elle nous le livre brut de décoffrage. Et la sincérité ne rachéte pas tout . Bien au contraire : certaines choses étant intransmissibles telle quel il appartient à l'art de les transformer en une monnaie qui peut circuler. C'est la réussite de Maus , c'est l'échec de Persepolis qui reste trop sur les impressions de Marjane : c'est un journal plus qu'une oeuvre.
N.B: pas de problèmes usr le gras & le soulignage!
qu'on s'entende bien : persepolis est bon ... intéressant vraiment...
La seule chose que je remets en cause c'est sa portée. Ca manque de profondeur , c'est beaucoup trop premier degré et dés lors je ne peux pas la considérer comme indispensable.
Le ressenti est là , je l'ai dis effectivement et je le maintiens. Mais la forme adoptée est vraiment trop limitée.
Par ailleurs l'enfance n'est pas une excuse absolue : l'auteur est marié et a la vingtaine lors du 4ème chapitre . Elle continue pourtant avec sa sensibilité féminine à nous donner ses impressions sur le vif , brute de décoffrage. Là on touche à l'essence même de sa personnalité. Et le resultat c'est qu'on reste au stade de sa petite expérience trés spécifique de son propre aveu.
Donc je répété bon , utile même mais pas indispensable .
Blankets est effectivement clairement au dessus de Persepolis selon moi
pour au moins 2 raisons
C'est le premier amour qui est miévre pas Blankets.
bonjour Hugui, alors pour vous, persépolis es-il un témoignage personnel sans prétention, ou une oeuvre politique de résistance (aux cons) ?
Toujours le troll ignoreras. [:xuunam:7]
En tous cas la façon que tu as d'en parler me donne très envie d'aller le voir... en plus j'adore les anim' et le N/B
Moi ça me scie que l'on puisse comparer Persepolis à Blankets. Comparer un exil et une histoire d'amour. Il n'y a absolument aucun rapport.
Dans le même ordre d'idée saugrenue, j'ai trouvé "le journal d'Anne Frank" plus touchant que "Miette" de Loanna.
Sinon:
Rien ne peut justifier une métaphore amour/hiver, même Alexandre Jardin n'ose plus utiliser ce procédé. Ensuite, Craig Thompson a aussi pondu "Un américain en ballade" qui est le truc le plus cul-cul la praline que j'ai pu lire, pire que les téléfilms de début d'après midi de M6 qui se passent immanquablement dans des ranchs. Donc dire que c'est juste le sujet qui pousse à la miévrerie j'ai du mal à l'avaler.
Sinon les deux histoires bien que peu comparables sont pas mal, mais quitte à choisir je préfère que ce soit Baudoin qui me parle d'amour et d'exil.
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