Ouvrir le dernier tome d'une série en pensant à la fois « Chic ! » et « Déjà fini... », ça ne m'arrive pas à chaque fois. Or donc je viens de finir
Notre Mère la Guerre.
Puisque Kris s'inscrit lui-même dans la continuité des grands anciens qui ont raconté La Première Guerre mondiale (Dorgelès, Barbusse, etc.), on n'est pas gêné de relever ici du
Capitaine Conan chez Peyrac, là du
Un long dimanche de fiançailles chez Mme Dussart, etc., mais il ne doit à personne d'avoir conçu cette enquête policière parfaitement étonnante et pleine de rebondissements souvent très crédibles, parfois moins (comme un certain baiser du tome 2, dont j'ai peiné à croire qu'il ne suscite chez ses témoins que des yeux ronds). Enquête qui est aussi finement racontée par lui qu'elle est dessinée par Maël, qui est capable de réussir avec la même expressivité un paysage champêtre et l'explosion d'un blindé, le froid dans une tranchée et le soleil sur un pré.
C'est en lisant icecool sur le topic
Il était une fois en France que j'ai découvert l'existence de
Notre Mère la Guerre (ben oui, vous savez ce que c'est, on peut pas être partout tout le temps). Il rapprochait les deux séries, apparemment sur l'unanimité qu'elles recueillaient chez leurs publics respectifs. Ayant été un fervent admirateur de la première, je viens gonfler les rangs des seconds, et pour une fois j'envisage même avec intérêt l'adaptation annoncée par Olivier Marchal, ne fût-ce que parce que j'aimerais bien fréquenter à nouveau tous ces personnages, même sous une autre forme.
En un smiley comme en cent mots :
![Bravo [:flocon:2]](./images/smilies/flocon2.gif)