Nestor Burma

[brunob26]

Message précédent :
Tardi dit juste qu'il aime bien le format "comics", qu'il l'avait expérimenté avec intérêt pour "Une gueule de bois en plomb" et qu'il a renouvelé l'exercice avec le dernier Burma.

Ces deux albums ont toutefois été clairement conçus pour le petit format, avec une mise en page qui lui correspond.

Cela n'était pas du tout le cas des autres Burma de Tardi, et encore moins des ouvrages de Schuiten, avec son style minutieux.

Hormis quand la BD a été pensée en fonction de ce format riquiqui, ce qui est rare, ce format est une calamité et ne permet pas d'apprécier tout le travail des dessinateurs à sa juste valeur.

Les éditeurs emblématiques de la BD franco-belge de qualité font n'importe quoi depuis quelque temps : Casterman croit que le comics est l'avenir de la BD et rétrécit ses grands albums autrefois si beaux, Dupuis se met au service du dieu manga, abandonne la mise en valeur de son patrimoine (intégrales) qui avait pourtant fait sa gloire récente et se soumet à la folie des bruleurs de livres et d'auteurs.

[bone]

il l'avait obtenu aussi pour une gueule de bois en plomb

Il avait une couverture souple
Et il avait été pré publié dans la revue A Suivre (dans les cahiers spécifiques)

Le format d'impression était proche (identique ?) à celui des suppléments de la revue

[toine74]

...

Les éditeurs emblématiques de la BD franco-belge de qualité font n'importe quoi depuis quelque temps : Casterman croit que le comics est l'avenir de la BD et rétrécit ses grands albums autrefois si beaux, Dupuis se met au service du dieu manga, abandonne la mise en valeur de son patrimoine (intégrales) qui avait pourtant fait sa gloire récente et se soumet à la folie des bruleurs de livres et d'auteurs.

petit HS.

Qui peut reprocher à Dupuis de réduire les rééditions de séries anciennes dont le lectorat cible sera bientôt majoritairement en EHPAD (je caricature évidemment, mais, à part une star comme LL, c'est quoi les ventes de ces intégrales ? 4000-5000 ?) pour favoriser des styles en demande chez le jeune lectorat d'aujourd'hui ? Il y a ce qu'on voudrait que l'édition soit (en tant qu'amateur) et la réalité du marché.

L'exemple de L’Élan avec les Félix (série fondatrice d'un auteur emblématique, N&B, dessins maladroits sur la moitié des albums) est parlant. Le tirage à la fin tournait autour de 5000ex. Là, ils rééditent en format super-intégrale, car il reste un reliquat de demande, mais ça ne va pas finir en best-seller. Ils paieront leur frais et, peut-être, dégageront de quoi lancer un autre projet, mais rien de plus. Ça montre bien que ce type d'album est une petite niche.

[icecool]

J'ai lu ce Burma comme une promenade dans Ménilmuche, comme si j'habitais le quartier, en revoyant toujours les mêmes trognes, en repassant dans les mêmes rues.

Quand je lis du Tardi, c'est cette atmosphère parisienne que je recherche ( idem chez Simenon et autre Boudard)
Ici, je l'ai bien ressentie.

En parlant de gueules et d'atmosphères...

https://www.arte.tv/fr/videos/123128-00 ... -et-paris/

[brunob26]

@toine74

Je ne te donne pas complètement tort.

Il n'empêche qu'il y a quelque chose qui me désole toujours, c'est cette interview qu'avait donnée Sergio Honorez, directeur éditorial de Spirou, sur le site Inedispirou en 2012, où il annonçait la réédition de tout Tillieux en intégrales (chez Dupuis, donc), Félix, Bob Bang, Bob Slide, Jess Long, La Ford T, mais aussi "de belles intégrales en un volume comme Pauvre Lampil", ou Ginger de Jidéhem, etc.

En 12 années, tous ces projets, ainsi que l'ambition éditoriale et patrimoniale qui les sous-tendait, ont été abandonnés et laissés notamment à un petit éditeur artisanal comme les éditions de l'Elan, et les sorties patrimoniales réduites à peau de chagrin. En cours, il reste quoi ? Tif et Tondu, Boule et Bill, Lucky Luke ? Je crois bien que c'est tout, et à un rythme très distendu.

Je comprends bien que le marché est ce qu'il est, et que ce qui se vend aux jeunes générations, c'est essentiellement du manga ou cette daube de Mortelle Adèle, et qu'un éditeur doit bien vivre. Cela dit, je doute un peu de la stratégie commerciale qui consiste à courir (en tirant la langue) derrière le mastodonte manga, de la part d'un éditeur dont toute la tradition et la culture maison est la BD franco-belge. Dans le patrimoine, il y a des trésors qui peuvent plaire à toutes les générations (pour peu qu'elles ne soient pas encore intégralement décérébrées par Tik Tok), à condition de maintenir une exigence et un volontarisme dans ce qu'on offre et pas uniquement regarder les chiffres de la demande à l'instant t. Comme disait l'autre, suivre le vent, c'est une ambition de feuille morte.

[toine74]

Je ne discute évidemment pas de la valeur artistique/patrimoniale des BD de l'âge d'or. Comme partout, il y a des trésors, des perles oubliées et des titres moins mémorables. Simplement, il y a une logique commerciale à garder à l'esprit.

En 2012, il y avait une dynamique, celle-ci n'existe sans doute plus aujourd'hui. Peut-être que Dupuis a accepté de perdre de l'argent pendant quelques années en produisant une foule d'intégrales, en espérant se rattraper sur la longueur et que ça n'a jamais été le cas. Logiquement, ils tirent la prise et passent à autre chose. Il y a aussi la question de la survie de l'entreprise, tout simplement. A un moment donné, il faut gagner des sous. L'Elan (ou éditeur similaire), se sont pratiquement des bénévoles qui font tourner la boite. Une entreprise comme Dupuis, ce n'est pas la même chose.

fin du HS pour moi, il y a le sujet C'est la crise où tous ces sujets sont abordés en large et en travers.

[LEAUTAUD]

J'ai lu ce Burma comme une promenade dans Ménilmuche, comme si j'habitais le quartier, en revoyant toujours les mêmes trognes, en repassant dans les mêmes rues.

Quand je lis du Tardi, c'est cette atmosphère parisienne que je recherche ( idem chez Simenon et autre Boudard)
Ici, je l'ai bien ressentie.

En parlant de gueules et d'atmosphères...

https://www.arte.tv/fr/videos/123128-00 ... -et-paris/

Merci pour cette petite video bien plaisante !
Y changera pas le père Tardi, et c'est tant mieux !

[noellug]

Pourriez - vous me dire quels sont les best-sellers des éditions DUPUIS car à vous lire la bd Franco-Belge ne se vend plus, et moi je constate qu'il n'y a pas que des seniors dans les achats de ce type de bd?

[bruno44]

Pour info, François Ravard prepare un nouveau Nestor Burma. Il nous l'apprend sur sa page Facebook...

[pierryves]

Je viens de relire Du rififi... et si je n'avais été que déçu à la première lecture, cette fois je le trouve vraiment mauvais.
Déjà, je n'aime pas du tout cette façon qu'a Tardi de faire traiter Farroux de "Gros con de flic de Farroux", de "fouille-merde de Farroux", ou d'"abruti", à chaque fois que Burma parle de lui.
Les deux ont toujours eu du respect l'un pour l'autre, se refilant des tuyaux dans leurs enquêtes ou se rendant des services dans l'intérêt de chacun. Là, Tardi nous la joue "tous les flics sont des grosses merdes". Sauf que ce sont des personnages de Malet, pas les siens, et il n'est pas censé faire n'importe quoi avec.
C'est du même niveau dans l'autre sens ("votre agence de merde"). Pourquoi tant de détestation tout d'un coup ?
L'aigreur de Tardi commence à m'agacer (c'était déjà le cas dans Le Bébé des Buttes-Chaumont). Personne ne trouve jamais grâce à ses yeux.

Hélène ne sert définitivement à rien. Alors que sa présence au début semble indiquer qu'elle jouera un rôle dans l'histoire. En fait, elle ne fait que potiche au téléphone : "Farroux a appelé", "Qu'est-ce que vous fabriquez ?" "Vous revenez quand ?", "Vous êtes où ?" ...vital.
Il n'y a pas d'enquête. Burma récupère une enveloppe au début, il nous dit (à Hélène) qu'il racontera ce qu'il y a dedans plus tard, il va faire des ronds pour rien dans le XXe, et à la fin il raconte ce qu'il y a dans la lettre. Enquête résolue, tout était dedans.

Entre temps, on fait quinze tours du même pâté de maisons dans le XXe et on alterne Burma qui boit un coup, Burma qui tourne en bagnole, Burma qui marche, Burma qui boit un coup, Burma qui cause avec machin, Burma qui boit un coup, Burma qui téléphone, Burma qui boit un coup, Burma qui va se coucher,... et on s'emmerde.
Et tout ça pour quoi ? pour dénoncer les vilains qui traitent mal les animaux. Boouuh ! comme c'est pas bien.
Oui, le sujet est important, mais traité de cette manière, c'est puéril. On dirait que c'est fait par un ado.

Franchement, ce bouquin est un foutage de gueule.
Je viens de me relire tous les Tardi (dans l'ordre chronologique des récits, et c'est d'ailleurs très intéressant à faire, ça remet plein de choses en perspective. Si ça vous intéresse : https://www.senscritique.com/liste/tard ... de=preview ) et celui-là compte vraiment parmi les plus beaux ratages de sa carrière. Je préfère encore le dernier ADÈLE BLANC-SEC. C'est dire.

Et puis, à force de vouloir faire trop de références, il devient incohérent. La Biture nous raconte qu'il était au Stalag IIB (histoire de faire un clin d’œil aux trois tomes du même nom) sauf qu'il oublie que dans 120 rue de la gare, Nestor aussi est au Stalag IIB et qu'il paraîtrait normal que Burma le relève d'une manière ou d'une autre.

[Remember]

Pour info, François Ravard prepare un nouveau Nestor Burma. Il nous l'apprend sur sa page Facebook...

excellente nouvelle !
en espérant que e sera dans le format habituel !

[bruno44]

Réponse à Pierryves :
Effectivement, Malet n'a jamais insulté Faroux de "gros con" ou de "flic de merde"... Malet savait le ridiculiser en mettant des termes ironiques, mais jamais de vulgarité. Là, Tardi nous fait du Tardi, c'est clair.
La silhouette graphique de notre détective laisse souvent à désirer.
Mais par contre, je prends plaisir à lire l'histoire. On tourne en rond, certes, mais qu'est-ce que c'est bon !... Un album de Tardi, c'est une atmosphère parisienne, et je trouve que dans cet album, l'atmosphère est présente.
J'ai relu l'histoire, il faut se laisser porter sans trop réfléchir...
De toute façon, Pas la peine de nous péter les neurones, Nestor nous apporte toujours la solution en final.

[pierryves]

Oui, c'est vrai, Nestor trouve toujours à la fin, mais on aime bien l'accompagner dans ses recherches et se sentir actif à essayer de dénouer au moins quelques fils de l'intrigue. Là, on le regarde juste déambuler en spectateur. On ne participe pas.
C'est une lecture très passive. Et c'est décevant.

[Le Tapir]

Je vais arrêter de vous lire. Ça me déprime...

[Gribouillix]

Pour info, François Ravard prepare un nouveau Nestor Burma. Il nous l'apprend sur sa page Facebook...

excellente nouvelle !
en espérant que e sera dans le format habituel !

Comme dit quelques pages plus tôt, François Ravard adapte "Nestor Burma dans l'île". Excellente nouvelle en effet

[marone222]

Je vais arrêter de vous lire. Ça me déprime...

Il ne faut pas.
C'est sur, ce dernier tome est très dépouillé, tant sur le dessin que sur le scénario, mais on retrouve les mêmes codes que dans les autres albums. Donc ni une surprise, ni une déception. Il faut le lire pour l'ambiance...

[Diddu]

Je relaie ici un message de l'ami Cabarez qui nous manque beaucoup sur ce forum :



Je vois que certains manifestent un certain enthousiasme dans l'attente d'une nouvelle adaptation de Burma en BD.
Je ne voudrais pas doucher leurs espoirs mais les amateurs de vieux polars et de Malet plus précisément, ont comme réflexe de lecteur celui de diviser en trois catégories les Nestor Burma.

La première concerne les romans antérieurs à la série des "Nouveaux Mystères de Paris" publiée initialement par R. Laffont.
On en dénombre six et il s'y trouve quelques belles réussites
- 120 rue de la Gare
- NB contre CQFD
- L'homme au sang bleu
- NB et le monstre
- Le 5e procédé
- Les paletots sans manches

La deuxième est constituée par la série phare des "Nouveaux Mystères de Paris", très bonne dans son ensemble mais avec quelques titres qui font saillie pour diverses raisons.

Et pour finir, la troisième série dite des "Special-Police", du nom de la célèbre collection forte de plus de 2000 titres.
Pour l'auteur anar-libertaire, cette dernière salve de romans correspond aux temps du désenchantement (je n'écris pas "le temps des désillusions" car je ne crois pas que Malet se nourrissait de vaines illusions).
On bascule dans la seconde moitié des années 60, mai 1968 puis l'amorce des années 70 (= ère "pompidollienne", avec puis sans le Général au sommet de l'État). Les urbanistes et les promoteurs immobiliers s'en donnent à cœur joie et démolissent sans états d'âme d'anciens quartiers populaires de la capitale (Les Halles notamment). Ils se gavent à faire pousser des tours, que ce soient des cages à lapins HLM ou plus rupines. Malet le batteur de pavés en est fortement affecté. D'autant plus qu'il n'a plus d'éditeur. Il a laissé en plan sa série chez Robert Laffont.
Son ami de toujours, l'excellent romancier de Leucate (Malet est de Montpellier), André Héléna, qui vivote après moult galères, a l'heur d'avoir trouvé un éditeur moins minable et entubeur que les maisons de l'escroc Roger Dermée où il écrivit pour des nèfles.
Héléna vient d'intégrer le solide Fleuve Noir (mais on y gagne sa vie à condition de pondre à la chaîne et d'alimenter des séries, ce qui est difficilement compatible avec le peaufinage d'intrigues et du style) et il invite Malet à l'y rejoindre.
Comme pour Héléna, sa réputation et la reconnaissance de son œuvre antérieure ouvrent à Malet les portes de cet éditeur (lequel se fait phagocyter par les Presses de la Cité, tout en conservant son nom commercial et son patron Armand de Caro).
Mais ni Héléna, ni Malet ne produiront au Fleuve des romans inoubliables et tous deux firent long feu (au sens 1er).
Leur carrière est derrière eux, désormais.
Six titres pour Nestor Burma. Négligeable et anecdotique pour l'éditeur. Quant aux afficionados, d'aucuns considèrent ces six enquêtes comme les plus faiblardes avec le détective de l'agence Fiat-Lux. Il en est une ou deux qui sont des recyclages de la 1ère série (dans mon souvenir, car je poste de mémoire).
- NB en direct
- NB revient au bercail
- Drôle d'épreuve pour NB
- Un croque-mort nommé Nestor
- NB dans l'île
- NB court la poupée

FIN DÉFINITIVE- RIDEAU BAISSÉ

[La Rascasse]

Je relaie ici un message de l'ami Cabarez qui nous manque beaucoup sur ce forum :



Je vois que certains manifestent un certain enthousiasme dans l'attente d'une nouvelle adaptation de Burma en BD.
Je ne voudrais pas doucher leurs espoirs mais les amateurs de vieux polars et de Malet plus précisément, ont comme réflexe de lecteur celui de diviser en trois catégories les Nestor Burma.

La première concerne les romans antérieurs à la série des "Nouveaux Mystères de Paris" publiée initialement par R. Laffont.
On en dénombre six et il s'y trouve quelques belles réussites
- 120 rue de la Gare
- NB contre CQFD
- L'homme au sang bleu
- NB et le monstre
- Le 5e procédé
- Les paletots sans manches

La deuxième est constituée par la série phare des "Nouveaux Mystères de Paris", très bonne dans son ensemble mais avec quelques titres qui font saillie pour diverses raisons:
EDIT: ajout:
Juillet 1954 : Le soleil naît derrière le Louvre (situé dans le 1er arrondissement).
10 janvier 1955 : Des kilomètres de linceuls (situé dans le 2e arrondissement).
25 février 1955 : Fièvre au Marais (titre initial : L’Ours et la Culotte) (situé dans le 3e arrondissement).
Mai 1955 : La Nuit de Saint-Germain-des-Prés (titre initial : Le sapin pousse dans les caves) (situé dans le 6e arrondissement).
23 août 1955 : Les Rats de Montsouris (situé dans le 14e arrondissement).
3 janvier 1956 : M’as-tu vu en cadavre ? (situé dans le 10e arrondissement).
23 février 1956 : Corrida aux Champs-Élysées (situé dans le 8e arrondissement).
25 juin 1956 : Pas de bavards à la Muette (situé dans le 16e arrondissement).
Octobre 1956 : Brouillard au pont de Tolbiac (situé dans le 13e arrondissement).
18 février 1957 : Les Eaux troubles de Javel (situé dans le 15e arrondissement).
21 mai 1957 : Boulevard… ossements5 (situé dans le 9e arrondissement).
10 septembre 1957 : Casse-pipe à la Nation (situé dans le 12e arrondissement).
20 décembre 1957 : Micmac moche au Boul' Mich' (situé dans le 5e arrondissement).
18 avril 1958 : Du rébecca rue des Rosiers (situé dans le 4e arrondissement).
18 février 1959 : L'Envahissant Cadavre de la plaine Monceau (situé dans le 17e arrondissement).
fin de l'ajout
Et pour finir, la troisième série dite des "Special-Police", du nom de la célèbre collection forte de plus de 2000 titres.
Pour l'auteur anar-libertaire, cette dernière salve de romans correspond aux temps du désenchantement (je n'écris pas "le temps des désillusions" car je ne crois pas que Malet se nourrissait de vaines illusions).
On bascule dans la seconde moitié des années 60, mai 1968 puis l'amorce des années 70 (= ère "pompidollienne", avec puis sans le Général au sommet de l'État). Les urbanistes et les promoteurs immobiliers s'en donnent à cœur joie et démolissent sans états d'âme d'anciens quartiers populaires de la capitale (Les Halles notamment). Ils se gavent à faire pousser des tours, que ce soient des cages à lapins HLM ou plus rupines. Malet le batteur de pavés en est fortement affecté. D'autant plus qu'il n'a plus d'éditeur. Il a laissé en plan sa série chez Robert Laffont.
Son ami de toujours, l'excellent romancier de Leucate (Malet est de Montpellier), André Héléna, qui vivote après moult galères, a l'heur d'avoir trouvé un éditeur moins minable et entubeur que les maisons de l'escroc Roger Dermée où il écrivit pour des nèfles.
Héléna vient d'intégrer le solide Fleuve Noir (mais on y gagne sa vie à condition de pondre à la chaîne et d'alimenter des séries, ce qui est difficilement compatible avec le peaufinage d'intrigues et du style) et il invite Malet à l'y rejoindre.
Comme pour Héléna, sa réputation et la reconnaissance de son œuvre antérieure ouvrent à Malet les portes de cet éditeur (lequel se fait phagocyter par les Presses de la Cité, tout en conservant son nom commercial et son patron Armand de Caro).
Mais ni Héléna, ni Malet ne produiront au Fleuve des romans inoubliables et tous deux firent long feu (au sens 1er).
Leur carrière est derrière eux, désormais.
Six titres pour Nestor Burma. Négligeable et anecdotique pour l'éditeur. Quant aux afficionados, d'aucuns considèrent ces six enquêtes comme les plus faiblardes avec le détective de l'agence Fiat-Lux. Il en est une ou deux qui sont des recyclages de la 1ère série (dans mon souvenir, car je poste de mémoire).
- NB en direct
- NB revient au bercail
- Drôle d'épreuve pour NB
- Un croque-mort nommé Nestor
- NB dans l'île
- NB court la poupée

FIN DÉFINITIVE- RIDEAU BAISSÉ

[vincecarter]

Plutôt bien aimé ce rififi à Menilmontant. C'est effectivement loin d'être un excellent Nestor Burma car il n'y a tout simplement pas d'enquête!

Pour autant, ces déambulations dans ce XXème grisâtre ne sont pas déplaisantes. Graphiquement ça tient bien la route et le petit format avec ces grandes cases fonctionne plutôt bien (ça marche mieux que la gueule de bois en plomb grand format). Les couleurs sont effet très bizarres mais ça passe. Les dialogues sont très drôles.

Bref, pas un grand Tardi mais un bon moment en compagnie de Nestor. Bien meilleur que le dernier Adèle qui m'était tombé des mains!

Il faut aussi être indulgent avec un auteur de 78ans! Il ne refera plus jamais plus un 120, rue de la Gare...il faut prendre ce qu'il y a à prendre ou passer son chemin.

[tom pouce]

Acheté cet opus dans la version Fnac.
Lors de ma lecture, j'ai été perturbé par cette colorisation complètement artificielle tout le long de l'album.
Un tome en noir et blanc aurait été plus agréable visuellement.

Dommage, l'histoire était sympa avec sa une petite dose d'humour.

Déçu.

[Le Tapir]

Et bien je ne suis pas d'accord du tout avec vous. J'ai passé un excellent moment de lecture avec une bd bourrée d'humour ( et d'argot sublime). Mais encore faut il savoir apprécier les deux, ce qui n'est pas donné à tout le monde. J'ai justement retrouvé ici ce qui faisait le sel de la série : la patte d'un auteur: Tardi!