Entièrement de ton avis.
Déjà que le dernier Adèle Blanc-Sec m'a bien déçu, là, je crains le pire pour la suite.....
pierryves a écrit:Je viens de relire Du rififi... et si je n'avais été que déçu à la première lecture, cette fois je le trouve vraiment mauvais.
Déjà, je n'aime pas du tout cette façon qu'a Tardi de faire traiter Farroux de "Gros con de flic de Farroux", de "fouille-merde de Farroux", ou d'"abruti", à chaque fois que Burma parle de lui.
Les deux ont toujours eu du respect l'un pour l'autre, se refilant des tuyaux dans leurs enquêtes ou se rendant des services dans l'intérêt de chacun. Là, Tardi nous la joue "tous les flics sont des grosses merdes". Sauf que ce sont des personnages de Malet, pas les siens, et il n'est pas censé faire n'importe quoi avec.
C'est du même niveau dans l'autre sens ("votre agence de merde"). Pourquoi tant de détestation tout d'un coup ?
L'aigreur de Tardi commence à m'agacer (c'était déjà le cas dans Le Bébé des Buttes-Chaumont). Personne ne trouve jamais grâce à ses yeux.
Hélène ne sert définitivement à rien. Alors que sa présence au début semble indiquer qu'elle jouera un rôle dans l'histoire. En fait, elle ne fait que potiche au téléphone : "Farroux a appelé", "Qu'est-ce que vous fabriquez ?" "Vous revenez quand ?", "Vous êtes où ?" ...vital.
Il n'y a pas d'enquête. Burma récupère une enveloppe au début, il nous dit (à Hélène) qu'il racontera ce qu'il y a dedans plus tard, il va faire des ronds pour rien dans le XXe, et à la fin il raconte ce qu'il y a dans la lettre. Enquête résolue, tout était dedans.
Entre temps, on fait quinze tours du même pâté de maisons dans le XXe et on alterne Burma qui boit un coup, Burma qui tourne en bagnole, Burma qui marche, Burma qui boit un coup, Burma qui cause avec machin, Burma qui boit un coup, Burma qui téléphone, Burma qui boit un coup, Burma qui va se coucher,... et on s'emmerde.
Et tout ça pour quoi ? pour dénoncer les vilains qui traitent mal les animaux. Boouuh ! comme c'est pas bien.
Oui, le sujet est important, mais traité de cette manière, c'est puéril. On dirait que c'est fait par un ado.
Franchement, ce bouquin est un foutage de gueule.
Je viens de me relire tous les Tardi (dans l'ordre chronologique des récits, et c'est d'ailleurs très intéressant à faire, ça remet plein de choses en perspective. Si ça vous intéresse : https://www.senscritique.com/liste/tard ... de=preview ) et celui-là compte vraiment parmi les plus beaux ratages de sa carrière. Je préfère encore le dernier ADÈLE BLANC-SEC. C'est dire.
Et puis, à force de vouloir faire trop de références, il devient incohérent. La Biture nous raconte qu'il était au Stalag IIB (histoire de faire un clin d’œil aux trois tomes du même nom) sauf qu'il oublie que dans 120 rue de la gare, Nestor aussi est au Stalag IIB et qu'il paraîtrait normal que Burma le relève d'une manière ou d'une autre.