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Miss Endicott
T1 et 2
Signé Fourquemin, Derrien
Miss Endicott ( le titre!) narre les sacrifices des nuits d'une jeune gouvernante pour sauver les pauvres, ou à tout le moins, régler leurs soucis quotidiens. Un début prometteur qui peut tourner à la sainteté facile. On croise les doigts en espérant que ce ne soit pas le cas....
[spoiler] Un peu comme tous les héros et héroines qui font régner l'ordre et la justice en temps de paix, Prudence Endicott possède une double vie : gouvernante du jeune facétieux et trop curieux Kevin le jour, et conciliatrice comme le fut sa mère la nuit. L'amorce du titre, celle de Mrs Parks, est somme toute réussie. Le fait qu'il y ait comme un bruit de grattage allant de pair avec un préjugé met en place une relation de cause à effet jusqu'à l'apparition, et l'intervention du mari. Mais c'est là ou le titre est étrange parce que l'empathie ne vient pas de miss Endicott mais bien de Mrs Parks qui a remis en cause, une remodulation de, ce qu'elle pensait précédemment. Sauf que la mission accomplie de Miss Endicott se révèle, au final, peu méritante et très peu gratifiante. Sans aucun doute le développement le mieux réussit du titre.
Ensuite.... ben, ça se gate car le traitement de la jeune gouvernante se révèle trop léger: elle revient d'un voyage en Inde ( d'accord, et alors?), etait-ce simplement par attachement morbide qu'elle est devenue gouvernante dans la meme ville? Un peu à l'image, malheureusement, du traitement du deuil de sa mère, lui aussi trop léger.
A partir de là, les auteurs prennent une décision ( sans la prendre vraiment!):soit ils font de la jeune gouvernante une sainte jusqu'à ses généralisations abusives( la cruauté,etc...), soit il propose au moins un sens.Ni l'un, ni l'autre véritablement car il me laisse en tant que lecteur le cul entre 2 chaises, ce qui est bien pire( on verra pourquoi !!).Reste le fil du titre avec la découverte d'un monde souterrain ( allusion à la célèbre allégorie de Platon?!)et de leur rébellion avec une image particulièrement mise en lumière et répétée: celle de la multitude du nombre des petits "difformes" attaquant un géant "normal" et/ou les géants "normaux". Puis il y aura plein de péripéties et de rebondissements qui feront ressortir le retour de l'ordre ( les fous à l'asile, les difformes dans leur trou, et les mortes dans leur cercueil !!) parce que le sens trop éclaté de la jeune Prudence est trop faiblard( rien à voir avec une forme de timidité!!), et trop diffus pour vraiment faire oublier le contexte, et l'incarnation du retour à l'ordre par le gendarme Londonnien.
Au lieu de narrer un récit sur l'échec d'une jeune femme en tant que conciliatrice ce qui aurait pu etre réellement poignant. Le lecteur ( moi!) reste distant vis-à-vis du titre au vu de ce qui lui saute au visage: un retour au calme en tant qu'ordre!!!!! Serait-ce une Bd Réac ? ça aurait pu etre charmant et passionnant mais le titre devient extrememment limite après la façade des péripéties...
Difficile de s'y faire !!!!
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