Megg, Mogg & Owl de Simon Hanselmann

[vacom]

Message précédent :

Yep, mais là, tu cites la partie de la chronique en forme de fausse interview où le ton est clairement - tout du moins c'est comme ça que je la lis - empli de mauvaise foi et en aucun cas à prendre au premier degré.

Ah ben y en a un qui suit, ça fait plaisir

[TILLIERTON]

Yeah It's so trash People, you have really the punk attitude, so rotten

[Donut78]

Edgar c'est pas tellement le fait que ça vous ai plu qui me pose problème et je me suis retrouvé plus souvent dans la position du mec qui apprécie un bouquin jugé hâtivement moche et débile que l'inverse.

Pourquoi vouloir mettre une raison cartésienne sur de la subjectivité et de l'affect ? Tu devrais comprendre si tu as déjà été de l’autre côté de la barrière. Une BD peut te toucher ou pas, sans qu'il ait forcément d'explication.

Voilà ce que j'avais posté sur un autre forum:

Je précise que c'est une bd plutôt humoristique à la base. On suit leurs histoires de défonce la plupart du temps. L'humour est très très régressif. Tellement qu'au début je me disais que c'était vraiment très con. Et puis, et puis ... la magie opère. Les masques tombent et on s'aperçoit que derrière cette pseudo coolitude se cache des êtres en mal d'amour ; ou comment vivre entouré mais seul. On finit par s'attacher a ces personnages en détresse.

Tout est dans le titre de toute façon, maximal spleen.

Les personnages ont fin par me toucher dans leur détresse, peut-être pas toi. C'est pas bien grave

[TILLIERTON]

Néo syllogisme expressif d'une narration dénaturée ? Je ne pense pas et opterais plutôt pour une idiosyncrasie séquentielle qui nous rapproche de la période pré-punk née d'une hostilité totalement assumée à l'avénement Thatchérien. Megg, c'est une caricature expressionniste très dadaïste sur le fond, subliminale bien que transgressive. Mogg, c'est vous, c'est moi, c'est mauvais et le relativisme fulminant de sa volonté d'expression transgressive interpelle et agresse nos sur-moi. Encore que ce relativisme nous rappelle que Owl est tourné vers une forme de vide existentiel entièrement négatif puisque basé sur une relation sado-contemplative qui nous émeut. Alors, Owl : Our Way of Life ? Le lecteur s'il accepte ces préceps se voit confronté à l'acceptation de sa propre punkitude.

[hadji ara]

Il faut à la fois goûter l’humour anglo saxon grunge et la bd indé trash pour apprécier Megg, Mogg & Owl. Ce n’est pas donné à tout le monde. Mais quand on s’est esclaffé comme une baleine devant Peter Bagge, joe Matt, Crumb & compagnie, ça fait vraiment plaisir de retrouver cette fraîcheur.

C'est mon cas et ce n'est pas parce qu'on affectionne un genre qu'on doit en apprécier toute la production. D'autant plus que les auteurs que tu cite versent plus vers l'autobiographie, même si Crumb à réalisé beaucoup d’œuvres ou il laisse libre court à ses délires psychédéliques (d'ailleurs certaines réalisés sous LSD). Et puisque tu cite Crumb je pense que tu sera d'accord avec moi pour dire qu'on joue quand même pas dans la même catégorie.

Yep, mais là, tu cites la partie de la chronique en forme de fausse interview où le ton est clairement - tout du moins c'est comme ça que je la lis - empli de mauvaise foi et en aucun cas à prendre au premier degré.

J'avais bien saisi le coté parodique de la chronique mais je pensais que le chroniqueur l'avait réellement perçu comme ça. Mea culpa. D'un côté ça me rassure.

Pourquoi vouloir mettre une raison cartésienne sur de la subjectivité et de l'affect ? Tu devrais comprendre si tu as déjà été de l’autre côté de la barrière. Une BD peut te toucher ou pas, sans qu'il ait forcément d'explication.

Ca ne me gêne pas que cet album puisse plaire, je voulais manifester mon incompréhension face à la série d'avis dithyrambique et par la même occasion donner le mien.

[Riusma]

Décidément influencé par toutes les infos que l'on découvre sur ce forum, je me suis acheté Megg, Mogg & Owl.

Ben, vraiment formidable, j'aurais du mal à en parler, mais il se dégage de cette bd quelque chose de très fort.

J'aime beaucoup le graphisme aussi, pas mal dans l'air du temps, mais avec ce qu'il faut en ajout personnel pour le rendre "solide".

C'est marrant, en entrant dans la boutique de bd, le vendeur parlait du second tome -à apparaître- à ses collègues. J'ai tilté en entendant les mots "dépression", "LSD" et "Sorcière"

Par contre, je me demande si ce bouquin peut vraiment parler à des gens qui ne s'intéressent pas du tout aux expériences métaphysiques...?

[Le Tapir]

Moi je ne me drogue pas, et pourtant j'ai bien aimé! Donc, si ça peut être un début de réponse pour toi!

[Riusma]

Oui, enfin, métaphysique au sens large hein ^^

[Touni002]

Mon cerveau fabrique sa propre drogue. Easy mon reuf !

[Le Tapir]

Megg, mogg & Oll rien que ce titre, constitue une sorte de lsd sous forme de lecture, si ça peu apporter un peu d’eau à ta fontaine.
ps : ça existe comme expression ça?

[Riusma]

au moulin

Oui, sinon, je trouve que les récits de ce bouquin suivent une logique/rythme presque onirique, ce qui correspond bien à un état de réalité alternée.

[TILLIERTON]

Un délire sous acide

[Riusma]

Je donnais cet exemple du rêve pour donner une alternative niveau "réalité modifiée".

[Touni002]

Toi-même tu sais que quand tu lis cette BD, t'as plus besoin de prendre de drogue après.

[edgarmint]

La défonce par procuration. Dans un tout autre genre, mais tout aussi réussi dans la veine "vis mon shoot", il y a Body world de Dash Shaw.

[Touni002]

Une pépite atypique de chez Dargaud (rare), ne serait-ce que pour le format, et le sens de lecture.

[Riusma]

dans la veine "vis mon shoot"

J'aime beaucoup l'expression

Merci du partage, ça à l'air intéressant.

[Le Tapir]

dans la veine "vis mon shoot"

J'aime beaucoup l'expression

Merci du partage, ça à l'air intéressant.

C’est pas "intéressant", ce sont des amphétamines sous forme de bande dessinée. C’est très grave.

[Jetjet]

La défonce par procuration. Dans un tout autre genre, mais tout aussi réussi dans la veine "vis mon shoot", il y a Body world de Dash Shaw.

Je plussoie, c'est excellent comme les autres bouquins de cet auteur particulier.

[Le Tapir]

Il faut à la fois goûter l’humour anglo saxon grunge et la bd indé trash pour apprécier Megg, Mogg & Owl. Ce n’est pas donné à tout le monde. Mais quand on s’est esclaffé comme une baleine devant Peter Bagge, joe Matt, Crumb & compagnie, ça fait vraiment plaisir de retrouver cette fraîcheur.

C'est mon cas et ce n'est pas parce qu'on affectionne un genre qu'on doit en apprécier toute la production. D'autant plus que les auteurs que tu cite versent plus vers l'autobiographie, même si Crumb à réalisé beaucoup d’œuvres ou il laisse libre court à ses délires psychédéliques (d'ailleurs certaines réalisés sous LSD). Et puisque tu cite Crumb je pense que tu sera d'accord avec moi pour dire qu'on joue quand même pas dans la même catégorie.

Certes! Quand tu compares les dessins de Crumb avec ceux de Simon Hanselmann, tu te dis que finalement Megg, Mogg & Oll ce n'est pas vraiment de la bande dessinée...Mais c'est tellement drôle!

[Azoki]

Déjà que la bande dessinée est un sous-art, maintenant on a de la sous-bande-dessinée ?

Moi j'ai reçu mon Megahex avec une mèche de perruque de Simon et j'en suis ravi