Comme tu dis, tu as expliqué plein de choses dans les pages précédentes, et tu as montré que sur un exemple concret, tu n'avais pas lu que la scène n'était pas figée mais avançait dans le temps, chose marquée par l'évolution de la position de la balle.[/quote]
C'est faux : j'ai montré qu'elle était figée dans le temps, puisqu'elle montrait la même action sous plusieurs angles, de manière répétitive. factuel.
Brian Addav a écrit:Tout simplement parce que tu penses cinéma ou animation et que tu ne vois que l'aspect storyboard ou ou l'aspect "angle de vue" de ce que tu lis.
Parce qu'en l'occurrence c'est ce qui est trop souvent proposé dans cette BD, et comme tu le dis, la BD ce n'est pas ça, c'est la succession des cases au sein de la page. Mais tu omets un truc vital : le fait de tourner les pages, et comment ça peut être utilisé de manière dynamique.
Brian Addav a écrit:Et l'album de Merwan est à juste titre une vraie BD. Ce n'est pas du storyboard de cinéma, d'animation, du artbook fait pour faire joli.
Toute sa narration, je l'ai déjà dit auparavant, tout son découpage, est basée sur cette juxtaposition de cases au sein de la page.
? Je n'ai jamais dis que ce n'était pas une BD? C'est quoi ce nouveau truc? C'est pratique de ne pas être d'accord avec moi sur quelquechose que je n'ai jamais dis
Je dis par contre que sa narration BD est influencée par des techniques du ciné/anim'/JV qu'il ne transpose pas si bien dans ce cadre, étant donné que l'effet obtenu donne souvent quelque chose de figé.
Brian Addav a écrit:Maintenant, quant à l'égalité de lecture concernant une BD, ça regroupe énormément de choses. De la compréhension à comprendre une image BD au sens "Scott McCloud" on va dire, mais aussi et surtout une habitude pour l'oeil à digérer le flux d'information d'une page.
McCloud en parle également
Brian Addav a écrit:Comme tout le monde le sait, je vis en Asie et je peux dire que je connais beaucoup de gens qui en savent long sur la bd, le manga, qui ont lu des tonnes de trucs, mais qui quand je leur montre du Franquin par exemple, ou du Plessix, arrêtent au bout de 2 minutes parce qu'il y a trop de trucs à voir à aller chercher dans l'image. Et le soucis n'est pas technique, c'est un pb d'adaptation.
Vu que beaucoup aime référencer au cinéma, si vous prenez un gus qui ne jurent que par Bergman, Mallick et que vous le foutez devant un Michael Bay ou un Tsui Hark, il va avoir mal à la rétine...
Bah désolé, je ne le savais pas, hahaha. Mais je ne vois pas trop où tu veux en venir ici : Tu parles de gens peu ou pas exposé à la BD franco-belge et qui on du mal au début? Quelle surprise, et quoi de plus normal?
Là ici, j'ose espérer qu'aucun d'entre nous n'est concerné par ce trope, ayant tous largement lu de la BD, du manga, du strip et du comics.
Et aussi, j'ose espérer qu'en bon cinéphiles à la française, on plonge autant dans Mallick ou Bergman que dans Carpenter ou Dante, et que Pain & Gain ou Time & Tide sont donc aussi intéressants à nos yeux. Ce qui n'empêche pas d'avoir un oeil critique et de considérer que globalement, 6 underground est vraiment raté, malgré quelques scènes d'action incroyables.
En fait, je ne vois vraiment pas bien où tu veux en venir là, car tu sembles parler de lignes qui ne bougent pas, que si l'on aime un genre, on ne peut en aimer un autre. Je me doutes bien que tu ne penses pas ainsi, mais alors, ok, oui, il y a des gens qui ne sortent jamais de leur zone de confort et qui perçoivent tout selon une et unique grille de lecture, c'est ça? Vu que c'est loin d'être mon cas (je place Toriyama, Tezuka, Barks, Jeff Smith et Hergé aussi haut que Moore, Woodring, Peeters ou Kago), tu ne trouvera pas ce genre de résistance chez moi
Kaioken a écrit:J'ai quand même envie de dire que c'est bien beau de vouloir tout intellectualiser en parlant cinéma ou Scott MacCloud. Mais pour moi rien ne vaut le pur ressenti à la lecture. La fluidité, la cohérence des planche sans chercher à décortiqué ceci ou celà. Au risque de passer à coté de toute innovation. Si on rejette une oeuvre parcequ'elle fait trop cinéma ou parcequ'elle fait trop manga ou pas assez Franquin, ce serait passer à coté de beaucoup de chose.
En tout cas mon avis reste le même après lecture de vos explication même si je comprend bien ce qui vous gène mais moi au contraire c'est ce qui me plait. Le dynamisme de cette bd et la fluidité de lecture m'ont épatés. Les mouvements, les positions des corps et le découpage m'ont vraiment plus...
Attention, il ne s'agit pas de vouloir tout intellectualiser : produire une critique, c'est forcément intellectualiser, donc si je ne le fait pas, le boulot n'est pas fait. Intellectualiser c'est aussi mettre des mots sur un ressenti, du concret sur de l'abstrait.
Et donc mon analyse ne nie pas ton plaisir aux mouvements, aux positions des corps et au découpage, bien au contraire, mais explique pourquoi ces derniers peuvent poser problème, et comment les notions d'innovation, de fluidité et dynamisme sont pê ici interprétées par certains plus avec le ressenti qu'avec la technique. La BD à des qualités, pas la peine de lui en ajouter certaines qu'elle n'a pas, juste parce qu'on à aimé