euh... si vous le dites a écrit:Je ne dédouane personne. Je ne me place pas du tout sur ce plan-là. Je n'ai pas de point de vue moral sur la question. Un biais idéologique sans doute mais pas un point de vue moral. Et si je voulais comme toi me placer sur ce terrain-là, je te dirais que quelles que soient les règles utilisées, simplifiées ou pas, les branleurs que tu fustiges, ils n'écriront jamais sans fautes. Ce n'est pas eux qui bénéficieront de quelque réforme de l'orthographe que ce soit. Rassure-toi, ils resteront dans l'obscurantisme qu'ils méritent. (joke)
Je dis juste que réfléchir à supprimer certaines difficultés inutiles, des incohérences voire même des absurdités dans la langue française écrite, réfléchir à un équilibre renouvelé entre l'usage et la règle, c'est un processus que je soutiens face à une approche figée de la langue telle que l'Académie la défend.
Sans préjuger du résultat de cette réflexion mais en l'abordant de manière ouverte et constructive.
Et je pense qu'une réforme équilibrée, bien pensée et bien appliquée pourrait profiter à tout le monde.
Voilà, c'était mon post d'extrême-centre de la journée.
alambix a écrit:On constate donc que, chez les catégories favorisées, le nombre d'erreur à cette dictée a augmenté de 100 % en 30 ans, alors qu'il n'a augmenté que de 52 % chez les ouvriers, et 51% pour les enfants de chômeurs.
Donc, pour résumer la dégradation de la qualité écrite des élèves est plus marquée depuis 30 ans chez les foyers favorisés.
alambix a écrit:Une autre étude intéressante :
https://www.education.gouv.fr/les-performances-en-orthographe-des-eleves-en-fin-d-ecole-primaire-1987-2007-2015-1991
Cette étude présente l'évolution des compétences écrites depuis 1987 et montre une aggravation des difficultés en orthographe.
Alors cette étude montre qu'effectivement les difficultés sont plus importantes en milieu défavorisé.
Mais dans le même temps, cette étude pointe du doigt le fait que :
1) toutes les classes sociales sont concernées par cette détérioration du niveau, même les classes aisées :"tous les élèves sont concernés par l’augmentation du nombre d’erreurs au cours du temps, quelles que soient les caractéristiques socio-économiques des familles. Ainsi, les élèves dont la PCS de la personne responsable est « cadres et professions intellectuelles supérieures » font en moyenne deux fois plus d’erreurs entre 2007 et 2015 (6,6 contre 13,2) et les élèves dont la personne responsable est ouvrier réalisent en moyenne 19,2 erreurs en 2015 contre 12,6 en 1987"
On constate donc que, chez les catégories favorisées, le nombre d'erreur à cette dictée a augmenté de 100 % en 30 ans, alors qu'il n'a augmenté que de 52 % chez les ouvriers, et 51% pour les enfants de chômeurs.
Donc, pour résumer la dégradation de la qualité écrite des élèves est plus marquée depuis 30 ans chez les foyers favorisés.
La cause de la dégradation actuelle de l'orthographe n'est donc pas sociale, mais comportementale.
alambix a écrit:Olaf Le Bou a écrit:
J'ai une analyse fondamentalement différente de ces chiffres.
les gosses de CSP+ passent de 6.6 à 13.2, soit 6.6 fautes de plus en moyenne
les défavorisés passent de 12.6 à 19.2, soit 6.6 fautes de plus en moyenne
conclusion, la dégradation du niveau est identique pour tous et indépendante de la classe sociale.
ce qui est finalement raccord avec la thèse d'une dégradation comportementale et non sociale.
Alors, en plus de l'orthographe, faut revoir les pourcentages mon ami
Le nombre de fautes est le même, mais l'évolution est plus nette chez les classes favorisées.
En statistique on étudie les dynamiques, pas les données brutes qui n'ont pas d'intérêt.
Si chaque salarié reçoit 100 € de - par mois, la dégradation est différente pour le smicard et le chirurgien.
euh... si vous le dites a écrit:Peut-être faudrait-il revoir les programmes, revoir les méthodes, accentuer l'apprentissage de l'orthographe par rapport à d'autres matières? Je ne suis pas un spécialiste et je n'ai pas d'avis tranché sur la question.
euh... si vous le dites a écrit:Mais si je reviens sur l'idée d'une réforme de l'orthographe telle que je la définissais plus haut, je pense que, loin évidemment de tout résoudre (et ce ne serait de toute façon pas son but), ça ne peut pas faire de mal.
alambix a écrit:euh... si vous le dites a écrit:alambix a écrit:On constate donc que, chez les catégories favorisées, le nombre d'erreur à cette dictée a augmenté de 100 % en 30 ans, alors qu'il n'a augmenté que de 52 % chez les ouvriers, et 51% pour les enfants de chômeurs.
Donc, pour résumer la dégradation de la qualité écrite des élèves est plus marquée depuis 30 ans chez les foyers favorisés.
Pour les plus mauvais, il y avait moins de possibilités de faire des fautes supplémentaires.
Normal qu'ils se fassent rattraper.
Pour l'évolution dans le temps, plutôt que d'y voir de manière catégorique une cause comportementale, il faudrait sans doute aussi pointer une attention moindre portée à l'orthographe dans l'enseignement primaire au profit d'autres matières.
Je suis bien d'accord
Par contre, pourquoi cette attention moindre ? Justement pour cette question de "nivellement par le bas".
On ne sanctionne plus vraiment les fautes d'orthographe, on a rendu les devoirs non-obligatoire, on supprime les notes pour ne pas stigmatiser les mauvais élèves, le redoublement est devenu une exception (si les parents s'y opposent, un mauvais élève peut aller jusqu'au bac) etc etc ...
Et pourquoi ? Parce qu'il faut être "bienveillant" avec les élèves.
Voilà le résultat. Et voilà pourquoi je refuse qu'on place la bienveillance en étendard. En matière d'éducation, la bienveillance pousse les élèves vers le bas.
Cette bienveillance, c'est aussi une cause "comportementale" de l'Education Nationale qui décide de se mettre au niveau des élèves, et non-plus de les élever à un autre niveau.
Mais surtout, cette "attention moindre portée à l'orthographe", elle concerne forcément à égalité tous les élèves : favorisés comme défavorisés.
Et l'étude ci-dessus montre bien que la dégradation est pire chez les milieux favorisés.
L'attention moindre portée au français est une cause de la dégradation de l'orthographe, mais elle n'explique pas pour cette dégradation touche plus fortement les milieux favorisés. C'est donc bien une question de comportement des classes favorisées face à l'orthographe dont le relâchement est plus poussé que les classes défavorisées.
alambix a écrit:Les bases de l'enseignement, c'est savoir lire, écrire et compter.
fanche a écrit:Marone défend Toque, méfiance
marone222 a écrit:Mieux vaut lire cela qu'être aveugle...
marone222 a écrit:Tout part en vrille sur ce forum...Même Corbu est d'accord avec moi
marone222 a écrit:Les centaines de milliers d'enseignants du primaire et du secondaire, qui enseignent l'orthographe et la grammaire seront contents d'apprendre qu'ils ne sont que de sales réacs....
Mieux vaut lire cela qu'être aveugle...
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