Son aversion pour la bonne information des citoyens et les contre-pouvoirs afin de préserver les intérêts privés ?
https://www.mediapart.fr/journal/france ... rta-macronAu motif de la loi sur le secret des affaires votée en 2018, le gouvernement refuse de rendre public le rapport établi par deux corps d’inspection sur le scandale Orpea. Emmanuel Macron porte une très lourde responsabilité dans ce système qui protège les profits du géant des Ehpad.
La loi du secret des affaires, je vous en ai déjà parlé pleins de fois : on a ici dans l'actualité un bel exemple du bilan Macron : plus d'opacité, moins de démocratie.
Et dans quelques semaines il se posera peut être en rempart contre l'extrême droite
l’auteur du livre [Les Fossoyeurs (Fayard)] a clairement expliqué le week-end dernier à l’AFP les difficultés qu’il avait rencontrées dans son enquête : « L’argument du secret des affaires m’a été opposé tout au long de mes trois années d’enquêtes » et « de nouveau, cette notion floue protège un groupe privé au détriment de l’intérêt général ». En clair, l’argument sans cesse avancé par le pouvoir macronien et la majorité LREM lors du débat parlementaire autour de la loi sur le secret des affaires, selon lequel il ne serait pas une entrave à la liberté de la presse et donc au droit de savoir des citoyens apparaît pour ce qu’il est : un mensonge !
Désormais des questions majeures d’intérêt public sont cachées aux citoyens.
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. »
Traduction, dans le cas qui nous occupe : « Toutes les familles concernées par le scandale Orpea, et au-delà, tous les citoyens, ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, l’emploi des sommes publiques allouées à ce groupe. »
L’affaire Orpea vient donc confirmer ce que d’innombrables associations ont dit lors du débat parlementaire autour de la loi sur le secret des affaires : elle va constituer une brèche très importante dans les règles françaises de l’État de droit et ébranler jusqu’à la Déclaration des droits de l’homme. Or, cette régression démocratique, c’est indiscutablement Emmanuel Macron qui en porte la très lourde responsabilité.