Ryuk and roll a écrit:J'avais acheté (et j'ai toujours) le tome 1 de Makabi à sa sortie. J'avais apprécié, mais ce n'était pas un album fait pour la collection Repérages. Ce n'est pas ce que je recherchais à ce moment comme lecture.
Une collection c'est un label. Pas seulement un label qualité, mais un label contenu. J'aimais Repérages parce que je savais ce que je venais y chercher.
A force de vouloir miser sur tous les tableaux, Dupuis a saboté cette collection en y intégrant des histoires qui n'étaient pas dans la veine Repérages (Makabi, Sarah etc.)... pour au final supprimer cette collection.
Plutôt que d'essayer de sélectionner, avoir une identité, il est plus facile de bouffer à tous les rateliers et de voir ce qui sortira du lot ou pas.
Donc au final le manque de reconnaissance du public pour Makabi tient sans doute du fait que Makabi n'était pas une série Repérages et le fait que maintenant ce soit un album parmi tant d'autres dans un catalogue éditeur qui perd de plus en plus son identité et qui se confond de plus en plus avec Dargaud n'aide en rien.
Bon week-end tout de même
Alors je ne dis pas que tu as tort, j'irais même jusqu'à dire que tes remarques sont d'une grande pertinence . Je pense que MAKABI a souffert du décalage entre son contenu et la collection dans laquelle il se trouvait (ça a désarçonné des gens et empêché les lecteurs qui auraient pu s'y intéresser, de s'y intéresser)... Ca pose cependant les limites d'une collection... car ce qui la constitue est nécessairement limité en terme de proposition (à moins d'obliger les auteurs à créer dans les limites de la dite collection)...
A titre personnel, je pense qu'un album, c'est un univers et qu'il doit défendre ses chances avec ses armes propres et pas nécessairement dans le cadre d'une collection. C'est l'éditeur par ses choix qui doit donner le label qualité aux albums qu'il publie... et qu'on oublie les collections...
Quant à notre ami libraire, je le suis aussi... les éditeurs ont énormément misés sur le FNAC pour se retrouver trahi par ce réseau qui aujourd'hui ne s'investie plus guère dans les livres dont les marges leur semble très insatisfaisante.
Se pose dès lors aux auteurs les questions suivantes : chez qui être édité, par qui être vendu... des questions qui semblent simples, mais des réponses qui ne le sont pas du tout.