pennsardin a écrit:[Révéler] Spoiler:je me demande par contre sur combien de tomes va se derouler cette histoire car si certains points s'eclaircissent, c'est pour faire place a de nouvelles intrigues avec en point de mire une pandémie mondiale d'aliens qui nous est servie en cliffhanger.....
Luc Brunschwig a écrit:Y'a un truc qui me reste en travers de la gorge et je vais en parler, mais pour une fois, je vais essayer de le faire sans me placer en tant que victime, mais en tant qu'andouille qui doit des excuses à un éditeur : Hervé Richez.
Voila l'histoire : il y a 5 ans, j'ai avec un proche ami scénariste, un nouveau projet que nous essayons de placer chez les éditeurs. Nous faisons le tour de la profession, plutôt bien accueillis (quoi que le fait que la série soit en 6 tomes semble en arrêter beaucoup). Au final, on se retrouve avec deux éditeurs prêts à signer dans des conditions financières franchement bonnes et quasi équivalentes. D'un côté, un poids lourd historique de la profession, qui vient d'être racheté par une plus grosse boite encore et qui est en train de changer de structure éditoriale. De l'autre, Grand Angle, une collection stable, chez un éditeur stable, mais qui fait encore figure de poussin face au mastodonte sus-nommé.
D'un côté, un directeur éditorial en train de prendre sa place, qui essaie de rassurer ses auteurs sur le fait que l'ADN de la maison sera respectée malgré les craintes... de l'autre, un éditeur avec lequel j'ai déjà travaillé (ainsi que mon co-auteur) et dont je garde un excellent souvenir.
On se reunit à 3 avec le dessinateur pour prendre la décision final et - on ne va pas se le cacher - on se sent quelque part flatté d'entrer chez un mastodonte qui nous a fait rêver par son catalogue.
Et donc, on signe dans la grosse structure.
5 ans plus tard, mes co-auteurs et moi-mêmes face à la réalité des ventes catastrophiques, du travail de l'éditeur inexistant voir délétère, nous décidons pour ne pas embourber le dessinateur dans une galère sans fin, d'arrêter la série au tome 2.
On pourrait taper des heures sur l'éditeur, qu'on pourrait juger responsable, mais je préfère en revenir à la donne initiale. D'un côté, un mastodonte dans la tourmente, de l'autre une structure stable quoi que bien plus petite avec un directeur de collection apprécié et qui a fait ses preuves dans la relation avec nous.
Ca a été notre choix.
On aurait facilement pu voir venir le drame.
Alors, on l'assume.
On aurait dû être plus attentifs, un peu moins prétentieux et un peu plus dans l'écoute de la vraie passion de l'un contre les promesses fumeuses de l'autre.
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