Un bout de temps que je n'ai pas mis mes petits avis de vieux films, allez hop, une revue des douze derniers mois :
Mayerling – Terence YOUNG – 1968
Ca commence bien, puis ça s'enlise. J'ai un peu zappé la deuxième partie.
5/20
Sur la piste de la grande caravane – John STURGES – 1965
C'est une comédie western plutôt amusante et absurde. J'aime bien. Le meeting des femmes chez les indiens, grand moment.
8/20
La Furie du désert – Lewis ALLEN - 1947
Un bon petit drame. Je découvre Lizabeth Scott, sorte de Sharon Stone de l'époque.
8/20
Une fille qui promet – Mitchell LEISEN – 1957
Zappé au bout d'une heure. C'est un peu inutile. On sent la fin de Leisen.
3/20
La Planète interdite – Fred Mc Leod WILCOX – 1956
Tout cela est vraiment très amusant de naïveté. Beaucoup trop d'approximations scénaristiques, comme le rapport de la jeune Alta ( la jolie Anne Francis ) avec la civilisation terrestre qu'elle méconnaît. La fin est nettement plus intéressante : la planète interdite, c'est la monstruosité de notre subconscient, et notre incapacité à le maîtriser. C'est aussi le triomphe du kitsch, mais l'époque l'excuse aisément.
7/20
Le Poison - Billy WILDER – 1945
Un beau film, un drame, ce qui est assez inhabituel chez Wilder. Ray Milland est magistral en écrivain raté rongé par l'alcool. Par contre, niveau vraisemblance, pas terrible de lui coller une compagne qui n'a rien vu pendant trois ans.
10/20
La Grosse caisse – Alex JOFFE – 1965
Un bon petit film. Je préfère nettement Bourvil dans ce film que dans les comédies d'Oury et sa fille. Ici, pas de rebondissements incessants, mais un second degré réjouissant ( en la personne de Paul Meurisse, comme souvent ), et une petite trame agréable.
9/20
Les Anges marqués – Fred ZINNEMANN - 1948
Un beau film. Dommage que la scène de la noyade au début soit muette. Ensuite, c'est émouvant, mais on sait que ça finira bien donc l'angoisse ne nous gagne jamais. Mais une tristesse latente : il y a eu des milliers d'histoires semblables, et beaucoup d'enfants qui ont perdu leur mère dans la décennie qui a précédé ce film. Avec le recul, ça semble moins grave, mais c'est néanmoins un film fort, qui parle en douceur du drame du XXème siècle.
12/20
Trois jours chez les vivants – Mitchell LEISEN – 1934
Bon, c'est original, il y a de belles interrogations philosophiques sur le sens de la vie, mais le scénario se développe de manière beaucoup trop simpliste et légère, sans aller à l'essentiel. Et puis, il est assez difficile de croire en l'histoire d'amour entre la jeune fille et la mort. Ca pourrait être beau, mais ça sonne terriblement faux, surtout le final, beaucoup trop théâtral et ampoulé.
Petit détail aussi : l'une des actrices est quasiment le sosie de Devon, l'actrice porno. Peut-être une aïeule ?
7/20 ( remake en 1998 « Rencontre avec Joe Black » )
André Hardy blonde trouble - George B. SEITZ - 1944
Je découvre les aventures de cette famille, et donc, contrairement à ce que je disais à propos des films de Minnelli avec Spencer Tracy et Liz Taylor, c’est sans doute la première série de comédies familiales américaine.
7/20
La Vie commence pour André Hardy – George B. SEITZ - 1941
Mon dieu que c'est gnangnan... heureusement qu'il y a Judy Garland.
6/20
La Secrétaire d'Andrew Hardy - George B. SEITZ - 1941
Secrétaire très charmante d'ailleurs, avec ses grands yeux étranges ( Kathryn Grayson, morte en début d'année à 88 ans ). Une comédie gentillette.
8/20
Ma vie est une chanson – Norman TAUROG - 1948
Un biopic de Lorenz hart, parolier de comédies musicales avec Richard Rodgers. Très bof.
6/20
La Tête d’un homme - Julien DUVIVIER - 1933
Un Maigret dans lequel Maigret ne sert à rien. L’enquête, enfin, ce qui ressemble à l’enquête, se déroule sans lui. Bref, j’ai pas été emballé du tout. Très bonne interprétation de Valery Inkijinoff, le meurtrier.
6/20
La Croisée des destins - George CUKOR - 1956
Très étonnant de voir Cukor dans ce film de genre situé aux Indes. Ca se regarde, Ava Gardner aidant, mais ça ne va pas au-delà. Il y avait apparemment l'ambition de faire se mélanger sa quête d'identité métissée et la guerre civile qui ronge son pays, mais ça m'est passé au-dessus.
8/20
Une Poignée de plomb – Don SIEGEL & Robert TOTTEN - 1969
Un petit western avec Widmark, dont on ne comprend pas l’insistance à rester sheriff dans une ville qui veut son départ. On a donc la chronique d’un suicide annoncé, incompréhensible et irrémédiable.
7/20
Ecrit sur du vent - Douglas SIRK - 1956
Le trait est un peu gros, mais on a là un bon vieux gros mélo 100% sirkien/minnellien, avec une crédibilité hasardeuse, mais il faut bien des approximations pour faire une histoire. J’aurais aimé plus d’histoire d’amour entre Rock Hudson et Lauren Bacall, aussi. Mais non, on n’a jamais d’amour dans ces histoires d’amour alambiqués, on bloque sur les erreurs et les errances.
8/20
Tant qu'il y aura des hommes – Fred ZINNEMANN - 1953
Un beau film. Mais j'ai un peu l'impression qu'il est un poil surestimé.
9/20
Ainsi sont les femmes – Richard THORPE – 1948
Une petite comédie totalement niaise.
5/20
Les Aventures du capitaine Wyatt – Raoul WALSH – 1951
Pathétique. Absolument aucun intérêt.
0,5/20
Les Tueurs – Robert SIODMAK – 1946
Un très bon polar. Le rôle principal est joué par Edmond O'Brien, un assureur futé et têtu, qui permet de construire toute la narration en flashbacks pour les besoins de son enquête. Lancaster, lui, même s'il est au coeur de tout, n'apparaît que très peu. Ava Gardner est parfaite en garce intégrale, et c'est un peu dommage que l'histoire d'amour ne soit pas davantage évoquée pour renforcer la malchance tragique du Suédois qui se fait avoir sur tous les plans. Et pour dissiper quelques incohérences sur la relation avec le mari, le chef des voyous. Mais je le classe néanmoins parmi les meilleurs polars des années 40.
12/20
Pour toi j'ai tué – Robert SIODMAK – 1949
Après « Les Tueurs », construit lui aussi essentiellement en flash-back, encore un bon polar de Siodmak, dans lequel une fois encore la passion de Lancaster pour Yvonne De Carlo le mènera à sa perte. L'histoire d'amour est plus élaborée, même si moins passionnante, mais au moins, à la fin, il sait qu'elle ne l'a pas doublé.
12/20
L'Equipage – Anatole LITAK – 1935
Un très beau film.
12/20
Les Tueurs de San Francisco – Ralph NELSON - 1965
Un excellent polar, noir et désabusé ( la scène d'introduction est très étonnante sur ce point ). L'histoire est habile, la réalisation et le jeu efficaces – Delon et Ann-Margret sont très convaincants. La fin est digne des meilleurs films de gangsters, avec toute l'injustice que cela induit.
12/20
Rashomon – Akira KUROSAWA - 1950
Alors, déjà l'intrigue en elle-même n'a absolument rien d'intéressant. C'est même plus que risible après ce qu'on entend dire dans l'introduction, où aurait été perpétré « le plus horrible de tous les crimes ». Mais ce qui importe, finalement, c'est la façon de conter l'histoire, par mises en abîme successives, et la façon dont la trame se divise et se complexifie selon les narrations, jusqu'à en perdre toute réalité. Parce qu'entre la version d'un bandit à moitié timbré, celle de la femme hystérique qui ne sait plus si elle l'a tué, et celle du mort suicidé par le biais d'un chaman, c'est un peu ardu de dénicher la vérité. Mises en abîmes, donc, et mises à distance de la vérité, puisque le bûcheron prétend à chaque fois que les intervenants ont menti, et se trahit de plus en plus après chaque narration, laissant présumer qu'il n'a pas dit sa propre vérité. La dernière évocation étant d'ailleurs la plus morne et le duel final d'un total ridicule. Mais le message des hommes cupides et menteurs et de l'inutilité du meurtre est bien passé. ( Bon, moi j'aurais tué la femme hein : moche, hystérique, pleureuse, hautaine, calculatrice, qui en plus tombe dans les bras du premier venu... une véritable plaie... )
Au niveau de la réalisation, c'est plutôt audacieux, il y a de larges mouvements de caméra un peu hésitants parfois, mais c'est assez plaisant plastiquement. Et puis la façon dont est filmé le tribunal, où nous, spectateurs, faisons office de juges, silencieux, et très belle aussi, façon théâtre No peut-être.
J'aime bien l'idée de la situation actuelle, avec le temple sous la pluie battante et les faits relatés sous une chaleur accablante. Et aussi l'idée que chacune des trois versions est illustrée par une musique de style différent ( la deuxième étant une sorte de Boléro de Ravel revisité )
Au final, un film qui devient intéressant à mesure que la trame narrative s'étoffe, mais qui retombe dans sa dernière partie.
11/20
Quelque part en France – Jules DASSIN – 1942
Un bon film. Très belle interprétation de Joan Crawford, tiraillée entre l'amour et le patriotisme. Le jeune John Wayne jeune me convient. On aperçoit aussi la magnifique Ava Gardner une fraction de seconde.
12/20
*Papillon – Franklin J. SCHAFFNER - 1973
Mouais, c'est pas déplaisant de revoir ce film vingt ans après. Hoffman et McQueen sont très bien.
9/20
L'Aigle vole au soleil – John FORD – 1956
Je ne vois pas trop l'intérêt de ce film.
2/20
Le Fils du désert – John FORD – 1948
Pas trop mal. La parabole sur les Rois Mages, la Bible et Jésus est originale, et mis à part quelques longueurs, c'est plutôt un bon western avec de bons sentiments. Peut-être un brin angélique du coup, et pas assez sérieux pour convaincre.
8/20
L'Ecole des Cocottes – Pière COLOMBIER - 1935
Une petite comédie sympathique, où une jeune fille admirée de tous devient une dame de la bourgeoisie, et finit par y perdre sa personnalité. On finirait par se lasser.
7/20
*Les Cowboys – Mark RYDELL – 1972
Je ne me souvenais pas l'avoir déjà vu. Un beau western plutôt original, où John Wayne engage des enfants pour convoyer un troupeau.
9/20
*L'Inspecteur ne renonce jamais – James FARGO - 1976
Un épisode de Harry Callahan plus édulcoré, avec l'arrivée d'une nouvelle partenaire. Un peu de machisme, un peu d'action, un « suppositoire à sept branches », et le tour est joué.
7/20
L'Ange et le mauvais garçon – James Edward GRANT – 1947
Un petit western dans lequel John Wayne échoue dans une famille de quakers, où il rencontre la charmante Gail Russell ( On pense à « Witness » ). Je m'attendais à une fin tragique, mais en fait c'est assez cohérent qu'il y ait un happy-end, puisque l'ensemble ne tend pas vraiment vers la gravité. Peu de tensions. Un western de surface en fait.
8/20
Le Chemin de Rio – Robert SIODMAK – 1937
Seulement la première heure, mon enregistrement ayant failli. Mais j'ai néanmoins pu apprécier quelques dialogues bien sentis.
Je mets 8/20 pour ce que j'ai vu.
Breezy – Clint EASTWOOD - 1973
Une petite fille qui cherche l'amour d'un père. Beaucoup de tendresse et d'émotion dans ce qui est pour moi un des plus beaux films d'Eastwood. Très beau rôle pour Kay Lenz, dont je suis tombé immédiatement amoureux. Sans hésiter mon film du mois.
( Marrant le plan sur la plage où un assistant tient un branchage au-dessus de la caméra pour faire passer le tout en ombrage )
13/20
Hondo, l'homme du désert – John FARROW & John FORD – 1953
Un tout petit western, qui me déçoit ( au niveau de la réalisation ) de la part de Farrow. Histoire sympathique cependant, où les indiens et les visages-pâles sont et bons et méchants, mais le machisme de Wayne déteint un peu trop. Heureusement que c'est court.
5/20
Les Cordes de la Potence – Andrew McLAGLEN – 1973
Un bon western. George Kennedy est très bon. Et le gamin aussi.
9/20
La Route de l'Ouest – Andrew McLAGLEN – 1967
Bien meilleur selon moi que « La Conquête de l'ouest ».
8/20
Le Renard des Océans – John FARROW - 1955
Un film qui vaut ce qu'il vaut. Décidément Farrow redescend grandement dans mon estime avec ces deux films avec Wayne.
5/20
Tante Zita – Robert ENRICO - 1967
Un film à la gloire de Joanna Shimkus, qui était fort jolie et savait parfaitement minauder, mais qui ne savait pas trop jouer. J'aime bien le principe de suivre la jeune femme durant une nuit et une journée, avec toutes ses petites péripéties et rencontres plus ou moins déterminantes. Un léger bémol concernant la scène onirico-érotique, qui est à s'étrangler de rire et rompt tout le charme.
10/20
Mourir d'aimer – André CAYATTE – 1971
Et dire que cette histoire vraie qui s'est déroulée il y a quarante ans, au lendemain de mai 68, n'avait déjà rien de scandaleux à l'époque. Mais non, la bêtise, l'acharnement, la prison, l'hôpital psychiatrique. Comme dans « Les Risques du métier », Cayatte, qui a commencé comme avocat et a lutté toute sa vie contre la peine de mort, règle ses comptes à une certaine justice, laissant supposer quelle serait la sienne. Or, comme l'écrivait Michel Del Castillo, ils ont « tué Gabrielle Russier ».
A noter que le film a été tourné à Rouen et que j'aime bien revoir ma ville telle que je ne l'ai pas connue. Il y a même une courte scène dans MON Jardin des Plantes, ce qui fait qu'en fait c'est le film tourné le plus près de chez moi, et non « Les Valseuses ».
Et il y a également la belle Marie-Hélène Breillat, soeur de.
10/20
Bronco Apache – Robert ALDRICH - 1954
Un bon petit western avec un excellent Burt Lancaster. On commence dans une direction, puis le film s'oriente sur une toute nouvelle piste. Une ruse indienne sans doute. La fin est surprenante, mais soit ( Lancaster et Aldrich voulaient un duel final où le héros mourait, mais pas les studios )
9/20
Le Scandale – Claude CHABROL – 1967
C'est plutôt mauvais. Et comme on a droit à une Stéphane Audran déguisée, on devine tout dès le début. Maurice Ronet est comme toujours excellent, mais ça ne suffit pas.
6/20
Une Histoire immortelle – Orson WELLES - 1966
Au secours. C'est mal filmé, mal monté, c'est niais, il semble qu'en plus il y ait un concours de faux-raccords. Le rêve de Welles était sans doute de réaliser un film de fesse. Eh ben même ça c'est raté. Insupportable. Je ne comprends pas ce qu'on trouve à Welles.
1/20
Quand j'étais mort – Ernst LUBITSCH – 1916
Une petite comédie de boulevard, qui vaut surtout comme témoignage d'une époque et d'un cinéma.
4/20
Garou-Garou, le passe-muraille – Jean BOYER - 1951
Je ne connaissais pas cette adaptation de la nouvelle que j'aimais bien enfant. Et en fait c'est plus un film qui s'en inspire qu'autre chose. C'est désuet, mais charmant.
9/20
Les Espions s'amusent – Josef VON STERNBERG - 1957
Les effets sonores, au début, lorsque Janet Leigh se déshabille, c'est vraiment du plus mauvais goût. Mais au final c'est pas trop mal.
8/20
El Dorado – Howard HAWKS – 1966
Un remake, par les mêmes, de « Rio Bravo » qui n'apporte rien de plus, mais qui au moins retire l'anachronisme rock du premier.
8/20
Le Premier rebelle – SEITER – 1939
Mouais, un petit film d'aventures.
6/20
A la recherche de Mr Goodbar – Richard BROOKS – 1977
Un très beau rôle pour Diane Keaton, bien loin des Woody Allen. Au début, avec le générique, j'ai très peur. Mais finalement c'est une chronique de la fin des seventies douce-amère, avec une propension au drame sous-jacent, ou en tout cas un regard sur la vie nocturne new-yorkaise et ses travers, ses dérives. Quelques idées narratives intéressantes. Et donc un beau portrait de femme. Dommage que je n'aie pu voir la fin, car il paraît qu'elle est du genre marquante...
10/20
Le Massacre de Fort Apache – John FORD – 1948
J'ai un peu de mal avec les westerns simplistes. Il me faut quand même davantage de ressorts psychologiques et dramatiques qu'une bluette et une tuerie pour adhérer. Seule la dernière demi heure présente quelque intérêt, avec le massacre en question, mais sinon, c'est d'un ennui sans nom. La musique est beaucoup trop présente et pompeuse. Fonda est parfait en militaire obstiné, et Shirley Temple jeune femme était ravissante.
5/20
Oliver Twist – David LEAN – 1948
Un très beau film. Je ne m'attendais pas à moins de la part du grand Lean.
12/20
La Rivière rouge – Howard HAWKS - 1948
Pour un premier western, c'est un bon cru. Je découvre Joanne Dru.
10/20
David Copperfield – George CUKOR – 1935
La première partie est triste et dramatique à souhait. Le petit joue magnifiquement bien. Mais la seconde partie est terriblement mièvre. Dommage. J'ai hâte de voir la version de Lean.
9/20
Les Girls – George CUKOR – 1957
Une petite comédie gentillette.
7/20
Le Repas des fauves – CHRISTIAN-JAQUE – 1964
Superbe film que ce huis-clos semi-théâtral aux dialogues magnifiquement ciselés par Henri Jeanson. Toutes les mesquineries humaines sont analysées dans le détail, au cours d'une soirée ou sept invités doivent choisir deux sacrifiés. Au centre de ce jeu de langage et de cruauté, Francis Blanche se dévoile tour à tour collabo, homophobe, proxo, lâche, pleutre, traître, bref, très respectable. Etrange sensation aussi que de constater qu'un des personnages formule strictement mes propres opinions ( le rôle de Claude Rich, qui semblait dire à chaque fois ce que je me disais en moi-même ). Un film sur la nature humaine, ses ambiguïtés, sur la mort, le temps ( le film se déroule d'ailleurs en temps réel, sans ellipse ). On entend aussi le battement de l'horloge pendant tout le film, en fond, imperturbable et menaçant. Un pur régal.
12/20
Il faut vivre dangereusement – Claude MAKOVSKI - 1975
C'est les années 70, avec un scénar un peu décalé : un détective un peu farfelu et sa femme un brin médium. On sent aussi une envie de montrer du sexe, mais sans en montrer, mais avec l'envie quand même, parce que l'intrigue tourne un peu là-dessus. Apparition de la peu farouche Sydne Rome.
6/20
Jane Eyre – Robert STEVENSON - 1944
Alors c'est du classique sur le fond et la forme, mais ça me convient parfaitement, et de plus en plus. Une adaptation très réussie d'un roman que j'aime beaucoup. On ressent très bien la fascination de Jane pour son maître ( rôle parfait pour Orson Welles ), sa force de caractère aussi, et sa douceur, malgré l'âpreté de son enfance. Avec, en prime, une belle petite apparition plus qu'émouvante de Liz Taylor enfant.
10/20
Mon homme Godfrey – Gregory LA CAVA – 1936
C'est vrai qu'il y a un petit côté Capra dans ce film. Le mendiant qui devient millionnaire, tout en trouvant l'amour. Ca fait un peu oublier la crise de 29, et les autres.
8/20
Le Gangster de Chicago – Richard THORPE & Victor SAVILLE – 1939
Une bonne idée, mais il me semble que le film prend la mauvaise direction une fois arrivé en Angleterre. J'eus préféré que le gangster cherchât à devenir l'aristocrate que son héritage permettait.
7/20
Une Femme qui tombe du ciel – George FITZMAURICE - 1936
Une charmante comédie, originale, rafraichissante, revigorante. Et Myrna Loy...
10/20
Le Témoin imprévu – William K. HOWARD - 1934
C'est un bon petit film, le scénario est bon. Et Myrna Loy...
8/20
Mariage double – Richard THORPE - 1937
Une belle comédie romantique old style, entre une jeune femme stricte ( Myrna Loy ) et un artiste farfelu ( William Powell ). Dommage que ça finisse en farce grotesque, parce que c'était bien.
8/20
L'Appel de la Forêt – Ken ANNAKIN – 1972
Eh oui, on savait faire des films mal filmés et mal montés à l'époque. Reste l'esprit du roman. A noter que le réalisateur était un ami de George Lucas, d'où le nom d'un certain héros.
6/20
Mais une femme troubla la fête – Harry BEAUMONT – 1933
Une agréable comédie. Encore une fois, Myrna Loy rayonne. Mais un détail du scénario me semble mal intégré : elle ignore qu'elle rencontre la femme de l'homme qu'elle aime, alors que son ami amoureux le lui a dit la veille. Outre cela, c'est encore très plaisant.
9/20
Les Amants de Salzbourg – Douglas SIRK – 1957
Les ingrédients sont là, mais la sauce mélodramatique est trop forte. Et ne prend pas forcément. Les décors majestueux ne suffisent pas, et les sentiments un peu trop intériorisés nous éloignent des personnages. Il semble évident que Sirk n'a pas le talent de Visconti pour parvenir au degré de romantisme escompté, dans cette histoire où plane l'ombre d'un certain Louis II de Bavière.
7/20
Meurtre en musique - Edward BUZZELL – 1947
Je découvre les aventures de ce couple – tirées des romans de Dashiell Hammett – par le dernier volet, ce qui avec le recul est un peu dommageable. Le charme de Myrna Loy imbibe la pellicule, et l'intrigue est agréable, mais j'ai préféré les premiers films.
8/20
L'Introuvable – W.S.VAN DYKE - 1934
Premier volet, donc. Ils étaient quand même super bien, William Powell et Myrna Loy. Cet humour, cette ironie, cette légèreté, cette jovialité...
9/20
Johnny, roi des gangsters – Mervyn LEROY – 1942
Le roi des idiots surtout. Epris de Lana Turner, un gangster peu scrupuleux commet toutes les erreurs possibles, jusqu'à sa perte. J'aime bien le personnage de l'ami intello et alcoolique, rongé par on-ne-sait quelle culpabilité, mais qui apporte une touche d'humanité face au héros cynique – au sens moderne et donc négatif. Un vrai film noir, plutôt réussi.
9/20
Nick, gentleman détective – W.S. VAN DYKE - 1936
Une blague par minute. J'adore. Un festival de cabotinage du couple Nick et Nora Charles, avec le flegme et l'ironie qui les caractérise. Et le charme de Myrna Loy, cette grâce, cette classe, cette tenue, ce regard, cette voix...
10/20
Comment gagner un million de dollars – William WYLER – 1966
Pour la magie d'Audrey Hepburn. Et uniquement elle. Parce qu'on finit par s'ennuyer ferme.
6/20
Nick joue et gagne – W.S. VAN DYKE – 1939
Il y a du progrès : dans ce troisième épisode du couple Charles, ils ne boivent plus comme des trous. Du coup c'est nettement moins drôle que le film précédent, mais l'enquête est bien tournée.
9/20
New Morals for Old – Charles BRABIN – 1932
Brève apparition de Myrna Loy, en voisine parisienne du jeune américain fraîchement débarqué pour devenir artiste peintre. Leur histoire d'amour aurait sans doute donné un film plus à mon goût que les péripéties familiales un peu niaises de ce mélo plutôt creux.
6/20
L'Ombre de l'Introuvable – W.S. VAN DYKE – 1941
J'ai retrouvé l'humour qui manquait un peu au volet précédent ( en même temps que le héros retrouvait ses chers verres d'alcools ), mais par contre j'ai un peu mélangé les noms, les personnages, et n'ai donc pas été très réceptif à l'enquête criminelle. On voit aussi la jolie Donna Reed.
8/20
L'Introuvable rentre chez lui – Richard THORPE - 1944
Nick Charles chez papa et maman, dans une petite bourgade. Mais, comme il ne boit que du cidre, le film s'en trouve moins drôle et on finit même par se préoccuper plus de l'enquête que des aventures de nos deux amoureux. C'est dire.
8/20
Du plomb pour l'Inspecteur – Richard QUINE – 1954
Un très bon polar. Une bonne trame, sommaire mais bien menée, une bonne construction, une fenêtre sur la complice ( une femme fatale malgré elle, Kim Novak, dans son premier film avec son Quine de mari ), sur l'amour, sur un avenir possible, et sur le tragique de l'absurde.
11/20
La Dame et le Boxeur – W.S.VAN DYKE – 1933
Ne vaut véritablement que pour les rares apparitions enivrantes de Myrna Loy. Le match de boxe est beaucoup trop long. Ennuyeux et sans réelle substance.
4/20
Monsieur Wilson perd la tête – W.S. VAN DYKE – 1940
Une charmante petite comédie romantique où, suite à une amnésie, le mari de Myrna Loy devient enfin l'homme qu'elle aurait voulu aimer, alors qu'elle souhaitait divorcer.
8/20
Un Envoyé très spécial – Jack CONWAY – 1938
Un film d'aventures avec Clark Gable et Myrna Loy. Les aventures exotiques de deux cameramen d'actualités. De nombreux rebondissements, de situations, mais on reste cependant dans la comédie américaine un peu rustre.
7/20
Sur la trace du crime – Roy ROWLAND - 1954
Un polar sans concession, sans romantisme ou grands sentiments, ce qui le rend un peu trop froid, mais aussi, du coup, très convaincant. Janet Leigh et Anne Francis morte le 2 janvier dernier, sont des ombres féminines passagères, impuissantes, dans ce monde d'hommes corrompus et viciés.
9/20
Le Chanteur du Nil – Sam WOOD – 1933
Il y a le charme inaltérable et inexorable de Myrna Loy, mais ce film ne la mérite pas vraiment.
6/20
Man-Proof – Richard THORPE – 1938
J'aime beaucoup le début, il y a une vraie rencontre entre deux êtres qui s'opposent et vont s'aimer, et un beau monologue sur l'amour, que la plupart des gens se contentent de singer. Mais, après la petite partie où Myrna Loy retrouve l'homme qu'elle voulait épouser, c'est plutôt mal mené et ça tombe trop vite. Il aurait fallu beaucoup plus de coeur et de passion. Mais c'est l'un des plus beaux rôles de Myrna, qui illumine chaque seconde de chaque plan.
9/20
Penthouse – W.S. VAN DYKE - 1933
C'est simple : Myrna Loy est la femme de ma vie.
8/20
Des Hommes sont nés – Norman TAUROG – 1938
Une sorte de « Cage aux Rossignols » ou « Les Choristes » à l'américaine. Bon, c'est un peu trop gentillet, voire mièvre, je déteste Rooney et son comique idiot, mais c'est quand même émouvant.
8/20
Girl Crazy – Norman TAUROG – 1943
Pour la ravissante Judy Garland. Et c'est tout.
6/20
L'Enfer est à lui – Raoul WALSH – 1952
Un scénario très varié, riche en rebondissements. James Cagney est très bien.
10/20
Et la vie continue – Clarence BROWN - 1943
C'est une comédie familiale plaisante ( le titre original « The Human Comedy » s'inspire peut-être de Dante, mais il est surtout question de « L'Odyssée » d'Homère, notamment avec les prénoms des enfants ), malgré un prêchiprêcha un peu lourd, mais soit, c'était la guerre, et les USA ont toujours eu recours à la religion, et c'est manifeste dans de très nombreux films de cette époque. Je préfère Rooney dans ce registre, plus sobre. On peut voir aussi Donna Reed, apercevoir Robert Mitchum en soldat, et l'héroïne, Marsha Hunt, que je ne connaissais pas, est née en 1917, la même année que Joan Fontaine.
9/20
Trois hommes en blanc – Willis GOLDBECK – 1944
Une belle petite comédie, avec une superbe Ava Gardner dans son premier rôle.
9/20
Une Fine mouche – Jack CONWAY – 1936
Une belle petite comédie romantique, avec Myrna Loy.
10/20
Magnificent Roughnecks – Sherman A. ROSE - 1956
C'est un brin idiot, simpliste, sans intérêt et sans charme, hormis celui de Nancy Gates.
6/20
Baccara – Yves MIRANDE – 1935
Du sous-Guitry avant l'heure. Le personnage de Jules Berry ( qui passe son temps à fumer cigarette sur cigarette ) est très sympathique, mais on a un peu de mal à comprendre ce qu'il trouve à cette femme guindée, hautaine et suffisante.
8/20
Casablanca – Michael CURTIZ - 1942
Beaucoup de mal à admettre l'impossibilité du scénario, concernant le résistant. Beaucoup de mal aussi avec le flashback parisien, alors que j'aurais bien aimé qu'on ait au moins leur rencontre. Ne reste que le couple, et principalement Ingrid Bergman, dans un questionnement et un trouble très cinématographiques, un joli clair-obscur jazzy où on fume à chaque plan. Et le personnage ambigu de Claude Rains, qui permet un brin de dialogues. Courte apparition de Peter Lorre, parfait en lâche. Mais, si je dois être très franc, je ne trouve rien d'exceptionnel à ce film qui selon moi est beaucoup trop limité au niveau de la trame narrative.
10/20
L'Homme de la loi – Michael WINNER – 1971
Des mouvements de caméra et des zooms inutiles, une réalisation brouillonne quoi. Sinon, un western de seconde zone avec un Lancaster en shérif/justicier obstiné. Le massacre final, summum de l'absurdité, ponctue plutôt efficacement.
7/20
Les Fous du Roi – Robert ROSSEN – 1949
Un film intéressant. Après un début à la Capra, très idéaliste et optimiste, on sombre dans les errements inhérents à la vie politique, puisque l'honnête citoyen du début devient le plus mafieux des dirigeants. Impossible aussi de s'identifier au héros, d'abord sympathique et lucide, puis totalement aveuglé par sa fausse idole.
8/20
Panique – Julien DUVIVIER – 1947
D'après « Monsieur Hire » de Simenon. La réalisation est beaucoup trop sommaire, et veut en faire un peu trop. Je ne sais pas ce que donne le roman, mais je trouve un peu étrange que le personnage maîtrisé et intelligent de Michel Simon se fasse berner comme un adolescent naïf par la jeune Viviane Romance, toute en duperie. Le scénario ne fonctionne donc pas vraiment.
Le film de Leconte était beaucoup plus sombre et ambigu, plus terne, mais plus complexe.
7/20
Un Shérif à New York – Donald SIEGEL – 1968
Un petit film du duo Eastwood-Siegel dont je n'avais jamais entendu parler. Un mix du cow-boy et de l'inspecteur Callahan, qu'il a majoritairement inspiré. Un film charnière, donc, puisque c'est aussi le premier rôle « contemporain » de Clint.
7/20
Marchands d'illusions – Jack CONWAY – 1947
Un peu creux, mais il y a Ava Gardner.
7/20
Sa femme et sa secrétaire – Clarence BROWN - 1936
Entre Myrna Loy et Jean Harlow, je ne réfléchis pas une seconde, pas plus que Clark Gable. Je n'ai jamais trouvé Jean Harlow jolie, mais elle fait une parfaite secrétaire. Et bien sûr Myrna une femme parfaite.
« Je me demande si je te mérite, puis je me dis que personne ne saurait être à la hauteur, alors je m'accroche »
8/20
Les Collines de la terreur – Michael WINNER – 1972
Deuxième film de ce sieur Winner en une semaine, et c'est malheureusement toujours aussi mal filmé. Toujours aussi peu attrayant au plan cinématographique, et un brin longuet. La vengeance de Bronson - héros qu'on aperçoit cinq minutes en tout - est inéluctable et montre bien la bêtise des hommes, face aux indiens, et même face à leurs semblables. Un western quoi : le plaisir de se confronter à l'autre, pour tuer, et se croire supérieur. Le film s'achève sur un plan à la Siegel, depuis une grue ou un hélicoptère, et un « Fin » comme un coup de feu. C'est tout. Et ça c'est pas mal.
7/20
Martin Roumagnac – Georges LACOMBE - 1946
Un beau drame, d'après un roman de Pierre-René Wolf, un journaliste rouennais qui dirigea le Paris-Normandie de 1945 à 1972. Un film « classique », mais au sens qualitatif.
« Ce qui compte, ce n'est pas d'être aimé, mais d'aimer »
12/20
Psychose – Alfred HITCHCOCK – 1960
Je n'avais jamais vu ce film. Mais, en bon cinéphile que je suis, il m'était impossible de le méconnaître totalement, et j'ai donc visionné ce thriller en en connaissant les principaux rouages. Et c'est un très bon film de genre. Je ne saurai jamais ce qu'aurait été une véritable découverte de ce film, mais j'ai pu apprécier la parfaite construction du scénario, habillement scindé en deux, avec une introduction axée sur le personnage de Janet Leigh ; la parfaite maîtrise de la réalisation, la musique si connue de Bernard Herrmann, et un montage ciselé ( l'image de fin, subliminale, du crâne surperposé au visage terrifiant d'Anthony Perkins, excellent. Et plus que la scène de la douche, c'est le zoom arrière de l'oeil de la morte qui est génial je trouve ). Et cette maison, comme un personnage à part entière, sortie d'un tableau de Hopper, devenue un symbole d'épouvante. Il se pourrait bien que ce soit le dernier grand film du sieur Hitch.
12/20
Sergent la Terreur – Richard BROOKS – 1953
Oh la la, quelle terreur ce sergent instructeur. Moi j'ai plutôt l'impression qu'ils sont en colonie de vacances, mais bon. C'est donc sans intérêt, mais la brune Elaine Stewart était jolie.
2/20
Fric-Frac – Maurice LEHMANN – 1939
Une petite comédie qui n'arrive pas à imprimer son rythme. Mais la rencontre entre Fernandel et Arletty est cocasse, dans leurs différences : deux mondes, deux comportements, deux langages.
8/20
Opération Dragon – Robert CLOUSE - 1973
Le premier film avec Bruce Lee que je vois de ma vie. Son dernier. Faut aimer la danse et les films débiles tournés à la louche. Et les gros bruitages pourris.
2/20
La Pente – Harry BEAUMONT – 1931
Un polar un peu simpliste, et c'est dommage : il y aurait eu de quoi faire plus tragique en n'explorant qu'une seule piste, sans toute cette introduction de comédie. Un bon rôle pour Joan Crawford, qui en effet avait un visage qui pouvait passer de la beauté à une sorte de terreur, et qui servira de modèle à la méchante reine de Blanche-Neige.
8/20
La Pécheresse – Harry BEAUMONT - 1931
Encore un beau rôle pour Joan Crawford, entre le robe légère de danseuse de nuit et la lourde robe de fidèle. Entre l'amour d'un homme et la foi passagère en dieu, pour mieux oublier le premier. Mais un film un peu trop bancal, trop simpliste pour convaincre.
7/20
La Caravane de feu – Burt KENNEDY – 1967
Un petit western sans prétention avec John Wayne et Kirk Douglas qui s'associent pour voler un fourgon blindé.
7/20
La Ronde des Pantins – Clarence BROWN – 1939
Un film divisé en deux parties très inégales. On a beaucoup de peine à rentrer dans l'intrigue, qui n'est ni une véritable histoire d'amour, ni vraiment un film sur la guerre. L'ensemble reste trop théâtral, jusque dans le décor. Reste la très belle prestation de Norma Shearer, qui excelle en pseudo-bourgeoise russe
7/20
La Malle de Singapour – Tay GARNETT – 1935
Un petit film d'aventures exotiques mâtiné d'amourettes, peu attrayant.
5/20
La Clef sous la porte – George SIDNEY - 1950
Une petite histoire d'amour entre Gable et Loretta Young, plutôt niaise.
« C'est une avocate, elle s'en tirera bien avec quelques salades »
6/20
Pour plaire à sa belle – Clarence BROWN – 1950
Ouais, un film sur un pilote de course. Sauf qu'à la place de Tom Cruise c'est Clark Gable. Trop bien... En plus, je crois que j'aime Barbara Stanwyck encore moins que Gable. Et j'avais l'impression que le film datait des années 30.
« On n'est personne tant qu'on n'est pas aimé »
5/20
Minnie et Moskowitz – John CASSAVETES – 1971
Cela m'a toujours amusé chez Cassavetes cette incapacité des personnages à être simples, des femmes à ne pas être hystériques, des hommes à comprendre les femmes. Ces sautes d'humeur incessantes, cette surenchère de tensions permanente, de violences sous-jacentes. Cette inaptitude au bonheur, un peu trop factice pour m'emporter totalement, cette volonté de noircir le tableau, même quand il n'y a pas vraiment matière, comme ici. Ca en devient ridicule. Mais bon, soit, c'est ce qu'il aimait filmer, et puis comme il n'y aurait pas d'histoire, fallait bien trouver quelque chose. J'avais en tête depuis des années que c'était l'unique comédie de Cassavetes, eh ben même pas. Je suis déçu. Il y a pourtant un charme certain, et on voudrait qu'il emporte tout et fasse vaciller le film vers plus de légèreté, mais non. Du coup, ce n'est pas sombre non plus, et je ne crois pas en leur histoire d'amour. Ce sera donc une note d'exercice loupé, porté cependant par le sourire de Gena Rowlands.
7/20
L'étrange interlude – Robert Z. LEONARD – 1932
Etrange en effet. Je n'avais jamais vu un film de la sorte : il y a tout au long du film des voix off des pensées des protagonistes. Je me demande si c'était vraiment indispensable à l'histoire, et si ça ne ralentit pas un peu trop une fresque déjà bien lente et longue. Nous avons donc une femme ( très belle interprétation de Norma Shearer ) au centre de toutes les passions, aimée par trois hommes, mais qui est dans l'impossibilité de vivre l'amour de sa vie. Mensonges, secrets, paternité cachée, on a un peu tout le champ lexical de l'amour sur une vie. Je reste mitigé entre deux avis sur ce film inégal, mais disons pour l'instant que c'est un film étrange.
« On ne peut expérimenter avec la vie. Mais si on le fait, il faut aller jusqu'au bout »
9/20
Les Inconnus dans la ville – Richard FLEISCHER – 1955
Il y a plus de mise en place et d'introduction des personnages que d'action en elle-même. Mais c'est bien fait. Il y avait aussi une charmante Virginia Leith.
9/20
Quand siffle la dernière balle – Henry HATHAWAY - 1971
Un beau western moderne et sentimental. Gregory Peck est toujours aussi bon, et l'histoire avec la petite fille est très jolie. Quant à la « traque à double sens » et la trame principale, on sent trop qu'elle est secondaire pour se passionner, mais ça ne gâche pas l'ensemble pour autant.
10/20
La Règle du jeu – Jean RENOIR – 1939
J'ai failli lâcher prise dès le début. Mais la seconde partie est finalement très intéressante. On sent comme une menace poindre en parallèle, sous ses airs de comédie badine et ses marivaudages bourgeois. En fait, plus on avance, plus le film gagne en qualité, esthétique et narrative. Plus on creuse, plus il y a de profondeur. Plus les failles apparaissent. Mais avec une tonalité qui demeure assez statique, jusque dans le final, où le drame incarne l'injustice, et sera masqué par souci du paraître. Peut-être devrai-je le revoir dans quelques mois.
« Le mensonge est un manteau bien lourd à porter »
« Sur cette terre il y a quelque chose d'effroyable : c'est que tout le monde a ses raisons »
Avant de dire que son mari est son amant : « Je vais tout lui dire. Ca m'ennuie de souffrir seule. J'ai l'impression qu'en bande ce sera moins ennuyeux »
10/20
Papa, maman, la bonne et moi – Jean-Paul Le CHANOIS – 1954
C'est mignon sans plus. J'y vois d'une certaine manière les prémices aux premiers Truffaut avec Doinel adulte, mais totalement ancré dans les années 50. Une photographie de l'époque, donc.
8/20
Never let me go – Delmer DAVES – 1952
C'est pas mal, mais c'est quand même assez pauvre. On pourrait avoir une grande histoire d'amour, sur fond d'explication de texte de la Guerre Froide, ou tout du moins des différences entre l'Est et l'Ouest, le capitalisme et le communisme. Mais non, un début d'histoire pendant lequel on peut admirer Gene Tierney ( qui est éternellement magnifique et en plus joue très bien la danseuse passionnée avec un faux accent russe ), puis très vite une longue entreprise de retour à Tallinn, pour la retrouver. Mais ça rend le film beaucoup trop inégal dans sa construction, et donc plutôt plat. La présence éphémère de Gene rapporte néanmoins quelques points.
8/20
Mean Streets – Martin SCORSESE – 1973
J'ai trouvé ça un peu vain. Et surtout très décevant. Parce que je pensais l'aimer ce film. Mais non. Il y a de petits truands qui jouent aux caïds et qui s'enfoncent dans leur bêtise, et même cela semble anecdotique. La réalisation est des plus balbutiante. Fichtrement déçu.
7/20
La Fille sur la balançoire – Richard FLEISCHER – 1956
Un beau film. Une magnifique Joan Collins.
« Non, nous n'avons pas le même âge. Vous êtes un homme de 48 ans, et moi une femme de 48 ans. Vous avez donc vingt ans de moins que moi »
« Les jolis visages pleurent bien plus que les visages sans beauté »
10/20
El Perdido – Robert ALDRICH – 1961
Un bon petit western avec Rock Hudson et Kirk Douglas, le shérif et sa proie, qui convoitent un troupeau pour Dorothy Malone. Et en fait tous les hommes étaient de bon gentils gars à l'époque : compréhensifs, attentifs, galants, généreux, tendres et honnêtes. Ca devait être cool.
9/20
Les Voleurs de trains – Burt KENNEDY – 1973
Le générique du début est un pur plagiat de l'esthétisme Leone. Puis ça redevient très vite très classique, et assez plat à ce niveau-là. On s'enlise aussi un peu dans la longue séquence dans le désert. Marrant l'âne à la fin.
8/20
The Great Ziegfeld – Robert Z. LEONARD – 1936
Une très et trop longue comédie musicale sans intérêt, mais avec beaucoup de guimauve. Le pire, c'est de devoir attendre plus de deux heures pour voir enfin apparaître ma Myrna, dans son rôle éternel « d'épouse idéale ».
5/20
*Columbo : Exercice fatal – Téléfilm de Bernard L. KOVALSKI - 1974
Déjà vu. J'aime bien. La petite secrétaire, Gretchen Corbett, était mignonnette.
8/20
Les vécés étaient fermés de l'intérieur – Patrice LECONTE – 1975
C'est tellement idiot que je n'ai pas vraiment regardé. J'ai même zappé avant la fin.
2/20
*Mon Oncle – Jacques TATI - 1958
Un autre cinéma. Une autre époque. De la poésie, de la tendresse, un sens de l'observation, du détail, de l'absurde et du cadrage. L'innocence et l'imaginaire de l'enfance, pour un spectacle nostalgique, qui fourmille d'idées, et montre la rupture avant-gardiste des années 60. Mais l'accumulation de saynètes me gêne cependant quelque peu.
11/20
Jeremiah Johnson – Sydney POLLACK – 1972
Au début, c'est un peu « Construire un feu » de Jack London. Puis monsieur se construit une aptitude à vivre dans les montagnes, puis une famille, même « imposée », qu'il apprend à aimer, et avec elle une maison. La vengeance, elle s'impose d'elle-même. Un beau film apparenté à un western, mais plus humain, plus panthéiste. Quelques défauts mineurs de réalisation typiques des années 70, mais outre ces petits détails, un beau film.
12/20
The Set-Up ( Nous avons gagné ce soir ) - Robert WISE – 1949
Bon, déjà, les films de boxe, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé ( le seul que j'avais aimé, « Marqué par la haine » était déjà de Wise ). Mais avec un contexte de film noir, ça peut passer. Une fois n'est pas coutume, on commence par le match, dont on connait l'issue avant même qu'il ne débute. Et en fait il n'y aura quasiment que cela, ce qui est peu ( le film étant en temps réel, de l'heure sur l'horloge du début à l'heure sur l'horloge à la fin ). La scène finale donne tout son sens au titre français, et ma foi c'est plutôt poétique. Je trouve ça un peu mince, mais comme je ne m'attendais pas à un grand film, on s'en sort bien.
9/20
*Le Cercle rouge – Jean-Pierre MELVILLE - 1970
A la fin ( dans le parc du château de Brialy ), je me demande si le personnage de Bourvil ne regrette pas de ne pas être lui aussi un voleur, ou en tout cas de l'autre côté des menottes. Et puis, se faire descendre pour quelques malheureux bijoux, c'est un peu beaucoup. « Tout les hommes sont coupables » lui martèle son supérieur. Oui, mais coupable de quoi ? De voler les riches, ou de tuer les voleurs ? Bon, sinon, c'est un bon film noir qui prend son temps, notamment lors du cambriolage, qui dure des heures. Un film d'ambiance qui fait le lien entre les Gabin ( les scènes de bar ) et les Corneau à venir. Mais rien d'extraordinaire non plus. Je réalise seulement maintenant qu'il n'y a aucune femme, aucune histoire d'amour. Ca doit jouer sur mon appréciation...
9/20
*Les Egouts du paradis – José GIOVANNI – 1979
J'avais un bon souvenir de ce film vu enfant. Mais en fait il n'y a quasiment rien. Si ce n'est la fascination de Giovanni pour les truands.
6/20
*Ben-Hur – William WYLER – 1959
Lorsque j'avais vu ce film, enfant, je ne pouvais concevoir que c'était un grand film. Je ne connaissais rien à l'Histoire, aux religions. Et la force de ce film est de dépasser l'idéologie judéo-chrétienne, de faire du héros un juif qui est « adopté » par Rome. Ce qui lui importe, ce n'est pas son dieu et sa religion, mais bien son peuple opprimé. Mais pourquoi ne pas l'avoir intitulé « Judas » plutôt que Ben-Hur ?
« Un seul dieu, j'admets encore, mais une seule femme... ce n'est pas civilisé »
« Elle n'a jamais cessé d'y croire... – Je l'espérais mais je n'y croyais pas »
10/20
*Douze hommes en colère – Sidney LUMET – 1957
Un très bon film. Déjà, ça commence très fort avec un plan-séquence, qui ouvre les débats. Ensuite, comme il y aurait beaucoup de choses à dire, je préfère laisser la parole à l'ami Gilles, qui a fait une belle analyse philosophique du film, pour traiter du concept de « vérité ».
12/20
http://gillesvervisch.blogspot.com/2010 ... l#commentsOcean's Eleven ( L'Inconnu de Las Vegas ) – Lewis MILESTONE – 1960
Ca prend une heure à démarrer, et dès que ça commence, c'est déjà fini. Mais finalement, c'est pas plus mal. Le remake de Soderbergh est vraiment plus riche en situations et en enjeux.
7/20
The Offence – Sidney LUMET – 1972
Une oeuvre atypique. Une architecture formelle audacieuse, un montage cyclique, éclaté et jonché d'images sordides, qui renvoie à l'urbanisme des années 70, avec ses paysages de banlieue anglaise morne et pluvieuse, ses façades déshumanisées. Et surtout Sean Connery, en inspecteur rongé par ses démons intérieurs, les « images » de ses enquêtes, la misère sexuelle de son couple, ses pulsions et sa violence contenue depuis des années, qui ne demandent qu'à exploser. Le rôle le plus sombre et le plus surprenant de sa carrière. Mais on assiste au drame sans jamais pouvoir adhérer ( le côté pièce de théâtre sans doute ), endurant deux longues scènes très ennuyeuses ( avec sa femme et un supérieur ), donc l'impact s'annihile de lui-même, malgré la force du propos et du rendu. Il faut un peu lutter pour aller à terme.
7/20
Alamo – John WAYNE - 1960
C'est grandiosement nul, long, chiant. Je crois que j'ai dû m'y reprendre une dizaine de fois par petits bouts pour arriver jusqu'à la fin sans m'endormir. Une souffrance totale.
1/20
Get Carter ( La Loi du milieu ) - Mike HODGES – 1971
Là encore on est dans le sordide d'une banlieue anglaise ( Newcastle, la ville de Sting ), où Michael Caine revient venger le meurtre de son frère. C'est d'ailleurs cette ville industrielle et portuaire qui donne tout le caractère au film. On y croise une jolie nymphette, Britt Ekland, et des truands aux gueules d'abrutis, et tout ce beau monde en prend pour son grade. Pour ceux qui apprécient le genre, donc.
7/20
Des monstres attaquent la ville – Gordon DOUGLAS - 1954
Un des premiers films de monstres, des fourmis géantes nées des premiers essais nucléaires dans le désert américain. Rien de déshonorant pour autant.
6/20
Louise – Abel GANCE – 1939
Pas passionné par cette opérette de Gustave Charpentier adaptée au cinéma. Mais mes grands parents auraient sans doute beaucoup aimé.
5/20
Le Trésor de Pancho Villa – George SHERMAN – 1955
Un tout petit western.
« Nul n'est plus généreux que celui qui n'a rien »
5/20
My sister Eileen ( Ma soeur est du tonnerre ) – Richard QUINE – 1955
Mouais, pas passionnant...
5/20
*Bad day at Black Rock ( Un homme est passé ) – John STURGES - 1956
Un film aride comme le désert. Je ne l'avais pas trop aimé la première fois, il y a longtemps, mais en fait c'est un western moderne de qualité.
9/20
The Woman on pier 13 - I married a communist – Robert STEVENSON – 1949
Un bon film.
11/20
Horizons west ( Le Traître du Texas ) - Budd BOETTICHER – 1952
Un bon western, où Robert Ryan, de retour de la guerre, décide de devenir riche et de se venger, et devient un homme sans scrupules.
10/20
The Law and the Jake wade ( Le Trésor du Pendu ) - John STURGES – 1958
Déjà j'aime bien parce que le réalisateur n'est pas avare en mouvements de grues pour bien s'imprégner de la grandeur des paysages. Et ensuite, il y a Widmark.
10/20
Blood Kin – The Last of the Mobile hotshots – Sidney LUMET – 1970
Je n'ai pas du tout accroché, c'est très ennuyeux. Sauf peut-être la toute fin. Mais trop tard.
5/20
The Appointement ( Le Rendez-vous ) – Sidney LUMET – 1969
Un drame romantique dans la splendeur italienne ( dommage qu'elle ne soit qu'effleurée ). Raffiné, élégant, mais un peu trop maniéré, et exagéré dans la souffrance soupçonneuse du héros pour la belle Anouk Aimée. A un moment, elle dit qu'elle a vu un roman de Moravia dans une vitrine, et c'est vrai qu'on pense à cet écrivain. Une suspicion mortifère, sentiment qui prend le dessus sur tout autre et semble motiver son amour pour elle, bien plus que la femme qui accepte de l'épouser et qui se retrouve l'objet de sa jalousie. Finalement, peut-être était-elle la seule à aimer vraiment, face à cet homme froid et bourgeois qui ne désirait que posséder et prendre sa revanche sur une mère castratrice. « Ne la traite pas avec légèreté » lui dit une amie. Et pourtant, cherchant à prouver qu'elle n'est pas une femme frivole, il ne fera que cela. Bon, eh bien sous ses airs de film mineur mal filmé, on peut retrouver un peu de ce qui fait le cinéma italien, et c'était plutôt réussi, mais « l'ennui » n'était pas loin. J'aurais bien aimé l'aimer davantage.
9/20
Man in the Saddle ( Le Cavalier de la mort ) – Andre De TOTH – 1951
Un bon petit western semi-romantique, avec Randolph Scott.
8/20
Beyond a reasonable doubt ( L'Invraisemblable vérité ) – Fritz LANG – 1956
Un film diabolique.
11/20
*Portrait of Jennie – William DETIERLE – 1948
Revu avec une amie que je n'avais pas revue depuis quinze ans ( ses parents l'ont prénommée Olivia en hommage à De Havilland, ce que je ne savais pas qui mais me ravit ). Elle a trouvé le film « parfait », d'autant qu'elle avait beaucoup aimé le livre.
14/20
Echappement libre – Jean BECKER – 1964
Les retrouvailles de Belmondo et Seberg ( très en beauté, bien plus femme fatale que dans « A bout de souffle », façon Grace Kelly ou Eva Marie Saint ). Je n'avais absolument jamais entendu parler de ce film, ni du fait qu'ils avaient tourné un second film ensemble. Comme pour le film suivant, et comme pour beaucoup de films de Belmondo début 60, on a de l'aventure, des gangsters, des magouilles, de l'exotisme, de l'humour, de la désinvolture, un brin de romantisme macho, du rythme et des rebondissements. Ce que je préfère, ce sont les retrouvailles à Brême, à la fin.
8/20
Peau de banane – Marcel OPHÜLS – 1963
Un bon petit policier ( c'est Sautet qui a écrit le scénario, et on peut en effet penser à « L'Arme à gauche » ) dans lequel le duo Belmondo-Moreau fonctionne à merveille. C'est dommage qu'on ne les diffuse pas plus souvent ces petits films méconnus, tout comme l'excellent « Classe tous risques » ( qui est néanmoins un cran au-dessus ).
8/20
L'Année sainte – Jean GIRAULT – 1976
Le dernier film de Gabin. Et l'un des pires. Oublié aussi sec.
3/20
La Théorie des Dominos – Stanley KRAMER – 1977
Un peu longuet à se mettre en place, et bien trop peu axé sur le meurtre à perpétrer. Le film, s'il en a jamais eu, a perdu toute efficacité.
5/20
De Sang-froid – Richard BROOKS - 1967
Une oeuvre parfaitement maîtrisée sur le plan formel. Et un bon scénar. En bref, un bon film.
10/20
« Un meurtre n' a rien de mystérieux, il n'y a que le mobile qui l'est »
Jolan, le gars qui n'a le droit de ne rien dire, sinon ses posts sont supprimés illico par Nexus.