Les (vraiment) vieux films

[Brian Addav]

Message précédent :

Non, à part "Voici le temps des assassins" et "Marie-Octobre", je n'ai vu de lui que de petits films moyens, ou qui ne m'ont laissé aucun souvenir.

Faut voir ses films muets, Au Bonheur des Dames en tête, où il y a des scènes qui sont assez époustouflantes.
Son Golem est très très bien aussi.
Y'a un sens du cadre et de la mise en scène que j'aime beaucoup chez lui.
(Même son pot-bouille a de la geule. La fin du jour aussi. Et ses Gabins).

[jolan]

Oui c'est vrai que le montage du Zola est assez moderne, mais j'avais été déçu, d'autant que j'adore ce roman.
Pas vu "Golem"
J'ai la poignée de ses films avec Jouvet et Gabin que je n'ai pas encore tous vus, à faire prochainement.

[Brian Addav]

Ah.. Jouvet...

Je le redis, si q1 entend un jour parlé d'une vidéo de Jouvet au Théâtre (et pas uniquement le son), je suis preneur

[Coldo3895]

The Private Life of Henry VIII... 1933 par Alexandre Korda.

J'adore Charles Laughton ! C'est un monument ! A la fois drôle et effrayant dans ce film.

[BOBetBOBETTE]

Beau travail: tout semble pas mal y être !
À écouter !
https://5heures.be/

Émission de cinéma d'Huges Dayez.

[toine74]

Revu Archimède le clochard de Gilles Grangier (1959). Les plus : distribution de haut vol (Dora Doll ), cabotinage à tous les étages (Gabin habite le rôle, Darry Cowl surprenant + avalanche de seconds rôles marquants), dialogues au diapason (Audiard oblige) et un constat impitoyable sur la fin d'une époque (la modernité dévore Paris). Les moins : cinématographie poussièreuse, rythme asthmatique et tendance réactionnaire marquée.

[makidoo]

Profité de l’absence des enfants la semaine dernière pour regarder des vieux films avec madame :

To be or not to be d’Ernst Lubitch (1942), je ne l’avais encore jamais vu, une farce dramatique qui se moque du nazisme en pleine seconde guerre mondiale, très bon.

L’assassin habite au 21 de Clouzot (1942), pas vu non plus jusqu’alors, un whodunit assez drôle et bien joué (Fresnay cabotine mais c’est le film qui veut ça), et je découvre que la pétillante Suzy Delair est plus que centenaire !

La règle du jeu de Renoir (1939).
Déjà vu et revu, est-ce nécessaire de parler de ce chef-d’œuvre ?
Quel plaisir de cinéma ce film, j’aime toujours autant (et la gouaille de Carette et Renoir...!)

[Le Complot]

Profité de l’absence des enfants la semaine dernière pour regarder des vieux films avec madame :

To be or not to be d’Ernst Lubitch (1942), je ne l’avais encore jamais vu, une farce dramatique qui se moque du nazisme en pleine seconde guerre mondiale, très bon.

L’assassin habite au 21 de Clouzot (1942), pas vu non plus jusqu’alors, un whodunit assez drôle et bien joué (Fresnay cabotine mais c’est le film qui veut ça), et je découvre que la pétillante Suzy Delair est plus que centenaire !

La règle du jeu de Renoir (1939).
Déjà vu et revu, est-ce nécessaire de parler de ce chef-d’œuvre ?
Quel plaisir de cinéma ce film, j’aime toujours autant (et la gouaille de Carette et Renoir...!)

Tout le monde sait ça !!

[makidoo]

Mais je ne suis pas tout le monde

[Le Complot]

Mais je ne suis pas tout le monde

OOOh

[sergent latrique]

Le cine club m'ayant redonné le gout de voir quelques vieux films, j'ai revu
Un singe en hiver de Henri Verneuil 1962 avec Gabin et Belmondo. Je l'avais vu il y a longtemps et j'avais plutôt le souvenir d'un film (dialogué par Audiard) assez comique, mais je l'ai trouvé plutôt triste en le regardant de nouveau, triste dans le destin de ces personnages au delà de l'histoire de beuverie et de déconnade dans le village normand.
Cela me conforte aussi dans l'idée que Belmondo est vraiment exceptionnel, Gabin fait du Gabin vieux gueulard perdu dans ses souvenirs de Chine et j'avais oublié la présence de Noël Roquevert qui a petit rôle mais qui est un acteur que j'apprécie dans ces seconds rôles hauts en couleur.

Autre film: Le choc des mondes 1951 (Rudolph Maté) , en couleurs et avec des effets spéciaux plutôt bien faits pour l'époque. Science fiction qu'on pourrait dire de série B (sans être péjoratif) avec des acteurs pas connus (enfin pas des stars).
Une vision presque biblique de la fin du monde annoncé et d'un vaisseau de Noé moderne qui permet à un groupe d'humains et d'animaux de fuir la terre avant la collision avec une planète. Bien dans le style catastrophiste de la science fiction de l'époque comme Weird science ou Méteor en France

[makidoo]

Regardé les Chaussons Rouges de Michael Powell.
Bah je suis déçu. Je n’en avais lu que du bien (« Une vision jamais égalée » pour Scorsese, un « film parfait », « le plus grand film sur la création artistique » selon de Palma), et j’ai trouvé le film un peu poussif (dans le jeu des acteurs, dans certaines situations outrancières) et long. Certes, plastiquement il est très beau, il y a un morceau de bravoure (le passage du ballet qui dure 1/4 d’heure) mais l’ensemble ne m’a pas convaincu. Je pense que j’en attendais trop en fait.

[Le Complot]

Une première fois.

[Margaux1605]

Je suis rassurée, il y a peut-être des gens qui profitent de l'émission "le cinéma de minuit" pour regarder les vieux films ?

[jolan]

Oui, depuis une trentaine d'années...

Si tu veux te joindre à nous, on fait un ciné-club viewtopic.php?f=30&t=86040&hilit=&view=unread#unread

[fanche]

un plutôt rare
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19541319&cfilm=126255.html

[euh... si vous le dites]

un plutôt rare
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19541319&cfilm=126255.html

Ah oui, j'ai déjà vu ça.
Ca fait penser à un épisode de La quatrième dimension qu'on aurait démesurément étiré.
Ca tient la route pendant 15 ou 20 minutes et puis ça devient peu à peu insupportablement longuet.

[fanche]

un plutôt rare
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19541319&cfilm=126255.html

Ah oui, j'ai déjà vu ça.
Ca fait penser à un épisode de La quatrième dimension qu'on aurait démesurément étiré.
Ca tient la route pendant 15 ou 20 minutes et puis ça devient peu à peu insupportablement longuet.

A replacer dans son contexte

[sergent latrique]

Vu Kiss me stupid de Billy Wilder, une comédie en NB de 1964 avec Kim Novak, Dean Martin, Ray Walston

Une 'sex comedy' que j'étais persuadé d'avoir vu mais que je dois confondre avec un autre film, il faudra que je retrouve, c’était à peu près le même schéma, la même époque mais plus burlesque et en couleurs avec un blonde aussi.

Don, Kiss me stupid (embrasse-moi idiot) : un chanteur de charme, joué par Dean Martin, crooner à succès, un peu ringard, alcoolique, à l'humour assez peu subtil et tombeur de femmes faciles va servir, manipulé par deux auteurs en mal de succès à lancer leur carrière, enfin c’est ce qu’ils espèrent/ Billy Wilder joue sur l’autoparodie de Dean Martin dans ce film, très juste dans son rôle, il n’a quasiment pas à se forcer et la comédie romantique pas si romantique.

L'histoire débute lorsque Dino Latino, quitte Las Vegas à bord de sa belle voiture italienne pour participer à une émission télévisée à Los Angelès. Sur la route, une déviation l'amène sur une route secondaire à Climax, Nevada,
Dans ce trou paumé à l'écart des grandes routes résident un prof de musique qui compose des chansons avec son ami Barney pompiste et parolier. Malgré des nombreuses tentatives ils n'arrivent pas à percer et vendre le moindre morceau.
Orville J. Spooner, le prof de piano, est aussi organiste à l'église, et forme un couple respectable depuis 5 ans avec la pétillante Zelda, mais il est d'une jalousie maladive qui le pousse à soupçonner tous les hommes qui pourraient croiser le chemin de son épouse. Mais alors le mec jaloux...

Dino, faisant un arrêt dans la station service de Barney est vu par celui-ci comme une chance inespérée de se faire enfin connaitre et reconnaitre.

Le but de Barney et Orville sera donc de retenir Dino à rester jusqu'au lendemain pour lui faire écouter leurs composition, par tous les moyens, y compris en utilisant le charme d'une épouse engageante.
Zelda, épouse amoureuse et innocente, mais qui est une fan inconditionnelle de Dino, et qui ignore tout des plans de son mari, furieusement jaloux, sera donc écartée par d'autres ruses tordues pour qu'une prostituée engagée la remplace.
C'est là que Polly pistol (Kim Novak) entre dans la danse et sera poussée délibérément dans les bras de Dino qui n'en demandait pas tant et qui compte bien en profiter sans se soucier des morceaux qu’on s’évertue à lui faire entendre.

Tout ce piège rapidement orchestré par Barney ne vas pas exactement se dérouler comme prévu...

J'ai beaucoup aimé cette comédie, gaie, très rythmée, sensuelle qui décrit un monde un peu décalage en ce milieu des années 60. Le village semble vivre encore 15 ans en arrière. Le choix du noir et blanc, des décors, des personnes du village participent d'ailleurs à ce décalage mais Wilder ne se contente pas d'une simple comédie. Il critique à mon point de vue l'hypocrisie d'un monde puritain
et loin d'être une sage comédie fait le choix d'une morale qui n'est pas conforme aux traditions des films américains de cette époque.

[sergent latrique]

Vu dernièrement, du moyennent vieux :

Transamerica Express (1976) de Arthur Hiller avec Gene Wilder dans le rôle principal.
Une comédie policière qui se passe presque intégralement dans ou autour d'un train qui relie Los Angelès à Chicago. L'histoire d'un quidam totalement
innocent qui se retrouve malgré lui mêlé à une histoire de meutres.
La trame et le scénario de base sont classiques, histoire dans le train, individu embarqué malgré lui dans une histoire de meurtre, poursuites sur le toit du train, type balancé dans les fourrés, méchants qui se déguisent, croisements avec des gros dans les couloirs du train, femme glamour en wagon-lit.
Mais cela reste un divertissement bien ryhtmé qui se laisse voir sans déplaisir avec une scène spectaculaire finale.

Bananas (1971) de et avec Woody Allen, un film plutôt bizarre, enchainant des sketchs et des gags incongrus au fil d'une histoire de révolutionnaire dans un pays imaginaire d'Amérique du sud. On y retrouve la satire de la politique américaine à l'étranger, des médias, de la société américiaine, de la pub, des juifs new-yorhias, des dictateurs et beaucoup d'autodérision de W.Allen, le tout
filmé un peu dans tous les sens.
Pour inconditionnels de Wooy Allen. A noter uen mini apparation d'un Stallone jeune en loubard dans le métro et des journalistes et uen technique infaillible pour secourir en cas de morsure de serpent

Et deux films de Bardot de la même année
En effeuillant la marguerite (1956), une comédie 'familiale' de Marc Allégret avec une Bardot en devenir pour ce film gentiment olé olé pour s'encanailler à peu de frais (c'est très léger mais ça devait suffire pour émoustiller le bon public).
On retrouve Daniel Gélin en journaliste tombeur et cynique, et Robert Hirsch, jeune et à l'opposé de Gélin, honnête et sincère, et pas mal de petits rôles plutôt réussis (Darry Cowl en gardien de musée, petit canaillou, Jacques Jouanneau etc.)

Et Dieu créa la femme (1956), Roger Vadim, qui aurait pu s'appeler Et Vadim créa Bardot, un drame pour et autour de Bardot. Le film qui est l'origine et la création de la bombe sexuelle Bardot, de la mode de St Tropez et du chachacha.
Tintignant très juste et touchant dans son rôle d'amoureux faible et cocu. Bardot les fesses à l'air dès sa première scène pour le plaisir des yeux de Curd Jurgens, hommes d'affaires dont on ne sait pas trop sa relation vis à vis de Bardot.
L'histoire du début est assez bâclée mais se précise au fur et à mesure.
J'ai trouvé une belle photo et des couleurs alléchantes du pays autour de St Trop et un beau roadster Lancia qui a sans doute mieux vieilli que l'héroïne.
La morale de femme libre n'a pas du plaire aux bonnes mœurs de l'époque. Bardot ne semble vivre que par les hommes et pour le plaisir des sens, trainant sa nonchalance en défiant son entourage (et avec des animaux déjà) et finalement ne satisferait pas non plus les féministes d'aujourd'hui (dans une scène de fin les gifles monumentales de Trintignant après la fameuse danse dans le restaurant semblent lui donner un côté pervers supplémentaire),

[sergent latrique]

The narrow margin (1952) de Richard Fleischer. En français, L'Enigme du Chicago Express.
Alors il y a une semaine, j'ai vu Transamerica Express qui va de Los Angelès à Chicago par le train, et dans ce film, noir, très noir, on prend le train de Chicago à Los Angelès !
Retour à l'envoyeur, mais pour accompagner un témoin, la femme d'un parrain de la mafia, jusqu'à un procès. L'époque est différente, le style aussi. C'est du polar noir où l'on ne sait plus trop qui est dans quel camp à certains moments.
Le film est serré (1h11) mais efficace et laisse peu de place au glamour, malgré deux femmes sensuelles et sans suite. Des acteurs pas connus (pour ma part) mais qui font leur job et un garnement à tête à claque qui vient perturber l'action.
Bien.