de Cyril91 » 05/09/2025 05:26
Découverte d'un nouveau héros de Jacques Martin, le dernier pour lequel je n'avais rien lu. J'ai bien aimé les deux premiers albums, nettement moins le troisième. Il faut d'abord se faire au style de Julliard, assez différent de celui de Jacques Martin, et surtout à l'étrange couleur jaunâtre des visages des personnages. Mais, à part ça, graphiquement, c'est très bon. Sur les dialogues, un "malgré que" qui agresse le lecteur en p. 1 de l'oeil de Keop et un autre dans le tome 3 et trop de langage "petit nègre" mais, globalement, ça reste bon. Comme d'habitude dans les BDs de Jacques Martin, un peu trop de nudité gratuite mais ça ne gâche pas la lecture, sauf pour le tome 3 où ça se combine avec d'autres problèmes ; mais j'y reviendrai.
On suit donc Arno, un jeune Vénitien qui vit à l'époque des guerres menées par Nonaparte au nom du Directoire en Italie. Il va l'aider face aux comploits d'une mystérieuse organisation nommée Le pique rouge et ses aventures le mèneront en Italie (premier album), en Egypte (2ème album + une partie du 3ème) et en Angleterre. La lecture des deux premiers tomes était intéressante, avec ses complots à déjouer, la relation entre le héros et Bonaparte, les quelques autres personnages historiques (la soeur nymphomane de Napo m'a bien fait rire) ou les lieux visités. La relation entre Arno et Djeila était jolie et touchante, ce qui fait d'autant plus regretter la suite
Le problème vient d'abord du fait que la mort est typiquement une porte ouverte à une fausse mort puisqu'on ne voit pas le corps. Il vient ensuite de ce qu'en font les auteurs : Martin et Julliard créent en effet dans le troisième album Târa, un nouveau personnage féminin qui veut la venger mais va surtout très et trop vite la remplacer dans les bras d'Arno. Vu ses vêtements, elle n'a pas non plus le côté mystérieux qu'avait d'abord Djeila et ça donne une impression de racollage et de vulgarité, renforcée par d'autres passages pour ce troisième album. Celui-ci voit Arno en quête de vengeance contre Douglas Month, un noble anglais arrogant, se rendre en Angleterre. On abandonne donc dans cet album le côté historique en lien avec Napoléon pour une intrigue plus liée au personnage principal. Même s'il y a quelques moments sympathiques (j'ai bien aimé la solidarité de la famille de la paysanne), il y a aussi trop de facilités scénaristiques et j'ai donc bien moins accroché.