Madame absente pour la semaine, nous avons versé, mes filles et moi, dans un registre outrageusement familial.
Et quelque part, ça a du bon.
Alors au programme, une redécouverte à 3 de
Small World, jeu qui ne m'a jamais titillé plus que ça n'ayant jamais perçu dans l’œil de l'invité ou du conjoint cette étincelle d'intérêt qui fait démarrer une partie, ou tout du moins une explication de règle.
Au final, Small World est très fun, très jouable, assez agréable et plutôt varié dans ses sensations.
Malgré tout, je lui reprocherais un faux défaut, celui d'être un jeu qu'il faut jouer dans un certain registre, c'est à dire avec des joueur qui vont vouloir le jouer de cette façon. J'imagine très bien des gueulantes démarrer à Small World parce que chez moi, avec pourtant seulement deux gamines de 6 et 10 ans, ça commençait à partir en live.
Donc pour moi un "faux jeu" familial parce qu'il nécessiterait beaucoup de réflexion pour être complètement joué, mais alors il perdrait son fun et son immédiateté.
En gros, je reste sur ce jeu sur mon a priori plutôt moyennasse. J'aime pas vraiment sans trouver pour autant le jeu mauvais. Peut-être ne me convient-il simplement pas.
Ensuite, découverte d'
Elfenland (toujours dans l'optique de trouver un antidote aux Aventuriers du rail dont des amis sont réellement drogués) d'Alan Moon. C’est un "vieux" jeu de 1998 dont le design est assez daté et très typé et pour tout dire, c'est assez repoussant de prime abord.
Malgré tout, le jeu se joue plutôt très bien, après un apprentissage d'une règle assez tordue (je pioche un pion que je mets sur une route parce que j'ai la carte me permettant de jouer ce déplacement : ouf). Il y a un réel apprentissage du jeu même si plus on joue et plus on constate que la chance de la pioche est un vecteur essentiel et que finalement, très peu de points sépareront les joueurs, quoique vous tentiez pendant la partie.
Les filles ont beaucoup aimé, même si la dernière n'a absolument rien capté à la mécanique du jeu, sans doute trop tactique pour elle.
C'ets un jeu que je rangerais aux côtés de
Madame Ching dans une catégorie familiale mais à apprivoiser.
De Moon, rapport aux jeux que je connais de lui, c'est rigolo de constater qu'il y toujours cette histoire de parcours à optimiser en fonction de cartes piochées aléatoirement. Pourtant, ça donne trois jeux vraiment différents (
Airline Europe, Aventuriers du rail et Elfenland) et dont les sensations sont résolument dissemblables. Autant on a le sentiment de contrôler des actions de cies d'aviations dans Airlines Europe et le thème y est vraiment intégré, autant dans le cas d'Elfenland, le thème disparait complétement et c'est surement le défaut principal du jeu. On penserait vivre une aventure alors qu'on va seulement compter des cartes et des jetons.