Les auteurs bd féminins - Autrices

[ubr84]

Message précédent :

Personnellement, j'apprécie beaucoup la petite touche féminine de certains auteurs.

Je crois que le problème vient de là... C'est quoi la petite touche féminine ?
Est-ce qu'en lisant une oeuvre on peut réellement détecter le sexe de son auteur ?

Vives qui écrit "le gout du chlore" perso je vois de la touche féminine partout, pourtant c'est Vives.
En lisant Tanxx ou Marion Montaigne jamais je ne peut savoir si c'est un homme ou une femme qui écrit...

Ca ne veut pas dire que toutes les femmes doivent nécessairement se retrouver au rayon "femmes" pour autant

Et là c'est l'autre problème dénoncé par le collectif, le sacro saint marketing qui aime bien mettre les auteurs dans des cases pour être plus identifiable dans les rayons les poussent à toutes se retrouver dans le rayon "femmes".
Sans même parler du fait que souvent un BD c'est 2 auteurs et même parfois un homme et une femme... Du coup la BD elle est féminine ou masculine ?

sauf que spontanément, et moi le premier, ce genre de rayon rebute le mâle. Et avec des raisonnements comme ça je risque de passer à côté de supers oeuvres.

[nexus4]

Vous aurez remarqué la petite note en bas : masculin, féminin, tout çà ce sont des constructions socio-culturelles.

[Nirm]

Je ne vois pas en quoi ca les dérange si on base le marketting sur le fait que l'auteur est féminin.

Juste parce qu'elles souhaitent qu'on mette en avant ce qu'elles font. Pas ce qu'elles sont.
Ce n'est pas une question de public, elles créent justement des oeuvres qu'elles ne destinent pas à un genre en particulier.
Y'a rien d'autre à comprendre, elles font de la BD pour les lecteurs de BD, pourquoi le genre, masculin ou féminin, des lecteurs et/ou des auteurs devrait intervenir quand ce n'est pas le cas pour un auteur homme?
C'est là, à mon sens leur propos.

[pabelbaba]

Toutafé. C'est pourquoi je soulignais le fait que parler de BD girly, ça fait fuir les filles des écoles d'ingénieur.

[Nirm]

. Médée vue par pena, c'est autre chose que vue par un homme. Pareil pour Sartre vu par des femmes.

Ce qu'elles disent c'est que penser cela c'est nier leur talent ou le restreindre au fait qu'elles sont des femmes et donc que c'est misogyne.
Médée vue par N. Peña, c'est autre chose, comme tu dis, que par n'importe quel autre auteur, homme ou femme, parce que c'est N. Peña et pas parce qu'elle n'a pas de pénis.
Tu saisis la différence?
Parce que penser cela, c'est réussir à nous exposer que la vie d'Elton John serait mieux mise en BD par un auteur homo, que celle de Nelson Mandela serait une oeuvre plus réussie dessinée par un Noir que par un Blanc, etc..
Il est là le propos de leur charte.
Si tu ne le vois pas cela prouve juste qu'elles ont raison quand elles parlent de discrimination (au sens premier du terme, séparation de la collectivité) répandue et courante dans le monde de la BD.
Focaliser sur cette histoire de rayonnage permet d'éviter de voir le problème plus globalement.

Oui, les marketeux font du marketing en sectorisant les œuvres (comme ils le font avec les yaourt ou les voitures) mais cela participe surtout à la propagation diffuse et quotidienne de cette discrimination.

[rahoul]

Mais si on crée un prix Artemisia pour récompenser une femme, je ne vois pas comment on pourrait reprocher aux libraires de mettre en avant une BD parce qu'elle a recu le prix Artemisia. Il faut rester un minimum cohérent.

Le prix Artemisia récompense une femme " se positionnant ainsi contre l'imaginaire masculin jugé dominant dans le 9e art ", pas de faire de la discrimination positive.
Que l'éditeur ensuite mette un sticker dessus pour vendre n'est pas de la responsabilité des libraires.

Après, il y a plusieurs démarches féministes: Comme proposer un regard différent à une norme établie, de manière plus ou moins contestataire, ou au contraire revendiquer le droit à l'indifférence...

[rahoul]

( Médée, ce n'est pas que le dessin de N. Peña, c'est aussi le scénario de Blandine Le Callet & le travail de 2 coloristes. )

[Pitjes]

Nancy et Blandine, Anaïs et Mathilde, Sibylline et Natacha, etc. Les femmes aiment collaborer avec des femmes, ce qui est statistiquement improbable, vu leur petit nombre. Donc elles aussi choisissent leur collaboratrices pour ce qu'elles sont et pas seulement pour ce qu'elles font.

Par ailleurs le prix Artemisia récompense des femmes en partie pour ce qu'elles sont et pas juste pour ce qu'elles font. Donc si les signatrices du manifeste refusent qu'on les voient pour ce qu'elles sont, elles devraient en toute logique refuser les prix Artemisia. Vu la liste, il ne resterait plus grand monde pour recevoir le prix.

[Nirm]

Les femmes aiment collaborer avec des femmes, ce qui est statistiquement improbable, vu leur petit nombre.

Tu as des chiffres? Sur quel nombre de sorties? Entre quelles dates? Sur du FB ou plus large? Bref tu auras compris ma question, sommes-nous sur une étude chiffrée, avec source et analyse ou sur une impression, non pardon ton impression et donc sur un truc que l'on pourrait catégoriser comme cliché?

Sans déconner ça sort d'où?

[silenttimo]

Sûr, comme Clément Oubrerie sur "Picasso", récemment opéré pour pouvoir collaborer avec une femme, ou encore la belle scénariste barbue des "carnets de Cerise".
Amanda Conner, en comics, qui colabore souvent avec une femme qui a un truc pendouillant entre les jambes...

Y'en a plein d'exemple à te donner, Nirm !

Statistiquement, c'est prouvé !

Comme l'existence de Big Foot, Yéti et Nessie !

[nexus4]

Attendez, on a une base de données, on va faire des stat.

[Pitjes]

Je n'ai pas les chiffres mais tu as des données, c'est facile à vérifier. Tu prends par exemple toutes les séries avec une femme scénariste, et tu vois si la proportion de leurs collaborations avec des dessinatrices est supérieure à celle de la proportion totale de dessinatrices. Par exemple, s'il y a 20% de dessinatrices et 80% de dessinateurs dans la profession, mais qu'il y a 30% de collaborations femmes-femmes et 70% de collaboration femmes-hommes, ca montre que ce n'est pas dû au hasard mais qu'il y a une préférence (si tu as le nombre total, on peut voir si c'est statistiquement significatif)

Dire que les femmes ont autant de talent que les hommes et qu'il faut le reconnaître à leur juste valeur, tout à fait d'accord (mais alors pas besoin de prix Artemisia). Ce n'est pas incompatible avec dire que les femmes racontent de manière différente que les hommes et peuvent avoir une touche féminine dans leurs BD. Les femmes et les hommes sont statistiquement différents dans plein de domaines (politique, religion, lectures, loisirs, sports, travail, hobby, etc.) Et on ne pourrait pas dire qu'elles sont différentes dans la manière de faire de la BD? Allons allons, restons sérieux

Pour revenir à Médée, il y a de fortes chances que la même histoire traitée par des hommes en ait fait une femme plus "objet" et moins "authentique". C'est ce que je pense en tout cas. C'est sans doute pour ca que j'aime tellement la Médée de Pena et de Le Callet.

[Nirm]

Bouge pas, je vais te chercher une pelle, tu iras plus vite.

[rahoul]

On dirait du ee...
( Les modos n'avaient pas dit que le sujet devait rester sérieux ? )

[Olaf Le Bou]

Dire que les femmes ont autant de talent que les hommes et qu'il faut le reconnaître à leur juste valeur, tout à fait d'accord (mais alors pas besoin de prix Artemisia). Ce n'est pas incompatible avec dire que les femmes racontent de manière différente que les hommes et peuvent avoir une touche féminine dans leurs BD.

remplace "les femmes" par 'certaines femmes" et je ne serais pas loin d'être d'accord avec ça.

[Le Complot]

On dirait du ee...

Hum, dans mon souvenir, ee n'aurait jamais écrit "marketting" ni "je n'y voit"...

[Pitjes]

Dire que les femmes ont autant de talent que les hommes et qu'il faut le reconnaître à leur juste valeur, tout à fait d'accord (mais alors pas besoin de prix Artemisia). Ce n'est pas incompatible avec dire que les femmes racontent de manière différente que les hommes et peuvent avoir une touche féminine dans leurs BD.

remplace "les femmes" par 'certaines femmes" et je ne serais pas loin d'être d'accord avec ça.

Oui bien sûr (mais seulement pour la 2e phrase ). Quand on parle statistique, on parle de tendance relative, pas d'absolu

[Edhral]

(...) Les femmes et les hommes sont statistiquement différents dans plein de domaines (politique, religion, lectures, loisirs, sports, travail, hobby, etc.) (...)

Bon, je vais faire UNE réponse sur le sujet, et après je me tais parce que je ne vais pas me battre contre des moulins à vent...
Est-ce que les femmes ont statistiquement des loisirs, un travail... différents de ceux des hommes par essence, parce qu'avoir deux chromosomes X les amène à vouloir ÇA et pas autre chose, ou parce que la société leur apprend dès le berceau que puisqu'elles sont nées femmes c'est ÇA qu'elles doivent aimer/vouloir et pas autre chose ?

Quand tu mets "certaines" alors oui tu dis quelques chose que je peux accepter, mais je ne peux accepter ce que tu dis en faisant des généralisations. Certaines femmes, comme certains hommes, veulent mettre leur sensibilité en avant ; d'autres pas. Laissons chaque individu choisir ce qu'il/elle a envie de faire...

[Anianka]

c'est con, j'avais vu passé une publication d'une femme auteur qui justement disait qu'elle ne voulait pas faire de la bd "féminine" parce qu'il n'existe dejà pas de base une bd masculine, et donc vouloir cantonner les femmes à une bd de genre était absurde. Comme si une femme ne pouvait faire que des BD pour femme ou expliquant la condition féminine ...

[Nirm]

c'est con, j'avais vu passé une publication d'une femme auteur qui justement disait qu'elle ne voulait pas faire de la bd "féminine" parce qu'il n'existe dejà pas de base une bd masculine, et donc vouloir cantonner les femmes à une bd de genre était absurde. Comme si une femme ne pouvait faire que des BD pour femme ou expliquant la condition féminine ...

Malheureux, c''est prouvé statistiquement sur un échantillon facile à trouver (tu as les chiffres, suffit de compter) donc toutes le font.
C'est tout.

[nexus4]

En fait les auteurs féminins en ont ras le ponpon d'être assimilées à des blogueuses.