Article très intéressant, merci.
Le dédain de la journaliste de L’Obs… et sa méconnaissance de la BD
![[:bru:3]](./images/smilies/bru.gif "NonNonNon")
Soi-disant que ces titres « grands publics » n’auraient pas besoin d’être mis en avant. Mais à force de ne jamais les mettre en avant dans les journaux ou aux festivals, on se retrouve à avoir certains titres populaires juste sur BDGest & autres sites ainsi que chez certains libraires spécialisés.
Dans ma ville, il y a plusieurs librairies mais une seule (BD Fugue) qui continue de bien mettre en avant la BD populaire et classique, la « vraie » BD. Les autres sont soit des librairies généralistes dont seul un rayon abrite beaucoup de mangas et quelques BD, soit des librairies BD spécialisées (canal bd notamment) où la mise en avant de la BD indépendante pseudo-intello est quasiment une idéologie (« Elfes, Nains & cie ? Non mais je ne vais pas vendre cette merde quand même »).
Le jour où BD Fugue fermera ou changera de propriétaire et potentiellement d’optique, il n’y aura plus de conseils avisés sur la BD classique
Pire que cela, en tant qu’enseignant je suis contraint de mettre en avant la BD classique à la fois auprès de mes élèves mais aussi de les collègues, professeurs de français et professeurs-documentalistes en tête. Justement parce que les nouvelles références qu’ils ont sont soit les mangas (pour les élèves), soit les romans graphiques et BD primés par les festivals ou par les journalistes du Monde, de Télérama, de L’Obs.
Autant vous dire que l’intégrale de Riad Sattouf est au CDI… jamais lu par les élèves, que ça n’intéresse pas. Mais « Hé ho, ils ont dit dans Télérama et L’Obs que c’était génial, super intelligent et intimiste, un vrai récit personnel. Donc on achète pour le CDI, les élèves font forcément aimer. Et au pire ça fera bien devant l’inspecteur : ouverture culturelle à un autre genre littéraire : la BD »
C’est inquiétant et cela me fait mal au cœur.
"Mais la plus belle des victoires, mon fils, est de faire battre le coeur de ton peuple.
Je te confie cela, car lorsque ma vie s'achèvera,
Toi, tu seras roi. »
Terenas Menethill II
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