Le Tapir a écrit:Je viens de lire quelques pages, à priori c'est juste super intéressant et incontournable comme lecture...
Cabarezalonzo a écrit:Je n'ai pas lu cette BD (pas eu l'occasion de la voir à ce jour) mais juste un mot pour signaler que Dimitri (Lahache) créateur de plusieurs séries humoristiques dont "Le Goulag" ou encore les aventures du moineau "Rififi" ou les gags du sympathique saurien "Prémolaire" (sous le pseudonyme de Guy Mouminoux), de son vrai nom Guy Sajer, a eu un parcours sans doute assez similaire à celui de Marcel Grob puisqu'il fut aussi un "malgré nous".
Cabarezalonzo a écrit:Ces deux BD d'un genre beaucoup moins léger que la production habituelle de l'auteur semblent puiser dans les souvenirs de son enrôlement dans l'armée allemande en raison de son âge et de sa domiciliation.
Si vous y parvenez, lisez les quelques lignes du 4ème de couve de Kursk, qui semblent révélatrices de l'état d'esprit de l'auteur.
chris24 a écrit:Je l'ai pris aussi. Pour faire le pendant, il y a un autre bouquin qui vient également de sortir sur le récit d'une déportée, je n'ai plus le titre en tête.
Cabarezalonzo a écrit:Je n'ai pas lu cette BD (pas eu l'occasion de la voir à ce jour) mais juste un mot pour signaler que Dimitri (Lahache) créateur de plusieurs séries humoristiques dont "Le Goulag" ou encore les aventures du moineau "Rififi" ou les gags du sympathique saurien "Prémolaire" (sous le pseudonyme de Guy Mouminoux), de son vrai nom Guy Sajer, a eu un parcours sans doute assez similaire à celui de Marcel Grob puisqu'il fut aussi un "malgré nous".
Ces deux BD d'un genre beaucoup moins léger que la production habituelle de l'auteur semblent puiser dans les souvenirs de son enrôlement dans l'armée allemande en raison de son âge et de sa domiciliation.
Si vous y parvenez, lisez les quelques lignes du 4ème de couve de Kursk, qui semblent révélatrices de l'état d'esprit de l'auteur.
Sajer a écrit un livre qui raconte ces années gâchées (Le soldat oublié).
Blackfrag a écrit:je pense que tu parles de celui-ci :
Cabarezalonzo a écrit:Je ne dis pas que son parcours fut exemplaire.
Je ne connais pas suffisamment son passé en tant que conscrit (initialement malgré nous puis devenu semble-t-il engagé volontaire) pour l'absoudre ou le blâmer. J'imagine bien qu'un soldat allemand envoyé sur le front russe, même comme simple troufion, a forcément la conscience plus chargée que nous.
J'ai connaissance de son livre de souvenirs, mais je n'ai pas l'âme ni le courage de me plonger dans ces souvenirs autobiographiques (même si on m'affirmait que le livre ne contient aucune incitation à la haine).
A ma connaissance, dans les 2 BD de guerre dont j'ai montré les couvertures, Dimitri ne fait pas l'apologie de la guerre ni du nazisme (ne s'exposerait-il pas à des poursuites si c'était le cas ?) mais évoque surtout la condition absurde (tuer ou être tué) des soldats de tous bords) et pointe la folie et la cruauté de la guerre.
Ce qui ne le blanchit pas pour autant à mes yeux ; on ne se lave pas de certains comportements et exactions par de simples regrets.
Mon intervention se limitait à signaler la chose à ceux qui ne connaîtraient que les BD humoristiques de cet auteur (et un seul de ses pseudonymes) en ignorant tout de son enrôlement.
Je savais que nous devions passer par ces mauvais moments, pour ensuite connaître une humanité bienveillante. C’est du moins ce que nous avait dit notre Führer Adolf Hitler. Rien de cela n’existe. Qu’il repose en paix. Je ne lui en veux pas plus à lui qu’à tous les autres grands dirigeants de ce monde. Lui, au moins, bénéficie du doute puisqu’il n’a pas eu l’occasion d’établir ces lendemains de victoire. Tandis que les autres, qui ont organisé leur petite paix grelottante aux quatre coins du monde, les autres qui, stupidement hantés par une frousse injustifiée, et au nom d’une évolution éducatrice, ont laissé aux primates du globe l’occasion d’allumer un peu partout des incendies menaçants, ces autres-là peuvent être jugés.
Des commerçants pendables. Des commerçants qui ne pouvant plus vendre de nègres, ont alors trouvé une astuce presque aussi rentable et qui vendent à présent les blancs aux nègres ! Tout ceci enrobé dans une petite politique mielleuse de vieille femme. Une politique qui ne prend pas position.
Sait-on jamais ? Le vent peut tourner. Evidemment, dans l’attitude de Hitler ou de Mussolini il y avait un autre style. Ceux-là se permirent de dire non aux vieilles convenances. A tous les potentats : industriels, francs-maçons, juifs ou culs-bénits. A cette époque, tous ces indolents étaient comme des carpettes : fous d’inquiétude devant leurs tirelires dans lesquelles le chef d’orchestre Hitler puisait à deux mains. Cela, évidemment, les rendait blêmes de voir gaspiller tout cet argent pour réaliser un grand opéra. Alors, les spectateurs chiasseux et apeurés grimpèrent sur la scène et étouffèrent le metteur en scène prodigue. Mais ils ne connaissent pas la paix. Les coliques les travaillent sans arrêt. Ils sont à la merci du premier chef de musique, noir ou jaune qui risque de les faire danser une autre danse. Mais, cette danse-là ne sera pas européenne et ils ne comprendront pas. »
Cabarezalonzo a écrit:à corentin
à tzynn
Ceci dit, on en a laissé tranquilles un paquet d'autres qui avaient aussi un passé très lourd, très chargé.
Cabarezalonzo a écrit:Je pensais que simple soldat, enrôlé de force puis engagé par sorte de bravade à 20 ans, Mouminoux faisait partie de ces SS formés dans l'urgence à la dernière minute, en plein conflit et qu'à ce titre, il aurait pu être moins fanatique que les officiers qui avaient embrassé l'ordre noir avant la guerre, tel Otto Skorzeny, nazi depuis 1931 et SS depuis 1934.* On aurait pu croire Mouminoux moins compromis, moins sali.
Cabarezalonzo a écrit:Je lui aurais accordé davantage de circonstances atténuantes qu'à ces innombrables Sturmbannführers qui, à l'image d'un Joachim Peiper, sont morts paisiblement un peu partout dans le monde, dont certains en France ou en Allemagne (après avoir investi la haute fonction publique ou dirigé de grandes entreprises).
Cabarezalonzo a écrit:
Je pensais que simple soldat, enrôlé de force puis engagé par sorte de bravade à 20 ans, Mouminoux faisait partie de ces SS formés dans l'urgence à la dernière minute, en plein conflit et qu'à ce titre, il aurait pu être moins fanatique que les officiers qui avaient embrassé l'ordre noir avant la guerre, tel Otto Skorzeny, nazi depuis 1931 et SS depuis 1934.* On aurait pu croire Mouminoux moins compromis, moins sali.
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