J'ai relu toute la série avant de finir par le petit dernier.
Et je dois dire que je suis globalement déçu par la série. Pas par les dessins de Marini qui sont magnifiques, aussi bien les décors que les personnages. Les personnages sont bien typés et campés : Desberg et Marini sont très forts et forment un très bon tandem. Même les seconds rôles sont réussis.
Les albums pris un par un sont bien car l'aventure est débridée.
Mais j'ai l'impression que les aventures sont écrites au fil ... de l'écriture. Tout est improvisé sauf bien sûr les points clés (le secret des Templiers, le secret révélé dans ce dernier tome).
La lecture d'une traite (ou presque) nuit car les enchaînements, les retournements, les révélations apparaissent bien fades et triviales. La série ne se veut pas historique, mais il n'y a pas d'axe de progression marqué. Le second cycle se traîne moins que le premier qui s'égarait en Cappadoce.
Le conclave des cardinaux où personne ne doit sortir avant l'élection du pape mais qu'à cela ne tienne, allons faire un tour en grande pompe dans Rome. Pour aller voir la croix de Pierre qui convainc les autres d'élire Trebaldi. Pas convaincu du tout.
Le Scorpion qui pense que rapporter la véritable croix permettra de confondre Trebaldi. Il serait revenu avec qu'il n'aurait rien pu faire. Une vieille croix, oui et alors ? De Pierre ? Prouve-le ! Trebaldi a été élu pape par le collège des cardinaux, point final.
Le secret des Templiers est décevant. Faisons de Jésus un simple prophète et les 3 religions s'aimeront. Simpliste et naïf.
Les familles qui sont neufs, les Trebaldi les plus anciens, ah ben non, finalement ce sont des parvenus même pas Romains. Chouette, ils s'éteignent et on va pouvoir revenir aux huit familles.
Trebaldi qui a enfin le pouvoir fait régner la terreur en l'espace de quelques semaines et puis, pfft, plus de sous, c'est la chute.
Cette accumulation de petites choses fait que la montagne accouche d'une souris.
Le Scorpion est une série qui aurait mérité un scénario plus construit pour tenir toutes ses promesses. Et Dieu sait si elles sont nombreuses !