Oncle Hermes a écrit:tsinapah23 a écrit:Et puis au bout d'un moment, regretter que l'intrigue générale stagne bien trop, sans renier du tout le plaisir des premiers albums.
Ah bah je crois que c'est prioritairement là-dessus qu'on n'est pas d'accord. J'aurais tendance à penser - et apparemment je ne suis pas le seul sur ce forum - que l'intrigue est beaucoup plus dense et développée dans les albums actuels que précédemment.
Bien sûr, il y a évidemment un fil rouge concernant les origines du Scorpion, et là, force est de constater que les choses n'avancent pas vite, avec effectivement des rebondissements un peu redondants. Mais est-ce vraiment là l'essentiel, ou plutôt ce qui se développe autour de ce "fil rouge"? Je veux dire, si l'on devait résumer Le Scorpion, qui le ferait en disant : "c'est l'histoire d'un homme qui cherche à savoir qui est son père"?? Ce serait une description à peu près aussi pertinente que "c'est l'histoire d'un homme qui ne sait pas s'il veut coucher ou non avec une gitane"...
Dans un premier temps on a eu la montée au trône pontifical de Trebaldi. Puis, dans un deuxième temps, les aventures orientales à la recherche de la croix de Pierre. Maintenant, on a un troisième temps que... je serais pour l'instant bien en peine de résumer autour d'une idée-clé. Parce que les choses sont devenues plus complexes que l'opposition binaire Scorpion/Trebaldi du début, on a maintenant tout un tas de personnages qui gravitent au milieu de tout cela avec des relations plus ou moins troubles entre eux - tout un tas d'enjeux scénaristiques qui s'entrecroisent - et je ne sais pas du tout où les auteurs veulent me conduire avec tout cet attelage. Et j'aime bien ça.
Eh bien moi, j'aime pas trop ça Justement, je trouve que Desberg se perd dans un imbroglio invraisemblable de personnages (combien de conquêtes amoureuses pour le Scorpion? Et puis la copine du hussard et son frère, on s'en fout un peu quand même...). L'intrigue gagnerait beaucoup à se recentrer autour d'une idée clé, parce que là tout ce que je vois dans ces derniers albums, c'est une confrontation (entre le Scorpion et Trebaldi) qui s'étire encore et encore, alors que franchement, on aurait pu condenser les deux derniers albums en un, on n'y perdrait pas au change (quand on utilise des multiples flash-backs déjà vus trois fois, ça n'aide pas évidemment).
Je ne dis pas que je m'ennuie à mort à la lecture du Scorpion, l'album n'est pas désastreux, mais plus que jamais, je ressens la volonté des auteurs de jouer la montre - ce qui n'est peut-être pas nouveau oui, mais dérange de plus en plus à mon sens.