Très pertinent.
Lire aussi le commentaire suivant, posté par un lecteur du billet référencé par Pouffy :
26/01 | 15:32 | Paul Tréhin
Cher Monsieur Smati, votre analyse oublie de lier l'augmentation du niveau de vie et des conditions sociales à un partage relativement équitable des gains de productivité du travail. C'est ce partage qui a permis une réduction considérable de la durée du travail dans la période 1850 - 1970, Tout en maintenant, et même en augmentant les revenus salariaux, lesquels permirent une croissance de la demande finale à l'origine des "trente glorieuses".
Ceci ne fut pas un phénomène français il a touché tous les pays de l'OCDE.
Cette vision d'une répartition équitable des gains de productivité du travail a été initialisée en 1944 lors d'une réunion de l'Organisation Internationale du Travail à Philadelphie, dont il convient de lire la déclaration finale approuvée par tous les pays représentés.Notez la date: cette réunion précédait les accords de Bretton Woods. Les politiques industrielles et sociales avait précédé le choix de politique monétaire, ce qui n'a été le cas, ni avec le Marché commun, ni avec l'Euro.
Cela a créé en Europe de la concurrence déloyale: des entreprises étant compétitives en prix, alors qu'elles ne l'étaient pas en réalité, juste parce qu'elles étaient soumises dans leur pays à des taxes, des charges sociales et des réglementations sociales moins contraignantes. Cela a conduit les états européens à se faire concurrence en devenant les "moins disant sociaux et fiscaux" "beggar-thy-neighbour policy" décrite par Joseph Stiglitz.
Dans ce cadre il n'a plus été possible d'effectuer un partage équitable des gains de productivité entre 1970 et nos jours, il y en a eu de très forts.
Ne blâmez pas les "baby boomers" pour cette évolution. Européen convaincu moi aussi, je pense ce sont les pères fondateurs de l'Europe qui ont mis "la charrue avant les boeufs"
C'est ce non partage des gains de productivité qui a entrainé la crise actuelle.
Une des erreurs des 35 heures était de ne pas être au moins Européennes.
Monsieur Rathbone, on m'a dit le plus grand bien de vous. Seulement, chacun doit rester sur ses gardes et ne pas esquisser le moindre geste. Je vous sers un scotch ?