Poupouille a écrit:Concernant ta parenthèse Jarni, il me semble qu'Hiroshima tout seul a fait dans les 80.000 morts (mais je dis cela de tête et peut être que ce chiffre compte les personnes mortes dans les semaines qui ont suivi et pas seulement sur le coup).
Comme tu le soulignes, il s'agissait de rentrer dans la politique de la terreur. Je dois dire que je trouve que ce bombardement devrait faire honte à ceux qui l'ont commandité et mené. Je bénéficie certes d'un recul historique et confortable dans mon fauteuil de bureau climatisé (trop car là je me pèle), mais je trouve que jamais nous n'aurions dû rentrer dans la logique des nazis et répondre aux bombardements incessants de Londres par un bombardement aussi dévastateur. Finalement, en faisant cela, nous avons justifié les bombardement de la capitale anglaise, et aussi dans un certain sens les massacres comme Oradour. On a dit aux nazis que nous étions d'accord pour avoir une guerre sans morale, sans éthique, sans pitié. Peut-être suis je indéaliste, mais j'ose espérer que si nous devions revivre un drame comme la deuxième guerre, je saurais faire les bons choix.
Néanmoins, l'utilisation de la Bombe a été justifiée également par des choix purement stratégiques, même si je suis d'accord sur le fait que cette justification ne tient pas longtemps.
En revanche, je ne crois pas que la décision principale de lacher ces deux bombes a été d'instaurer une politique de la terreur vis-à-vis des japonais. Le front pacifique aurait pu durer un peu plus longtemps, mais l'issue finale était courue d'avance. La décision de lacher la bombe était à l'intention des soviétiques surtout. Le message était simple :
"On l'a. Elle fonctionne. On l'utilisera si besoin."Cela dit, je suis absolument d'accord avec le reste de ton post, sur le fond.L'utilisation de la bombe était une véritable honte, sa justification imbécile.
"La fin justifie les moyens" est probablement la pire des philosophies à suivre en temps de guerre.
(comme en temps de paix, d'ailleurs -> voir dérives anti-terroristes)