Ce qui me gêne c'est le message. Vouloir devenir pilote déjà c'est pas facile à annoncer à ses parents mais quand on est une fille on s'en prend plein la tronche . Moi j'ai eu droit à "ouais tu parles dans l'armée tu seras juste bonne à apporter le café !" amis là imagine le parent qui lit la BD "tu vois ma fille, dans l'armée aussi faut coucher quand on est une fille" et ça n'est pas exagéré du tout.
La BD ne subit-elle pas cette même évolution vers l'hyper-réalisme qu'a connu le cinéma ?
Comparons "Le jour le plus long" et 'il faut sauver le soldat Ryan".
Est-ce nécessaire ?
Bonnes fêtes à tous.
En même temps, c'est pas totalement faux, hein!
Il y a quand même dans l'armée certains préjugés sur les féminines, encore de nos jours. Et les plaisanteries ne doivent pas toujours être faciles à accepter.
Une jolie fille qui entre à l'armée (pas une saint-cyrienne, quoi!) ça attire la convoitise des dizaines de mecs qui l'entourent. Après, coucher n'est pas une "obligation", je dirai plus que certaines s'en servent comme d'un piston.
Clichés à mon avis réducteur, qui ressemble plus à l'armée que j'ai connu à mon service militaire, il y a maintenant bien longtemps
Et même si tu dis que ce n'est pas une toujours comme ça, tu contribues à les diffuser.
Dans toute communauté, quelle que soit sa spécialité, l'expérience montre que l'équilibre est le meilleur, et l'équilibre homme femme en particulier, l'armée n'échappe pas à la règle.
Mais il y a encore du boulot pour que ce soit une réalité partout.
le coup des barèmes différents, je suis d'accord, c'est une vaste connerie. D'abord parce que certains mecs sont bien moins performants que leurs homologues à forte poitrine, ensuite parce qu'un ennemi ne va pas ralentir (ou un obstacle s'abaisser ni un chemin se raccourcir) sous prétexte qu'il n'a pas un couillu en face de lui.
Après, la différence psychologique, là, je t'assure qu'elle existe et que le rapport aux choses comme aux autres est différent entre hommes et femmes. Ce n'est pas une tare, c'est naturel, physiologique.
Sinon, ben bravo et merci pour tes précisions historiques, je ne savais pas tout ça et je me serai contenté de l'évocation faite par cette BD (qui, du point de vue d'inculte que j'ai du sujet, me plaît beaucoup et me paraît très bien). Je n'aurai pas cru qu'il y eu autant de femmes impliquées à des postes de combat dans l'armée soviétique, et ce, de façon tout à fait officielle (nos résistantes à nous n'étant pas vraiment inscrites sur des registres). Après, s'agissait-il d'une "opération commerciale" (propagande) du gouvernement soviétique ou vraiment d'une mentalité locale qui ne semblait pas possible chez nous?
1934 : création d'une section Aviation de la Croix-Rouge par Françoise Schneider, marquise de Noailles, et Lilia de Vendeuvre : les Infirmières de l'Air, de formation médicale ces jeunes femmes ont pour mission de secourir en tant qu'infirmières ou pilotes d'avions sanitaires.
1937 : les parachutistes rejoignent les pilotes. Des infirmières sont formées dans le but d'être parachutées dans des zones inaccessibles pour accomplir leurs missions sanitaires. Le terme d'Infirmières Pilotes – Parachutistes Secouristes de l'Air (IPSA) est alors utilisé.
1936 : les IPSA participent a des manœuvres d'évacuation sanitaire
1939 : la Guerre éclate, les IPSA ne peuvent pas s'engager en tant que pilotes, leurs avions sont cloués au sol et l'armée ne veut pas d'elles. Elles continuent de servir auprès de la Croix Rouge.
21 avril 1940 : le gouvernement accorde un statut et une solde aux auxiliaires féminines des formations militaires, elles sont engagées pour un an.
27 mai 1940 : Maryse Bastié, Maryse Hilsz, Claire Roman et Paulette Bray-Bouquet, volontaires au service en tant que pilotes militaires, sont appelées a servir en tant que convoyeuses d'avions militaires légers.
17 juin 1940 : deuxième décret mobilisant les pilotes auxiliaires féminines pour des missions de convoyage, les pilotes reçoivent le grade de sous-lieutenant et la solde idoine. Leur engagement est limite a la durée du conflit. Ce décret ouvre la porte a une généralisation de l'engagement féminin au titre de convoyeuse dans l'Armée française mais la débâcle y met un terme.
Aout 1940 : accréditation des IPSA a la recherche des morts et disparu de l'Armée de l'Air française. Mission de petite envergure, 6 bénévoles, dirigée par Germaine L'Herbier-Montagnon.
1er octobre 1942 : les 7 bénévoles IPSA ont pu retrouver et identifier 431 aviateurs français.
De mai a décembre 1945 : les IPSA sont chargées du rapatriement de milliers de prisonniers et de déportés. Les IPSA de Bordeaux et Paris établissent des lignes aériennes avec les grandes villes européennes libres pour rapatrier les français déportés ou prisonniers. Au cours de 961 missions elles rapatrient 9098 déportés, 7512 prisonniers de guerre et 3517 STO (Service de Travail Obligatoire).
1er novembre 1945 : le général Valin, sur proposition du Colonel Alias, offre aux IPSA volontaires de devenir les premières convoyeuses de l'Air de l'armée de l'Air.
1er avril 1946 : une première unité est constituée sous la direction de Marie-Thérèse Palu, les convoyeuses ont un statut de personnel civil de la Défense.
1er Juin 1946 : Premier concours de recrutement de convoyeuses de l'Air. Critères : être infirmière diplômée d'État, avoir moins de 30 ans, être apte physiquement, célibataire ou veuve sans famille à charge. Épreuves : médecine générale et aéronautique, anglais, géographie.
3 juillet 1946 : la première promotion de convoyeuses compte 35 jeunes femmes dont une vingtaine d'IPSA. Elles conserveront leur statut de civiles jusqu'en 1952.
Nous en resterons là pour la différence psychologique je pense, c'est une perception personnelle.
Sinon justement le thème du livre que j'écris c'est "les femmes pilotes militaires françaises avant 1946", donc si tu veux plus d'infos faudra attendre qu'il sorte... je rigoleuh (ouais je sais, foirée la blague mais à 3h du mat' je fais pas mieux, j'ai la tête dans mon livre là). Je te copie des données que j'ai trouvé et pas encore recoupées, faut que je contacte au minimum le SHD et la Musée de l'Air, à noter que nous avons eu une pilote civile, Marie Marvingt, décorée à titre militaire pour une mission de bombardement pendant la Première Guerre Mondiale (citation à l'appui) et que dés 1914 des françaises (déjà aviatrices chevronnées) voulaient s'engager dans l'Aviation française (Union Patriotique des Aviatrices Françaises).1934 : création d'une section Aviation de la Croix-Rouge par Françoise Schneider, marquise de Noailles, et Lilia de Vendeuvre : les Infirmières de l'Air, de formation médicale ces jeunes femmes ont pour mission de secourir en tant qu'infirmières ou pilotes d'avions sanitaires.
1937 : les parachutistes rejoignent les pilotes. Des infirmières sont formées dans le but d'être parachutées dans des zones inaccessibles pour accomplir leurs missions sanitaires. Le terme d'Infirmières Pilotes – Parachutistes Secouristes de l'Air (IPSA) est alors utilisé.
1936 : les IPSA participent a des manœuvres d'évacuation sanitaire
1939 : la Guerre éclate, les IPSA ne peuvent pas s'engager en tant que pilotes, leurs avions sont cloués au sol et l'armée ne veut pas d'elles. Elles continuent de servir auprès de la Croix Rouge.
21 avril 1940 : le gouvernement accorde un statut et une solde aux auxiliaires féminines des formations militaires, elles sont engagées pour un an.
27 mai 1940 : Maryse Bastié, Maryse Hilsz, Claire Roman et Paulette Bray-Bouquet, volontaires au service en tant que pilotes militaires, sont appelées a servir en tant que convoyeuses d'avions militaires légers.
17 juin 1940 : deuxième décret mobilisant les pilotes auxiliaires féminines pour des missions de convoyage, les pilotes reçoivent le grade de sous-lieutenant et la solde idoine. Leur engagement est limite a la durée du conflit. Ce décret ouvre la porte a une généralisation de l'engagement féminin au titre de convoyeuse dans l'Armée française mais la débâcle y met un terme.
Aout 1940 : accréditation des IPSA a la recherche des morts et disparu de l'Armée de l'Air française. Mission de petite envergure, 6 bénévoles, dirigée par Germaine L'Herbier-Montagnon.
1er octobre 1942 : les 7 bénévoles IPSA ont pu retrouver et identifier 431 aviateurs français.
De mai a décembre 1945 : les IPSA sont chargées du rapatriement de milliers de prisonniers et de déportés. Les IPSA de Bordeaux et Paris établissent des lignes aériennes avec les grandes villes européennes libres pour rapatrier les français déportés ou prisonniers. Au cours de 961 missions elles rapatrient 9098 déportés, 7512 prisonniers de guerre et 3517 STO (Service de Travail Obligatoire).
1er novembre 1945 : le général Valin, sur proposition du Colonel Alias, offre aux IPSA volontaires de devenir les premières convoyeuses de l'Air de l'armée de l'Air.
1er avril 1946 : une première unité est constituée sous la direction de Marie-Thérèse Palu, les convoyeuses ont un statut de personnel civil de la Défense.
1er Juin 1946 : Premier concours de recrutement de convoyeuses de l'Air. Critères : être infirmière diplômée d'État, avoir moins de 30 ans, être apte physiquement, célibataire ou veuve sans famille à charge. Épreuves : médecine générale et aéronautique, anglais, géographie.
3 juillet 1946 : la première promotion de convoyeuses compte 35 jeunes femmes dont une vingtaine d'IPSA. Elles conserveront leur statut de civiles jusqu'en 1952.
Et puis j'allais oublier, les pilotes de combat soviétiques, c'était pas une idée des hommes mais une idée des femmes. Il y en avait avant 1942 ici et là, surtout des instructrices et des convoyeuses et quelques pilotes de bombardier (au moins 2) et pas mal de pilotes d'essais héritées de la propagande qui avait emmenée à battre toujours plus de records (masculins comme féminins) et donc à former des pilotes (masculins comme féminins !). Donc finalement les femmes militaires, ce n'est pas l'action d'un gouvernement mais les pressions de groupes de femmes sur les membres du gouvernement et autres autorités. Voir biographie de Marina Raskova (yen a plein le net).
Convoyeuse ne veut pas dire médecin, les convoyeuses de 40 c'était comme les WASP, les ATA etc. elles transportaient les appareils (d'une usine à une base après réparation par exemple... ou d'une base à une usine pour réparation !), c'est ainsi que les ATA ont volé sur le fameux Spitfire. Quand on y regarde de plus prés je crois qu'il y a vraiment très peu d'avions de la Seconde Guerre Mondiale sur lesquels une femme n'a pas volé.
ça reste une bd, il ne faut pas le perdre de vu ...
partir de faits historiques et réels n'empêche pas de romancer ou de créer sa propre histoire ...
en tout cas merci pour toutes ces infos surok
Hormis l'armée rouge, je ne crois pas qu'il y ai eu des femmes pilotes combattantes dans les autres armées.
Elles étaient cantonnées aux convoyages des zincs.
Côté Luftwaffe, je connais Hanna Reitsch, mais uniquement comme pilote d'essai.
Convoyeuse ne veut pas dire médecin, les convoyeuses de 40 c'était comme les WASP, les ATA etc. elles transportaient les appareils (d'une usine à une base après réparation par exemple... ou d'une base à une usine pour réparation !), c'est ainsi que les ATA ont volé sur le fameux Spitfire. Quand on y regarde de plus prés je crois qu'il y a vraiment très peu d'avions de la Seconde Guerre Mondiale sur lesquels une femme n'a pas volé.
Retourner vers Bande Dessinée Franco-Belge - Contemporaines - XXIe siècle
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités