euh... si vous le dites a écrit:Senechal a écrit:Jamais entendu ce mot-là, simplement lu par hasard sur quelques twits de militants écervelés aux cheveux bleus.
Et face à ces "militants écervelés aux cheveux bleus" dont on sent bien l'immense dangerosité jusque dans les termes employés pour les qualifier, on sent monter une fronde réactionnaire qui joue à la citadelle assiégée à coup de "langue souillée", d' "idéologie destructrice des valeurs qui sont les nôtres", d' "atteinte à notre langue commune",...
Tout ceci relève bien évidemment de la posture et de la fabrication d'un combat idéologique dans un contexte où certains se voient obligés de paraître encore plus identitaires que leurs voisins.
En revanche, je pense que, de quelque nature que puissent être ces replis identitaires moisis, ce n'est pas une raison pour autant de baisser la garde face aux dangers que peut représenter le basculement vers un communautarisme à tout crin.
A mon sens, ce qu'il convient de faire, c'est d'oeuvrer à transformer la société pour rendre l'idéal universaliste républicain plus inclusif. Et ce ne sont ni les replis identitaires ni le basculement dans un communautarisme exacerbé qui y parviendront.
Dans ce sens, iel, ça me parait pas si mal, en fait.
C'est un procès d'intention malhonnête d'assimiler aux réactionnaires ceux qui se poilent devant ces délires, cela n'a rien à voir avec un repli identitaire - qui existe réellement, certes. Il n'y a aucune démarche idéologique à trouver ce combat complètement loufoque mené par des militants d'extrême-gauche. Allez .. nommons-les : LFI ? EELV ? Quelques franges du PS ?
Mais cela, tu le sais très bien.
Et maintenant, je vais t'expliquer de manière très rigolote comment la gauche perd le vote ouvrier (dont je suis).
Quand je rentre à l'usine, j'ai largement de quoi faire de la linguistique. Le globish a envahi tout l'espace de travail, c'est d'un ridicule consommé. On ne dit plus la "pointeuse", mais la "badgeuse". On ne dit plus "l'usine", mais le "floor". On ne dit plus un "employé" mais un "associate" , etc etc ....
Le racisme, l'inclusion ? Si les militants "ielistes" et autres gauchistes échevelés avaient déjà mis le pied dans une usine, ils auraient tout de suite remarqué à quel point nous nous fichons de nos différences entre nous, vu la solidarité qui existe dans ces boulots subis (encore faut-il déjà en avoir exercé pour le savoir). On préférerait les entendre sur nos augmentations de salaire, sur la pénibilité au travail, les accidents du travail. Mais non, cela ne les intéresse pas. Ils préfèrent nous faire la morale sur un racisme que nous ne connaissons quasiment pas: 60% de mes collègues (au bas mot !) sont ressortissants de pays africains, le reste du Proche-Orient, et quelques Français. Ils ne votent donc même pas en France. Le reste, les collègues Français, n'entendent jamais les politiciens s'intéresser aux points que j'ai cité 2 phrases plus haut; pourquoi iraient-ils donc voter pour eux ?
La vérité est que tous ces militants "iélistes" aux cheveux bleus sont des bourgeois et des enfants de bourgeois qui n'ont jamais travaillé de toute leur vie et n'ont jamais quitté les bancs de l'école. Ils s'assurent d'être du bon côté de la barrière en s'inventant des causes bidons, cela leur permet de s'acheter une conscience pour pas cher. Les "minorités" sont leurs nouveaux ouvriers, leurs nouveaux "damnés de la terre". Ils ont laissé tomber les vrais ouvriers, ceux qui bossent à l'usine. Les politiciens qui enfourchent ces petits combats ne gagneront jamais car ils s'adressent de fait à une toute petite minorité. (Merci Terra Nova)
Pour finir, la langue persane ne comprend pas de noms communs genrés. Je te laisse cependant méditer sur la condition de la femme en Iran.