LeJoker a écrit:Pfiou, tu as reçu beaucoup d'informations là.
Merci.
LeJoker a écrit:Pfiou, tu as reçu beaucoup d'informations là.
LeJoker a écrit:euh... si vous le dites a écrit:LeJoker a écrit:Mais bon, puisqu'on vous dit que c'est progressiste, dès lors qu'on essaye de détruire ce qui existe.
Iel, ça ne détruit rien, ça ajoute.
Pardon, la langue française n'est peut-être pas ta langue natale. Donc: à partir du moment où tu introduit un pronom personnel (oui, les mots se divisent en catégories, c'est un truc qui s'appelle la grammaire) neutre, cela détruit par ricochet tout l'édifice de la langue française construit par et pour le genre double masculin-féminin. Alors bon, tu ne dois pas forcément beaucoup utiliser le Français, mais ceux qui ont une activité écrite organique minimale savent en effet que le genre du pronom se répercute sur d'autres mots, comme les adjectifs, les participes passés.
Cela s'appelle accorder.
Donc ou bien on veut le iel, et il va falloir trouver de nouvelles terminaisons, comme le neutre en latin ou en allemand, ou bien les accords respectent le genre dual déjà établi, et le pronom iel n'a aucun sens.
Pfiou, tu as reçu beaucoup d'informations là.
Niveau prépa Polytechnique ou Paces 1ere année.
Donc assimile progressivement, par petits bouts, sur 1 an.
pajan a écrit:euh attention aux balises, ce n'est pas moi qui ai dit ça.
euh... si vous le dites a écrit:Senechal a écrit:Jamais entendu ce mot-là, simplement lu par hasard sur quelques twits de militants écervelés aux cheveux bleus.
Et face à ces "militants écervelés aux cheveux bleus" dont on sent bien l'immense dangerosité jusque dans les termes employés pour les qualifier, on sent monter une fronde réactionnaire qui joue à la citadelle assiégée à coup de "langue souillée", d' "idéologie destructrice des valeurs qui sont les nôtres", d' "atteinte à notre langue commune",...
Tout ceci relève bien évidemment de la posture et de la fabrication d'un combat idéologique dans un contexte où certains se voient obligés de paraître encore plus identitaires que leurs voisins.
En revanche, je pense que, de quelque nature que puissent être ces replis identitaires moisis, ce n'est pas une raison pour autant de baisser la garde face aux dangers que peut représenter le basculement vers un communautarisme à tout crin.
A mon sens, ce qu'il convient de faire, c'est d'oeuvrer à transformer la société pour rendre l'idéal universaliste républicain plus inclusif. Et ce ne sont ni les replis identitaires ni le basculement dans un communautarisme exacerbé qui y parviendront.
Dans ce sens, iel, ça me parait pas si mal, en fait.
Senechal a écrit: ce combat complètement loufoque mené par des militants d'extrême-gauche. Allez .. nommons-les : LFI ? EELV ? Quelques franges du PS ?
ubr84 a écrit:Senechal a écrit: ce combat complètement loufoque mené par des militants d'extrême-gauche. Allez .. nommons-les : LFI ? EELV ? Quelques franges du PS ?
On parle du Robert hein
Je ne pense pas que ce combat soit particulièrement porté par des partis politiques.
Il ne faut pas restreindre la société aux partis politiques, c'est une vision du monde un peu déprimante non ?
Les partis peuvent reprendre à leur compte ces sujets, mais ils n'en sont pas les initiateurs; c'est important d'en avoir conscience je pense.
fanche a écrit:pajan a écrit:euh attention aux balises, ce n'est pas moi qui ai dit ça.
ouip j'ai foiré la citation désolé
Mirdhynn a écrit:Je propose qu'on déboulonne toutes les statues de Molière
Votez pour moi.
Senechal a écrit:C'est un procès d'intention malhonnête d'assimiler aux réactionnaires ceux qui se poilent devant ces délires, cela n'a rien à voir avec un repli identitaire - qui existe réellement, certes. Il n'y a aucune démarche idéologique à trouver ce combat complètement loufoque mené par des militants d'extrême-gauche. Allez .. nommons-les : LFI ? EELV ? Quelques franges du PS ?
Et maintenant, je vais t'expliquer de manière très rigolote comment la gauche perd le vote ouvrier (dont je suis).
Quand je rentre à l'usine, j'ai largement de quoi faire de la linguistique. Le globish a envahi tout l'espace de travail, c'est d'un ridicule consommé. On ne dit plus la "pointeuse", mais la "badgeuse". On ne dit plus "l'usine", mais le "floor". On ne dit plus un "employé" mais un "associate" , etc etc ....
Le racisme, l'inclusion ? Si les militants "ielistes" et autres gauchistes échevelés avaient déjà mis le pied dans une usine, ils auraient tout de suite remarqué à quel point nous nous fichons de nos différences entre nous, vu la solidarité qui existe dans ces boulots subis (encore faut-il déjà en avoir exercé pour le savoir). On préférerait les entendre sur nos augmentations de salaire, sur la pénibilité au travail, les accidents du travail. Mais non, cela ne les intéresse pas. Ils préfèrent nous faire la morale sur un racisme que nous ne connaissons quasiment pas: 60% de mes collègues (au bas mot !) sont ressortissants de pays africains, le reste du Proche-Orient, et quelques Français. Ils ne votent donc même pas en France. Le reste, les collègues Français, n'entendent jamais les politiciens s'intéresser aux points que j'ai cité 2 phrases plus haut; pourquoi iraient-ils donc voter pour eux ?
La vérité est que tous ces militants "iélistes" aux cheveux bleus sont des bourgeois et des enfants de bourgeois qui n'ont jamais travaillé de toute leur vie et n'ont jamais quitté les bancs de l'école. Ils s'assurent d'être du bon côté de la barrière en s'inventant des causes bidons, cela leur permet de s'acheter une conscience pour pas cher. Les "minorités" sont leurs nouveaux ouvriers, leurs nouveaux "damnés de la terre". Ils ont laissé tomber les vrais ouvriers, ceux qui bossent à l'usine. Les politiciens qui enfourchent ces petits combats ne gagneront jamais car ils s'adressent de fait à une toute petite minorité. (Merci Terra Nova)
Dans un communiqué publié sur le site internet du Robert, Charles Bimbenet confirme l’ajout il y a “quelques semaines” du mot “iel” dans son édition en ligne et se défend de tout militantisme. S’il reconnait que l’usage de ce mot est “encore relativement faible”, il explique que “depuis quelques mois, les documentalistes du Robert” ont constaté qu’il était de plus en plus utilisé.
“De surcroît, le sens du mot ‘iel’ ne se comprend pas à sa seule lecture (...) et il nous est apparu utile de préciser son sens pour celles et ceux qui le croisent, qu’ils souhaitent l’employer ou au contraire… Le rejeter”, écrit-il. Et de rappeler que “la mission du Robert est d’observer l’évolution d’une langue française en mouvement, diverse, et d’en rendre compte”. “Définir les mots qui disent le monde, c’est aider à mieux le comprendre.”
Thierry_2 a écrit:
“Définir les mots qui disent le monde, c’est aider à mieux le comprendre.”
Thierry_2 a écrit: A ce train-là, il faudrait refuser d'intégrer (allons plus loin, supprimer ?) des mots parce qu'ils décrivent des concepts qui déplaisent à certains ?
Senechal a écrit:Thierry_2 a écrit: A ce train-là, il faudrait refuser d'intégrer (allons plus loin, supprimer ?) des mots parce qu'ils décrivent des concepts qui déplaisent à certains ?
Non, tu as raison. Allez, j'admets, je dois avoir un côté conservateur. Faut dire que je tape dans la quarantaine ... avec l'âge ça ne s'arrange pas.
Ceci dit, c'est déjà le cas dans les pays anglophones, et donc fatalement il risque d'y avoir une velleité de censure en France.
Le mot "nègre" par exemple. "N-word" en anglais. Au Canada, un professeur a été suspendu pour avoir voulu faire lire à ses élèves "Nègres blancs d'Amérique", un classique quebecois.
Et pour rappel: "Les dix petits nègres", d'Agatha Christie, a été rebaptisé très officiellement "Ils étaient dix". Je parie cent euros que ce fut décidé par des iélistes
Thierry_2 a écrit:Et sur dix petits nègres souvent utilisé comme exemple flagrant du wokisme et de la cancel culture à l'oeuvre, c'est oublier que la polémqiue liée à son titre est bien plus ancienne (et du vivant de l'autrice, qui ne sembla pas avoir fait de résistance)
Dès sa publication aux USA, il a été retitré "And then there were none" en 1940 et en 1964, il est retitré "10 little indians", la comptine est passé de nègres, à indiens, puis soldats, mais depuis 1980, les éditions anglaises semblent ne plus reprendre que le titre "and then there were none". je ne pense pas qu'il y ait eu un film adapté qui ait utilisé le titre "ten little niggers". C'est juste que la france était en retard sur le reste du monde. Les ielistes n'étaient même pas nés.
Nexus a écrit:2025 : Le roman "Les dix petits nègres" qui avait déjà été rebaptisé "Ils étaient dix" change à nouveau de titre pour "Iels étaient dix.e.s"
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