BDbilos a écrit:lusabets a écrit:Bonjour
Si j'ai bien compris, le second album de "La Mort de Spirou" se passerait en 1958 ?
Schwartz va donc retrouver ses marques.
Et tu vas avoir du pain sur la planche avec les voitures
BDbilos a écrit:lusabets a écrit:Bonjour
Si j'ai bien compris, le second album de "La Mort de Spirou" se passerait en 1958 ?
Schwartz va donc retrouver ses marques.
Et tu vas avoir du pain sur la planche avec les voitures
oclero a écrit:Je n'ai jamais compris pourquoi certains considéraient que Spirou n'est pas compatible avec la modernité.
Tome & Janry ont tout à fait réussi à l'ancrer dans le monde contemporain de leur époque, sans forcer.
lusabets a écrit:oclero a écrit:Je n'ai jamais compris pourquoi certains considéraient que Spirou n'est pas compatible avec la modernité.
Tome & Janry ont tout à fait réussi à l'ancrer dans le monde contemporain de leur époque, sans forcer.
Bonjour
Peut-être que parce que Tome et Janry l'ont fait dans les années 1990.
Cela fait déjà trente ans.
De là, peut-être une difficulté : le monde a encore et tellement changé depuis.
Larry Bambell a écrit:Rhôôôô.... !... Un (... 2 !!!) album de Spirou SANS Spirou !!?!...Monsieur Jean a écrit:On le tue dans un album et on le ressuscite dans le suivant.
Je croyais qu'il y aurait au moins un ou deux albums sans lui avant qu'on trouve une astuce pour le ramener.
oclero a écrit:lusabets a écrit:oclero a écrit:Je n'ai jamais compris pourquoi certains considéraient que Spirou n'est pas compatible avec la modernité.
Tome & Janry ont tout à fait réussi à l'ancrer dans le monde contemporain de leur époque, sans forcer.
Bonjour
Peut-être que parce que Tome et Janry l'ont fait dans les années 1990.
Cela fait déjà trente ans.
De là, peut-être une difficulté : le monde a encore et tellement changé depuis.
Je ne crois pas à cette excuse. Spirou est un personnage qui a évolué avec le temps, et les histoires ont également évolué avec le temps. Tome & Janry ne se sont pas donné cette excuse en 1980 alors que le monde n'avait déjà plus grand chose à voir avec le monde de Spirou des années 50.
Ils se sont inspirés du cinéma de l'époque : Retour vers le Futur, Indiana Jones, Terminator, les films de gangsters de Scorsese, etc. Ce genre de film existe toujours et a évolué avec le temps. Il est toujours possible de faire des histoires dans ces genres littéraires/cinématographiques. Prenez La Vallée des Bannis, Qui arrêtera Cyanure, ou Vito la Déveine : ces histoires fonctionnent encore aujourd'hui.
Ancrer Spirou dans des années 50/60 fantasmées est selon moi de la paresse scénaristique et ne donnera aucun album qui transcendera la série. Je suis convaincu qu'il est toujours possible de faire des histoires de Spirou & Fantasio, ancrées dans notre époque, et traitant de problématiques actuelles.
Stephane Beaujean a écrit:Spirou est, au contraire de la plupart des héros franco-belges, un personnage qui vit avec son époque et qui n’est pas figé dans son âge d’or. C’est ainsi depuis sa naissance. Et chaque repreneur de la série se l’approprie et appose sa pâte. Cette caractéristique rend donc la série Spirou et Fantasio plus difficile à suivre, et la place toujours en ballotage entre ceux qui aiment les apports à la modernité et ceux qui préfèrent ce qui se faisait par le passé. Mais, globalement, les lecteurs fans expriment surtout une nostalgie de l’âge d’or, alors que c’est évidemment incompatible avec le code de cette série.
Voilà pourquoi on en a fait le sujet central de ce dytique de reprise. La mort du personnage exprime cette question qui revient finalement chez tous les lecteurs : Spirou est-il vraiment compatible avec la modernité ? Est-il condamné à être plus à sa place dans le passé ? Voilà aussi pourquoi le prochain album, sans vouloir trop en déflorer, se passera en 1958 et Spirou y sera donc encore vivant. Il y aura, bien évidemment, beaucoup de références aussi à Tome et Janry. Avec ces deux albums, on veut vraiment questionner le rapport aux lecteurs et à l’âge d’or, car c’est la caractéristique de ce personnage qui le rend unique dans notre culture (alors que c’est la norme aux USA, les superhéros sont modernisés au fil du temps, c’est pour ça qu’on a choisi une couverture en hommage à Superman).
Stephane Beaujean a écrit:La ligne qu'on adopte, c'est une lecture subjective de Franquin : Spirou comme guide touristique du monde d'aujourd'hui ou de demain, qui exprime une forme de défiance mais aussi d'optimisme vis à vis de la modernité, en flattant ce qu'elle peut avoir de beau dans le design, l'architecture, etc etc...
Stephane Beaujean a écrit:C'est pas facile de reprendre, réinventer sans casser, un personnage aussi culte que Spirou. Sachant que, contrairement aux autres grands héros franco-belges qui sont figés dans leur âge d'or, Spirou doit évoluer pour s'adapter à son époque. C'est une contrainte vraiment supplémentaire, et pas la plus facile à négocier.
J'ai déjà les trois prochaines planches de la nouvelle aventure et comptez sur nous pour vous surprendre.
Alpaski a écrit:La principale menace d'un ancrage contemporain de Spirou devenu non crédible réside en l'espacement des sorties, dû dans le cas présent aux divers changements d'équipe devenus longs à se mettre en place, pour cause contractuelles.
[...] Ce genre de gros espacement empêche une évolution lente et naturelle du personnage avec son époque, et donc nuit à la crédibilité de cette évolution.
mr_switch a écrit: On arrive à un point où notre « suspension consentie de l'incrédulité » nous fait accepter qu'il ait un costume de groom mais nous ferait presque rejeter que Spirou ait le moindre téléphone portable, même Nokia 3310.
oclero a écrit:Le costume de groom n'est pas un problème. Des vêtements rouges et un calot, et basta. Ce qui identifie Spirou, ce n'est pas juste son costume, c'est sa manière d'agir et de penser. Le running-gag du costume était une fausse bonne idée. Cela ne doit pas encombrer la série sur le long terme.
Je pense qu'il est encore possible de faire des histoires d'aventures humoristiques aujourd'hui. De nombreux sujets peuvent être traités : les lanceurs d'alerte, l'espionnage, la pollution (je rêve d'un Spirou & Fantasio huis-clos sur une plateforme pétrolière, ambiance thriller à la Virus ?), les virus et les pandémies, l'intelligence artificielle, les catastrophes naturelles, la liberté de la presse, les villes comme Dubaï, des enquêtes sur des phénomènes historiques...
Tous ces sujets, comme dans toute bonne histoire, ne sont pas le sujet principal de l'album, mais sa toile de fond. Ce qui est au premier plan, c'est l'évolution de la relation entre les personnages, leurs interactions, les enjeux à petite et grande échelle des protagonistes et antagonistes. C'est là qu'intervenait le côté "méta" insufflé par Tome dans la seconde moitié de leur reprise, et qui reste toujours très intéressant quand c'est fait subtilement.
Je reste persuadé que le framework de la série est toujours fonctionnel et qu'il n'y a pas besoin d'aller chercher midi à quatorze heures. La série Spirou est suffisamment souple pour s'adapter !
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