La BD numérique, ça va commencer ou c'est fini ?

[Gurvan]

Message précédent :

Le problème de la BD numérique, c'est qu'elle est souvent confondue avec la BD en numérique.
La BD numérique doit profiter des possibilités du support comme c'est le cas ici, et non être une image des pages d'une BD classique.

Ben non...
La musique numérique, c'est de la musique, mais en numérique...
La photo numérique, c'est de la photo mais en numérique... (Ok, Photoshop, tout cela...)

Pourquoi la BD numérique devrait-elle être autre chose que de la BD en numérique ?

Bref, je ne partage pas votre point de vue surtout que des trucs comme les vitres, dans 10 ans (et je suis probablement généreux...), on ne pourra sans doute plus les lire...

[ubr84]

Le problème de la BD numérique, c'est qu'elle est souvent confondue avec la BD en numérique.
La BD numérique doit profiter des possibilités du support comme c'est le cas ici, et non être une image des pages d'une BD classique.

Ben non...
La musique numérique, c'est de la musique, mais en numérique...
La photo numérique, c'est de la photo mais en numérique... (Ok, Photoshop, tout cela...)

Pourquoi la BD numérique devrait-elle être autre chose que de la BD en numérique ?

Bref, je ne partage pas votre point de vue surtout que des trucs comme les vitres, dans 10 ans (et je suis probablement généreux...), on ne pourra sans doute plus les lire...

Je ne suis pas d'accord avec ton désaccord

La musique numérique permet de faire des sons que Mozart ne connaissait pas avec des arrangements par ordinateur.
La photo numérique permet de retoucher tes couleurs et tes contrastes de manière bien différentes de l'argentique.
Le cinéma numérique permet de faire de nouveaux effets également et d'avoir un grain différent qui change notre perception de l'image.

Le format pose un réel souci, mais on n'arrive bien à jouer à Super Mario Bros sorti sur NES encore en 2016 grâce à des émulateurs donc je ne me fait pas trop de souci

Et quand on voit ce que font certains avec la BD numérique on se dit vraiment qu'il y a de quoi créer un nouveau mode d'expression !

[Gurvan]

C'est justement là, le soucis... Je ne veux pas "d'un nouveau mode d'expression", mais simplement de la BD en numérique... Même les nouveaux sons ou les nouvelles images s'écoutent et se voient comme les "anciens"... Alors que je ne cherche pas du tout un cross-over entre BD animée et dessin animé version TV par exemple...

Il reste encore tant de choses à faire que "simplement" de l'esbroufe...

[ubr84]

C'est vrai qu'avec les dessins animés des années 80 où on avait 1 image/30 secondes c'était presque de la BD numérique avant l'heure

Les deux approches sont très différentes (et je pense qu'on l'a déjà dit) entre créer une BD pour le numérique avec parfois de bonnes idées d'utilisation du nouvel outil et transférer une BD vers le numérique de manière à ce qu'elle soit lisible.

C'est plutôt la seconde approche (que tu plébiscite) qui est favorisée je pense par les acteurs du secteur : les auteurs qui ne maîtrisent pas forcément les outils, les éditeurs qui veulent aussi vendre leur fond...

Le création pure tarde à démarrer !

[Gurvan]

C'est surtout que ce que tu souhaite : de la création pure, n'a aucun avenir si ce n'est pas associé à des fichiers pérennes dans le temps et sur un support que tu maîtrises de bout en bout...

Quand aux éditeurs, eux, ce qu'ils veulent, ce sont surtout des DRMs solides...

Mais tout cela a déjà été dit dans ce sujet...

[LittleCow]

Ben non...
La musique numérique, c'est de la musique, mais en numérique...
La photo numérique, c'est de la photo mais en numérique... (Ok, Photoshop, tout cela...)

Pourquoi la BD numérique devrait-elle être autre chose que de la BD en numérique ?

Bref, je ne partage pas votre point de vue surtout que des trucs comme les vitres, dans 10 ans (et je suis probablement généreux...), on ne pourra sans doute plus les lire...

Je raisonne sur la restitution, pas sur le mode de création.
Une musique jouée sur un haut-parleur est analogique. A l'écoute je ne fais la différence.
Une photo, idem.
De même qu'il a de nombreuses BD créées sur tablettes graphiques.

Mais, une BD, c'est un livre avec mise en pages du scénario et du dessin.
Il y a des doubles pages travaillées, des effets de couleurs, un découpage adaptée au format, une couverture...
On ne retrouve pas cela sur un PC ou une tablette.

A contrario, une BD numérique utilise les effets. Ca fait un peu présentation powerpoint mais dans l'exemple, le découpage des cases et l'enchainement sont adaptés au format.
Le meilleur cas, c'est un truc de Boulet :
http://www.bouletcorp.com/2013/08/02/le-long-voyage/
J'ai du mal à l'imaginer sur papier, les pages couperaient l'histoire qui est prévue en continue, ou alors un gros rouleau, ça reviendrait à faire un scrolling.

[Pouffy]

C'est plutôt la seconde approche (que tu plébiscite) qui est favorisée je pense par les acteurs du secteur : les auteurs qui ne maîtrisent pas forcément les outils, les éditeurs qui veulent aussi vendre leur fond...

Le création pure tarde à démarrer !

Et à mon avis ça va trainer... la transposition des œuvres actuelles en numérique, c'est actuellement le plus simple et le plus rapide.

Autant je suis d'accord pour dire que l'outil de lecture numérique n'est aujourd'hui pas des plus adapté... autant le passage sur papier et aujourd'hui le moins évident. Les auteurs créés sur support numérique, donc que la lecture se fasse sur support numérique est le plus évident... il y a transposition lors du passage sur papier.

[tonycomics]

Je pense surtout que c'est le "support" qui a besoin de Bd électronique. Au pire, nos petits écrans de smartphone que nous regardons chaques jours. Ces petits écrans de pixels ont besoin de petite Bd, ces cases dessinées qui racontent une histoire.
La Bd, tout comme l'écriture doit s'adapter au nouveau supports disponible au plus grand nombre.

[LittleCow]

La Bd, tout comme l'écriture doit s'adapter au nouveau supports disponible au plus grand nombre.

Je partage ton avis.
Mais pour le moment les auteurs de BD ont une approche papier, il faut attendre une nouvelle génération qui grandit avec le numérique.
Les 1er à se lancer seraient logiquement les blogueurs, des petites BD faites pour être lues en numérique.
Mais, étrangement, toutes les publications pourraient être compilées en albums classiques.

[jujuzilla]

Un extrait d'un article intéressant publié par Biocoop sur le plaisir procuré par le toucher et la nourriture et qui m'a fait un peu penser au débat BD papier (objet réel) / numérique (objet virtuel).

À QUOI SERT LE TOUCHER ? QUE SE PASSE-T-IL LORSQUE NOUS TOUCHONS QUELQU’UN OU QUELQUE
CHOSE, A FORTIORI QUAND IL S’AGIT DE NOURRITURE ? POUR LE CHERCHEUR EN PSYCHOLOGIE JACQUES
FISCHER-LOKOU, LE CONTACT TACTILE EST UN BESOIN VITAL QUI PEUT ÊTRE ASSOCIÉ À UNE CERTAINE FORME
D’ÉCHANGE, D’ALIMENTATION, AU MÊME TITRE QUE LA NOURRITURE. ALORS, PRÊT POUR UNE PETITE CARESSE
AVEC LES FANES DE CAROTTES… AVANT DE LES MANGER ? [...]

lien : http://www.biocoop.fr/layout/set/print/ ... s-Bio-N-88

[Pouffy]

Mais pour le moment les auteurs de BD ont une approche papier

Je pense que c'est cela le plus aberrant... les auteurs ont une approche papier en utilisant des outils numériques.

[Olaf Le Bou]

Un extrait d'un article intéressant publié par Biocoop sur le plaisir procuré par le toucher et la nourriture et qui m'a fait un peu penser au débat BD papier (objet réel) / numérique (objet virtuel).

et ne pas négliger l'olfactif non plus.

mon gamin de 16 ans, il a beau lire des mangas sur téléphone, quand il prend un bouquin, il l'ouvre en deux, plonge son nez dedans, et hume un grand coup en faisant un aaah de contentement

(et plaisir décuplé quand il s'agit d'une vieille BD sentant le vieux papier )

[Anianka]

et ne pas négliger l'olfactif non plus.

et le toucher !
même si pour moi c'est l'inverse, la texture trop granuleuse du papier de certains livres m'a réellement empêché de les lire, j'avais l'impression de me faire rapper et assécher les doigts. (je sais pas pourquoi je ne supporte pas ce type de papier mais c'est rébarbatif)

[jujuzilla]

Mais pour le moment les auteurs de BD ont une approche papier

Je pense que c'est cela le plus aberrant... les auteurs ont une approche papier en utilisant des outils numériques.

Je ne vois pas du tout ce qu'il y a d'aberrant. Aussi numériques et perfectionnés soient-il, les outils ne restent que des outils. Ce qui compte au final c'est bien le rendu "bouquin" de l'œuvre artistique.

Faut arrêter de voir le monde d'aujourd'hui uniquement au travers de son smartphone (ou tablette).

[Le Tapir]

Mais pour le moment les auteurs de BD ont une approche papier

Je pense que c'est cela le plus aberrant... les auteurs ont une approche papier en utilisant des outils numériques.

Je ne vois pas du tout ce qu'il y a d'aberrant. Aussi numériques et perfectionnés soient-il, les outils ne restent que des outils. Ce qui compte au final c'est bien le rendu "bouquin" de l'œuvre artistique.

Faut arrêter de voir le monde d'aujourd'hui uniquement au travers de son smartphone (ou tablette).

Ah franchement, pas mieux Jujuzilla!

[silverfab]

.
Mais, étrangement, toutes les publications pourraient être compilées en albums classiques.

Et dés que ça marche elles le sont, récupérées par les éditeurs soucieux de profiter de la hype.

[Pouffy]

Je ne vois pas du tout ce qu'il y a d'aberrant. Aussi numériques et perfectionnés soient-il, les outils ne restent que des outils. Ce qui compte au final c'est bien le rendu "bouquin" de l'œuvre artistique.

Pour moi c'est aussi aberrant que d'imprimer un mail. Le rendu bouquin n'est qu'une transposition, ce n'est pas le support natif (même si c'est la cible). A mon sens la version "papier" ne devrai être qu'une option un peu comme pour les notes de Boulet.

Faut arrêter de voir le monde d'aujourd'hui uniquement au travers de son smartphone (ou tablette).

Je n'ai ni l'un ni l'autre.

[LittleCow]

Pour moi c'est aussi aberrant que d'imprimer un mail. Le rendu bouquin n'est qu'une transposition, ce n'est pas le support natif (même si c'est la cible). A mon sens la version "papier" ne devrai être qu'une option un peu comme pour les notes de Boulet.

Je pense le contraire.
Si on suit ton raisonnement, une BD réalisée sur papier ne devrait pas être numérisée. D'ailleurs, ce sont déjà des transpositions puisque généralement les auteurs travaillent sur des planches unitaires grands formats et non sur un cahier.
Et qu'en est-il des titres réalisés avec les 2 techniques ? (Sébastien Vastra par exemple réalise ses planches à l'aquarelle en dégradé de gris puis utilise l'informatique pour la mise en couleur).

Quelque soit la technique de création, une BD est conçue pour être un livre. La mise en page, le format, la taille des cases, la couverture... tout est réalisé dans le but de créer un livre.

Une BD qui se trouve ensuite sur PC est une transposition, il y a une perte de certains éléments.

Une BD numérique, c'est pour moi, une œuvre qui utilise les possibilités d'enchainement et d'affichage des PC et tablettes.

[Gurvan]

Une BD qui se trouve ensuite sur PC est une transposition, il y a une perte de certains éléments.

Quels éléments sont-ils perdus étant entendus que TOUTES les BDs papiers actuelles ont forcément une phase numérique ? Si ta BD sur tablette est une transposition du fichier qui a servi à l'imprimer (et donc normalement, une version plus ou moins officielles et non un scan "fait maison"...), quels sont les éléments perdus ?

En quoi est-ce différent que d'écouter un morceau de musique par rapport à être au concert ou dans le studio d'enregistrement ?

Bref, cette notion de "perte" est éminemment subjective et objectivement fausse de nos jours...

Une BD numérique, c'est pour moi, une œuvre qui utilise les possibilités d'enchainement et d'affichage des PC et tablettes.

Ca, pour moi, c'est autre chose et pas forcément viable... Questions de formats de fichiers et d'évolution des technologies dans le temps...

Maintenant, mon point de vue n'est que le mien, bien sur...

[jujuzilla]

Quels éléments sont-ils perdus étant entendus que TOUTES les BDs papiers actuelles ont forcément une phase numérique ?

Les double-pages, la dimension d'affichage (dans la plupart des cas), etc...
Mais pour moi on perd l'essentiel comme le papier, l'encre, le poids propre à tel ou tel livre et surtout la couverture cartonnée (ou plus épaisse).
Comme je l'avais déjà dit sur ce fil, la notion de couverture pour une BD numérique est un non-sens quand on y réfléchit bien.

[Gurvan]

Donc, tu t'attaches à la forme plutôt qu'au fond...

C'est un choix...