smileybone a écrit:J'étais au salon du livre à Paris la semaine derniere et j'ai decouvert (ou plutot on m'a montré!) qu'existait en manga tout un style appellé "yaoi" peignant des histoires gays (masculin) mais destiné à un public féminin.
J'ignore la proportion par rapport à la production ni même l'"accueil" de ces séries au japon mais seraient-ils plus ouverts que nous ans ce genre ?
Le yaoï est né dans les "doushinji", certaines dessinatrices de ces fanzines reprenant des personnages masculins d'animés, de mangas, de films, de romans pour les faire vivre des aventures teintées d'homosexualité, avec des scènes suggestives ou clairement érotiques (je crois que ça a commencé avec les reprises des perso des
Chevaliers du Zodiaque... Imaginez Seriyu et Saga se chevauchant mutuellement par exemple). La plupart du temps, cette homosexualité est idéalisée car rares sont les yaoï véritablement "virils" (si j'ose dire). Les lectrices ont toujours à faire à de jolis garçons pris dans les tourmentes d'un amour qui ne veut pas dire son nom, mais somme toute guère différent de ce qui est proposé dans les shôjo. En somme, c'est une sorte de fantasme, que personnellement, je rapprocherai des émois que pouvaient provoquer une Saint-Just dans
Très cher frère ou une Lady Oscar (personnages féminins à l'allure masculine, vêtus en hommes et suscitant la passion chez les adolescentes en fleurs à cause de ce semblant de virilité). Une chose est certaine, on n'échappe rarement dans ces mangas au couple du brun et du blond, du jeune et du plus mature (on pourrait longuement débattre sur ce duo-là...), qu'il s'agisse d'une intrigue policière, d'une romance dans le milieu de la musique, de la mode, etc... Et l'un des deux est souvent, si ce n'est toujours, pris de doutes sur sa sexualité, refusant ce qui, à d'autres, paraît clair et naturel.
Il existe même un pendant du yaoï, narrant des idylles entre filles : le yuri, mais il est moins populaire.
Quant à savoir sir le yaoï a un véritable impact, je n'en sais rien. Une chose est certaine, c'est qu'au Japon, une rue d'Akihabara est entièrement consacrée aux boutiques vendant des "boy's love" (estampille de ces histoires), qu'il semble que de plus en plus de jeunes femmes japonaises s'y penchent, qu'il existe de nombreux forums, même en France, proposant des fan-art, des fan-fictions, voire des fan-aminés (dits "lemon") sur différents univers - Harry Potter n'y a pas échappé par exemple.
"Chacun appelle 'barbarie' ce qui n'est pas de son usage". Michel de Montaigne