Désolé, mais impossible de mettre du positif au sujet de cette série
.
Si elle s'était arrêtée aux 7 premiers tomes, on aurait encore pu: l'idée de départ est excellente, le scénariste (Pécau quand même!) l'emballe bien et nous emmène dans son histoire (même si pas toujours facile à suivre; je me souviens qu'à l'époque j'avais eu besoin de trois lectures pour saisir la trame) qui constitue un excellent soutien à Arcanes.
Seul péché pour moi: le dessin n'est pas toujours à la hauteur, avec des scènes loupées et des personnages qu'on ne reconnaît même pas. Mais la diversité des auteurs intervants rattrapait le tout.
Et puis
: il a fallu qu'ils remettent cela pour d'autres tomes, au nombre incalculable (ils ne s'arrêteront pas à 23, faites-leur confiance
). Succès éditorial oblige, je suppose.
Mais là, c'est prendre le lectorat pour des truffes!
L'histoire n'a plus ni queue ni tête; on subit une relecture de l'histoire mondiale totalement improbable: il aurait fallu un minimum de réalisme pour y croire, comme dans une uchronie, mais comme on est dans du fantastique... A croire que le scénariste laisse libre cours à sa fantaisie, sans limite (comme l'écriture automatique, genre!).
Et puis, et puis: le dessin d'I. Kordey. Je ne veux pas critiquer gratuitement, donc ce que j'écris n'engagera que moi (qui suis probablement un ignare de la bd). C'est bourré d'erreur de perspectives; les personnages ont des allures absolument impossible dans la réalité (essayez, à vos risques et périls!). Mais surout: on ne reconnaît jamais (ou trop rarement) les personnages, ce qui est problématique pour un média visuel comme la bd. A ce compte, je préfère acheter l'histoire sous forme de roman!
J'ai suivi la série au-delà du tome 7 uiquement pour avoir la collec complète. Mais voyant que ça n'en finissait pas, j'ai réussi à décrocher après le tome 11, pour me consacrer à d'autres oeuvres qui le méritent (à mon sens) plus.
Bon courage à tous les intoxiqués de l'Histoire secrète, comme je l'étais: vous verrez que la vie est plus belle sans.
A certaines périodes, l'organisme humain est plus fragile... D'ailleurs, Laurence Pernoud® en parle... Elle appelle ça "La mort subite du père du nourrisson" (Manu, Le retour à la terre, t. 3, Le vaste monde, strip 199)