ubr84 a écrit:kobaia a écrit:Et par pitié, quand on vous donne des infos, tapez les bons mots-clés dans Google.
Je n'ai riens cherché pour te piéger, j'avais lu cet article hier.
Je suis juste inquiet quand je te lis dire "l'ASN veille tout va bien" et que je lis par ailleurs dans la presse "EDF ne dit pas tout à l'ASN et parfois, au courant, l'ASN cache des incidents".
Ca me questionne sur la culture de la sureté...
Si tu me donnes un mail par MP je peux t'envoyer l'article de Mediapart, avoir ta lecture critique serait intéressant.
Ils parlent sureté nucléaire mais aussi droit et devoir d'alerte, c'est intéressant.
Pour info le cœur de l'article :
Des incidents se sont produits en 2017 et 2018 sur le site, parmi lesquels une importante inondation dans la zone contrôlée, le 28 août 2018, dont la durée et l’ampleur ont été dissimulées à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le refus d’Hugo de déroger à l’obligation de transparence, pierre angulaire de la sûreté nucléaire, lui a valu les foudres de sa hiérarchie, selon son récit. Au point de subir des intimidations ainsi que des humiliations, avant d’être brutalement poussé vers la sortie. Après une longue période d’arrêt maladie, il attend aujourd’hui de retrouver son poste.
Il sollicite le statut de lanceur d’alerte qui peut le faire bénéficier d’une protection juridique.
(...)
Selon nos informations, l’ASN connaît parfaitement ce dossier car elle avait été informée dans le moindre détail par Hugo lui-même, au moment où se déroulaient les faits en 2018. Pourtant, elle n’a pas sanctionné l’exploitant nucléaire pour la dissimulation de l’inondation. Elle occulte ses dysfonctionnements dans sa communication publique au sujet du Tricastin, et semble prendre la défense de la centrale en réponse aux premiers médias qui l’ont interrogée concernant la plainte d’Hugo. L’ASN n’a pas non plus soutenu le salarié quand il a été mis sur la touche, alors qu’elle est chargée de l’inspection du travail sur les installations nucléaires d’EDF.
J'ai lu l'article du Monde, et ce qui est gênant c'est la partie sur la complicité de l'ASN. Parce que j'en ai fait des réunions avec l'ASN. Et ils sont chiants. Ils ne laissent rien passer. En plus, les inspecteurs de l'ASN sont très bien payés, donc la possibilité de corruption est faible. Elle existe, certes, mais je vois mal un ingénieur de l'industrie et des mines, payé 3 à 8k€ par mois, risque son poste pour ça.
De plus, j'ai d'anciens EDF parmi mes collègues. Et dans le lot il y a des aigris. Ce sont ceux qui sont arrivés à des postes assez haut placés jeunes, et qui, quand ils ont voulu gravir encore les échelons, se sont entendus dire "Oui mais non trop jeune, attends 10 ans". Ils ont donc démissionné en pensant avoir des postes haut placés dans des boîtes de prestas (spoiler : non) et maintenant ils crachent sur EDF (manque de pot pour eux, ils crachent sur des sujets que je connais bien, parce que j'ai bossé dessus, et bah ce qu'ils racontent c'est faux, c'est juste pour se venger d'EDF qui n'a pas voulu les nommer chef de service à 28 ans). Donc je vais attendre le procès. Il y a probablement une part de vérité dans les propos d'Hugo (genre, que l'ASN et EDF se connaissent bien et que l'ASN peut être arrangeante sur un retard de déclaration d'accident), par contre, il y a trop de choses pour que tout soit vrai.
Des connaissances au Tricastin me disent que le mec a pété un câble et grossi des non-événements, mais ils ne sont pas forcément super objectifs non plus, donc on en saura plus au procès. L'ASN n'aurait pas été impliquée, j'y aurais cru. Vraiment.