Olaf Le Bou a écrit:je répète, improvisation : les sites Seveso sont suivis et inspectés régulièrement, il y a des plans d'évaluation des risques avec des scénarii divers envisageant les conséquences de tel ou tel accident, les lieux, les matières, les process sont connus et cartographiés, et on devrait savoir évaluer à l'avance les conséquences possibles d'un épandage ou d'un incendie.
merci pour cette précision, bien utile.
Mais est-ce que réellement, le fait de
- connaître un site parfaitement
- connaître les produits qui s'y trouvent
- connaître les conséquences de telle ou telle nature d'intervention sur tel ou tel événement
- tout savoir, tout connaître
fait qu'il n'y a jamais de part d'improvisation, ou de réaction humaine non adaptée. Personnellement je n'y crois et l'histoire nous la démontré à chaque fois (fukushima, tchernobyl, three miles island, notre dame, barrage qui cèdent, etc.).
et amateurisme : gouverner c'est prévoir, et ne pas avoir de discours prêts à l'emploi en cas de catastrophe industrielle d'ampleur c'est la marque du dilettantisme.
Amateurisme... cela supposerai que les personne en poste soient formés à ces cas extrèmes... je n'y crois pas
dilettantisme ou une trop grande confiance ? En effet, comment voir un dirigeant politique qui, malgré les procédures, les inspections, les connaissances, les simulations, etc. douterai encore.
Et puis avoir un discours "prêt à l'emploi", c'est avoir un discours qui peut ne pas être adapté à la réalité du terrain, ce qui est encore plus désastreux, puisqu'elle laisse croire que
- c'est connu et anticipé => pourquoi n'ont ils rien fait le sachant
- comme ce n'est pas adapté, c'est mensonger, donc il cache quelque chose.
Moralité, le préfet est dans la mouise, non pas parce qu'il n'a pas agit, mais parce qu'il n'a pas agit de la manière dont les personnes estiment qu'il aurait dû agir.
Mais le préfet il a agit en fonction des connaissances qu'il avait au moment des faits, sur la base de sa formation, à l'aide de l'expérience qu'il a acquis, et surtout de manière à ne pas crée une panique dans la population.
Il n'en demeure pas moins un humain imparfait qui connait des doutes, commet des erreurs et qui doit faire face à vindicte populaire qui agit à posteriori par peur et de manière irraisonné, mais loin du front voire des événements, avec plus d'informations et moins de connaissances.
Donc, le préfet ou le politique aura toujours tort.