L'Arabe du futur / Moi, Fadi - Riad Sattouf

de **fanche** » 06/11/2018 14:06

Message précédent :

Monsieur Jean a écrit:Je n'ai pas encore lu le tome 4.
Dans les trois premiers je voyais le père comme une sorte d'imbécile heureux.
Même à la toute fin du 3e tome, son projet de déménagement me semblait empreint de naïveté.
Je ne suis vraiment pas perspicace.

t'inquiète je ne l'ai pas forcément vu venir non plus

de **Cooltrane** » 06/11/2018 16:28

McBain a écrit:J'ai lu tous les Boualem Sansal, ainsi que bien d'autres auteurs similaires, donc tu arrives un peu tard pour me conseiller.

D'abord, je ne recommande pas un roman, mais l'ensemble de l'oeuvre d'un auteur. Auteur qui est reconnu dans l'ensemble du monde musulman, dont le premier roman avait fait l'effet d'une bombe atomique dans le milieu éditorial de ces pays. Les suivants ont eu leur lot de succès, quant au dernier, il a tout simplement été interdit en Egypte.
Pourquoi je le recommande ? parce que tout le monde n'a pas l'érudition ou l'expérience de ces pays pour avoir le recul nécessaire pour y lire des livres poussés sur la politique ou l'histoire. le contexte est en effet très compliqué.
Par le travail de fiction, on peut ainsi aborder des thèmes moins généralistes mais dans lesquels les problèmes de la société sont tout aussi bien abordés.

désolé, je ne savais pas que tu connaissais.

Disons que je n'ai pas lu les romans Boualem Sansal, parce que je n'ai pas envie de fiction pour juger la géoplitique de la région ou plus planétaire (c'est d'ailleurs

pourquoi l'Arabe du Futur m'avait intéressé dans un premier temps >> pas une fiction), mais si tu as d'autres noms pour des livres (pas trop) similaires, je suis preneur

en regardant ce que Alaa Al Aswany a écrit, bcp de ses titres n'ont pas l'air d'être des "romans", par contre

de **xof 24** » 06/11/2018 17:48

Sinon on cherche a savoir a quel imprimeur correspond les n° autre que 61 et 62
Le tirage ayant été conséquent, Alary a du faire appel a plusieurs imprimeurs

de **Cabarezalonzo** » 06/11/2018 18:26

Pour le 4, je l'ignore, ayant acheté sans le vouloir spécialement, une eo dans un Super U, il n'y a pas huit jours.

Mais pour le tome 3 (que je pense avoir acheté dans les jours de sa parution, sans en être certain néanmoins), les références ne sont pas celles de l'eo. J'ai un A00002/63 et Achevé d'imprimer en septembre 2016 sur les presses de l'imprimerie Clerc à Saint-Amand-Montrond (et non pas Pollina ou Loire Offset Titoulet).
Si ça peut aider, par analogie ?

de **xof 24** » 06/11/2018 18:38

Cabarezalonzo a écrit:Pour le 4, je l'ignore, ayant acheté sans le vouloir spécialement, une eo dans un Super U, il n'y a pas huit jours.

Mais pour le tome 3 (que je pense avoir acheté dans les jours de sa parution, sans en être certain néanmoins), les références ne sont pas celles de l'eo. J'ai un A00002/63 et Achevé d'imprimer en septembre 2016 sur les presses de l'imprimerie Clerc à Saint-Amand-Montrond (et non pas Pollina ou Loire Offset Titoulet).
Si ça peut aider, par analogie ?

Non mais TOUT les 61, 62, Etc sont des EOs pour le T04 Très fort tirage, dispatché chez divers imprimeurs
Le 61 n'est en rien synonyme d'EO et 62 réédition

D'où le besoin de savoir pour dans 20 ans, quand tout le monde s'en foutra mais que cela soit écris noir sur blanc dans le marbre de la base en ligne

de **Cabarezalonzo** » 06/11/2018 18:48

Perso, pour l'ADF, je me fiche de savoir si c'est en eo ou non. Le marché est saturé dès la première mise en place et il y a rapidement des retirages. Ces bouquins ne vaudront jamais un clou à la revente.
En revanche, c'est intéressant de savoir comment un tel best-seller est imprimé pour alimenter autant de points de vente en grande quantité.
Et ce qui s'est passé pour le tome 4 a fort bien pu se passer pour le tome 3 (je me souviens de piles impressionnantes, partout, dans les librairies et les supermarchés). C'est pour cela que j'ai mentionné les références de l'imprimeur Clerc (St-Amand-Montrond) alors que l'achevé d'imprimer est le même que celui des eo. Ça sent également la répartition sur plusieurs imprimeries.

de **xof 24** » 06/11/2018 21:48

Je présume.
Et effectivement un petit editeur comme AlLary à du donc chercher plusieurs imprimeurs libres pour imprimer toutes ces Bds
Pollina à du prendre un bon pourcentage mais il est déjà pas mal occupé sur les bds du groupe Glénat
La question n'ayant pas été posée pour le tome 3 mais bien pour ce tome 4 j'essaye d'éclaircir l'affaire du mieux possible pour mettre les infos sur la fiche bedetheque
Si besoin on vérifiera pour les autres tomes
Merci de ton aide

de **Cabarezalonzo** » 06/11/2018 22:23

Allary m'était totalement inconnu avant l'Arabe du Futur. C'est peut être une petite structure, mais à l'intérieur il doit y avoir des gens compétents qui ont dû se roder ailleurs.
Je suis épaté que dès le deuxième tome, Allary pratiquement inconnu jusqu'à la parution de l'ADF 1, ait été capable d'accompagner un succès aussi fulgurant. On a vu des éditeurs plus expérimentés confrontés à des ruptures de stock en ayant sous-estimé la demande ou inversement qui se retrouvaient avec une quantité trop importante d'invendus sur les bras, devant impérativement trouver des soldeurs ou pilonner.
Pour l'instant, l'ADF ça reste un petit mystère de l'édition pour moi, tellement tout semble parfaitement huilé à chaque nouveauté, avec une mise en place méticuleusement planifiée et un succès à la clef. :respect:

de **Alexander** » 06/11/2018 22:27

Riad Sattouf, quelle intelligence, quel conteur surtout…
Ce quatrième opus est un chef d’œuvre.
L’auteur pose encore et toujours ce regard si léger sur un drame annoncé qui prend forme désormais.
On est interpellé par le décalage entre le ressenti enfantin et la réalité devenue lourde.
L’auteur ne triche pas, sa vision est purement la sienne, comment pourrait-il en être autrement, certes elle n’est pas objective, elle ne peut pas et ne pourra jamais l’être, mais excusez moi de rappeler que l’objectivité n’existe pas, roman, photo, ciné, reportage, l’objectivité ça n’existe nulle part, ça n’a jamais existé.
Oui sa vision a tendance à accréditer les thèses de la perception de la culture musulmane comme partiellement oligophrène.
...So what ?

ps : mais que fout ce sujet ici alors que le bouquin est neumbeurouane des ventes depuis plusieurs semaines ?

de **onehmouninehl** » 07/11/2018 08:47

Alexander a écrit:ps : mais que fout ce sujet ici alors que le bouquin est neumbeurouane des ventes depuis plusieurs semaines ?

...Tout comme le fut "Moi ce que j'aime, c'est les monstres".
Son format et son éditeur le prédisposaient à être là. La réaction du public est secondaire.

de **xof 24** » 07/11/2018 15:27

Cabarezalonzo a écrit:Allary m'était totalement inconnu avant l'Arabe du Futur. C'est peut être une petite structure, mais à l'intérieur il doit y avoir des gens compétents qui ont dû se roder ailleurs.
Je suis épaté que dès le deuxième tome, Allary pratiquement inconnu jusqu'à la parution de l'ADF 1, ait été capable d'accompagner un succès aussi fulgurant. On a vu des éditeurs plus expérimentés confrontés à des ruptures de stock en ayant sous-estimé la demande ou inversement qui se retrouvaient avec une quantité trop importante d'invendus sur les bras, devant impérativement trouver des soldeurs ou pilonner.
Pour l'instant, l'ADF ça reste un petit mystère de l'édition pour moi, tellement tout semble parfaitement huilé à chaque nouveauté, avec une mise en place méticuleusement planifiée et un succès à la clef.

https://www.allary-editions.fr/la-maison/

La maison

Des auteurs de qualité, accessibles à tous les lecteurs.

Chaque année, plus de 70 000 livres sont publiés en France, sans compter les livres auto-édités. Cette surproduction désoriente les lecteurs, les libraires et les auteurs, et prouve que le métier d’éditeur a de l’avenir : faire des choix exigeants, travailler chaque texte, permettre aux écrivains de donner le meilleur d’eux-mêmes est plus que jamais nécessaire.

Maison indépendante lancée en 2014, Allary Éditions publie romans, essais et bandes dessinées. Elle limite sa production à une quinzaine de titres par an pour ne proposer que le meilleur de la création française.

Exigeante et populaire, elle développe un catalogue généraliste avec des auteurs qui construisent une œuvre de fond, tout en s’adressant au plus grand nombre.

Les 60 titres publiés ont déjà donné lieu à plus de 200 traductions.

de **Cabarezalonzo** » 07/11/2018 19:38

xof 24 a écrit:https://www.allary-editions.fr/la-maison/

Maison indépendante lancée en 2014, Allary Éditions publie romans, essais et bandes dessinées. Elle limite sa production à une quinzaine de titres par an pour ne proposer que le meilleur de la création française.

Exigeante et populaire, elle développe un catalogue généraliste avec des auteurs qui construisent une œuvre de fond, tout en s’adressant au plus grand nombre.

Les 60 titres publiés ont déjà donné lieu à plus de 200 traductions.

Merci. Je n'arrive pas à ouvrir le lien, mais la dernière phrase (200 traductions pour 60 titres) confirme ce que je pensais : il doit y avoir des gens de métier et de goût dans cette structure, et c'est tant mieux. :ok:

de **chris24** » 07/11/2018 21:15

J'avais googlé il y a quelques jours, c'est un ancien de Flamarion, Hachette et Nil Editions. Allary, petite structure (5 employés en 2017) et pourtant résultat net 2017 : 738 100 € pour un CA 2017 de 4 183 200 € ! Moi je dis "mais putain ça rapporte gros une maison d'édition !

Et en plus visiblement ça laisse aussi beaucoup beaucoup de temps car M. Allary est aussi gérant d'une autre entreprise de finance Elianna (pas de chiffre mais plus d'un million de capital), et surtout directeur général et commercial de l'entreprise Pompes Grundfos Distribution SA (commerce de gros) qui a été créée en 1988 et dont le chiffre d'affaires de la société en 2017 s'élève à juste 97 980 048 €...

Ma conclusion c'est que le type a 2 ans de plus que moi, qu'il a vachement mieux réussi et que c'est un super bon parti !

Ou alors Allary plus il a de sous plus on rit... au choix ! :lol:

de **rahoul** » 07/11/2018 22:31

L'évolution du père, dans les grandes lignes, on s'en doute quand même dès le premier tome:
Dans la mesure où on sait que son projet familial ne se concrétisera pas puisqu'on sait que Riad est installé en France.
Que ses contradictions entre poids des traditions et ambitions modernistes se révèlent progressivement à travers la maturité, la lucidité croissante de son fils.

[Révéler] Spoiler:

Je n'arrive pas à le considérer comme une raclure malgré ses défauts & son comportement impardonnable envers sa femme.
Il aime sa famille mais ne peut pas assumer qui il est.
C'est uns sorte d' Anakin idéaliste qui se perd et devient Dark Vador :violon:

de **fanche** » 07/11/2018 22:56

rahoul a écrit:L'évolution du père, dans les grandes lignes, on s'en doute quand même dès le premier tome:
Dans la mesure où on sait que son projet familial ne se concrétisera pas puisqu'on sait que Riad est installé en France.
Que ses contradictions entre poids des traditions et ambitions modernistes se révèlent progressivement à travers la maturité, la lucidité croissante de son fils.
[Révéler] Spoiler:
Je n'arrive pas à le considérer comme une raclure malgré ses défauts & son comportement impardonnable envers sa femme.
Il aime sa famille mais ne peut pas assumer qui il est.
C'est uns sorte d' Anakin idéaliste qui se perd et devient Dark Vador

Hey! tu pourrais écrire une thèse là!! Genre: la ponction arabo-conanesque dans l'imaginaire lucasien

de **rahoul** » 07/11/2018 23:02

fanche a écrit:Hey! tu pourrais écrire une thèse là!! Genre: la ponction arabo-conanesque dans l'imaginaire lucasien

Pourquoi pas ? Tu crois que ça peut rapporter du pognon ? :food:

de **fanche** » 07/11/2018 23:13

rahoul a écrit:
fanche a écrit:Hey! tu pourrais écrire une thèse là!! Genre: la ponction arabo-conanesque dans l'imaginaire lucasien

Pourquoi pas ? Tu crois que ça peut rapporter du pognon ?

c'est de la recherche, en France ça ne rapporte rien à part un trip intellectuelo-onanique à tendance sodomito-diptèrique

de **McBain** » 08/11/2018 14:04

rahoul a écrit:L'évolution du père, dans les grandes lignes, on s'en doute quand même dès le premier tome:
Dans la mesure où on sait que son projet familial ne se concrétisera pas puisqu'on sait que Riad est installé en France.
Que ses contradictions entre poids des traditions et ambitions modernistes se révèlent progressivement à travers la maturité, la lucidité croissante de son fils.
[Révéler] Spoiler:
Je n'arrive pas à le considérer comme une raclure malgré ses défauts & son comportement impardonnable envers sa femme.
Il aime sa famille mais ne peut pas assumer qui il est.
C'est uns sorte d' Anakin idéaliste qui se perd et devient Dark Vador

[Révéler] Spoiler:

Ah parce que selon toi un type qui kidnappe son fils pour l'emmener dans un pays comme la Syrie, en laissant sa femme et ses autres enfants sur la paille, c'est pas une raclure ? Parce qu'on peut aussi parler de son antisémitisme violent, son racisme affiché, sa misogynie insupportable. Et je passe sur son côté faux cul, menteur, manipulateur...

T'es plutôt cool, toi, dis-donc.

de **Alexander** » 08/11/2018 19:24

McBain a écrit:
[Révéler] Spoiler:
Ah parce que selon toi un type qui kidnappe son fils pour l'emmener dans un pays comme la Syrie, en laissant sa femme et ses autres enfants sur la paille, c'est pas une raclure ? Parce qu'on peut aussi parler de son antisémitisme violent, son racisme affiché, sa misogynie insupportable. Et je passe sur son côté faux cul, menteur, manipulateur...

T'es plutôt cool, toi, dis-donc.

La subtilité de cette œuvre c’est précisément pour moi que l'auteur n'est pas dans une posture jugeante et accusatrice.
Ce que tu fais allègrement.
Tu devrais la relire…

de **McBain** » 08/11/2018 21:40

Je pense avoir lu cette oeuvre plus que quiconque sur ce forum. Certains passages sont mêmes confondants avec certains de ma propre vie.
Et je ne vois absolument pas ce qu'il y a de mal à juger ce genre de personnage. c'est quand même un sacré cas.

de **fanche** » 08/11/2018 22:07

McBain a écrit:Je pense avoir lu cette oeuvre plus que quiconque sur ce forum. Certains passages sont mêmes confondants avec certains de ma propre vie.
Et je ne vois absolument pas ce qu'il y a de mal à juger ce genre de personnage. c'est quand même un sacré cas.

sans être objectif l'auteur a su doser la distance qu'il a eue en fonction de son age à chaque époque, c'est la force de cette oeuvre. et c'est la débilité de l'autre guignol de sciences po (le détracteur du volume 1 cité plus haut) de n'avoir pas su jauger la perception d'un enfant de 3 ans par rapport à la situation. ce que tu ne fais pas non plus (sans te traiter de débile, attention).