Etre surpris ou étonné par la blondeur des cheveux d'un Arabe originaire du Mashreq (un Levantin) ne me choque pas (les Kabyles, natifs du Maghreb (le Couchant), ne sont pas, ethniquement, des Arabes, malgré quelques mélanges inévitables ; ils sont surtout "arabisés" culturellement, notamment par l'Islam).
Les allèles conférant des cheveux blonds ou des yeux bleus étant récessifs (s'estompent en présence d'un allèle dominant comme celui donnant des cheveux bruns-noirs ou des yeux marron-noir), on peut en déduire que même Arabe à 50%, Riad a nécessairement récupéré du côté de son père Arabe la moitié du matériel génétique nécessaire pour offrir cette physionomie de blondinet (nous partons du postulat que l'époux de sa maman est réellement le géniteur, le père biologique, sinon on ne s'en sort plus.

A la faveur des caprices de l'histoire et des mélanges sanguins (Croisés au Levant durant des siècles, présence d'Arabes en Andalousie pareillement), les combinaisons permises par les lois de Mendel se manifestent parfois avec une certaine fantaisie et très tardivement. Même sans tomber des nues, tout le monde n'a pas forcément connaissance ou conscience que ça peut exister. Le fameux imaginaire collectif...

Là, où j'ai un peu tiqué, c'est que sur les réseaux sociaux ou en dédicace (?), certains sceptiques aient fait part de leur étonnement auprès de Sattouf lui-même. Ce n'est pas méchant, mais ça confine quand même au sans-gêne. S'il se raconte en gamin blond au Moyen Orient né d'un père Arabe, ben on le prend tel quel. (Comme dans La Gloire de mon père de Pagnol). Même si une partie des souvenirs de Riad Sattouf provient d'une époque où il croyait encore au Père Noël (c'est lui qui nous le dit...

