Johnny Fletcher a écrit:Et puis il y a un second problème selon moi: la perception du temps est quasiment absente. On devrait le sentir, en mesurer le prix et le poids, en ressentir toutes les inflexions dans ce type de récits, au lieu de quoi il parait s'anéantir entre deux cases pourtant distantes parfois de plusieurs jours, voire plusieurs semaines et l'on se retrouve à la fin sans savoir si l'aventure à durer 10mn ou 10 ans.
Bien sûr, tout cela n'est que le ressenti d'un lecteur qui rêvait d'être emporté par cet ultime album de Jonathan et qui est resté à quai de la première à la dernière page. Pour être tout à fait franc, j'envie ceux qui ont aimé cet album, j'aimerais être à leur place. Mais depuis la mienne, je suis désolé d'avoir à avouer que je n'y ai presque rien trouvé d'autre que des intentions jamais concrétisées.
Voilà, j'espère surtout n'avoir blessé personne, je tenais simplement à donner sincèrement mon avis de lecteur.
zourbi le grec a écrit:Johnny Fletcher a écrit:Et puis il y a un second problème selon moi: la perception du temps est quasiment absente. On devrait le sentir, en mesurer le prix et le poids, en ressentir toutes les inflexions dans ce type de récits, au lieu de quoi il parait s'anéantir entre deux cases pourtant distantes parfois de plusieurs jours, voire plusieurs semaines et l'on se retrouve à la fin sans savoir si l'aventure à durer 10mn ou 10 ans.
Bien sûr, tout cela n'est que le ressenti d'un lecteur qui rêvait d'être emporté par cet ultime album de Jonathan et qui est resté à quai de la première à la dernière page. Pour être tout à fait franc, j'envie ceux qui ont aimé cet album, j'aimerais être à leur place. Mais depuis la mienne, je suis désolé d'avoir à avouer que je n'y ai presque rien trouvé d'autre que des intentions jamais concrétisées.
Voilà, j'espère surtout n'avoir blessé personne, je tenais simplement à donner sincèrement mon avis de lecteur.
Ce n'est pas blesser les autres que d'avoir un avis contraire, nos avis sont tous respectables s'ils sont sincères et pas méprisants, ce qui semble être ton cas
Sur la question de la durée non définissable, c'est justement cela que j'aime dans l'album. Le temps semble échapper à notre temporalité terrestre et cela me convient
Cabarezalonzo a écrit:Tu aurais peut-être dû ouvrir les balises spoiler après ta première phrase ? Pour celles et ceux qui n'ont pas encore lu l'album...
Moi aussi il m'a paumé sur une suite d'albums, je n'étais pas sensible à l'ésotérisme, mais comme toi visiblement je m'accrochais parce que c'était Jonathan...mbouglion a écrit:je viens de relire "Celui qui mène les fleuves à la mer" et "Elle", et j'avoue avoir eu un peu de mal ; c'est un peu trop ésotérique pour moi...
En effet cet opus-là était différent, il y avait presque un suspense...mbouglion a écrit:Je vais relire "Atsuko", que j'avais préféré.
Et "Kate" et "Oncle Oswald" et pas mal d'autres (au goût de chacun). Une bien belle série, en effet...mbouglion a écrit:En tous cas, c'est une belle série, avec quelques titres parmi les plus beaux de l'histoire de la bd :"L'espace bleu entre les nuages", "Pieds nus sous les rhododendrons"...
mbouglion a écrit:Je comprends que Cosey veuille partager avec ses lecteurs ce qui fait, me semble t'il, l'essence de sa vie. Mais pour les deux albums que je viens de relire, il faut je pense être dans les conditions ad hoc pour s'y immerger : ce n'est pas de la lecture rapide, il faut être contemplatif, et ne pas compter le temps.
En tous cas, c'est une belle série, avec quelques titres parmi les plus beaux de l'histoire de la bd :"L'espace bleu entre les nuages", "Pieds nus sous les rhododendrons"...
Ici tu penses à ses "Jonathan", ou bien aussi à ses one-shots ? Ces derniers sont souvent plus explicites (= moins ésotériques) que les premiers, non...?zourbi le grec a écrit:Je pense que Cosey ne déteste rien de plus que la bd facile à lire pour juste passer un bon moment.
Il est assez exigeant avec son lecteur, l'obligeant à s'immerger dans son histoire sans savoir où cela va le mener.
J'ai souvent une impression d'inachevé en terminant un Cosey et je pense que c'est volontaire de sa part.
Il pratique une forme de bd que je dirais poétique et mystérieuse, une sorte de haïku sans la brièveté
Genug a écrit:Ici tu penses à ses "Jonathan", ou bien aussi à ses one-shots ? Ces derniers sont souvent plus explicites (= moins ésotériques) que les premiers, non...?zourbi le grec a écrit:Je pense que Cosey ne déteste rien de plus que la bd facile à lire pour juste passer un bon moment.
Il est assez exigeant avec son lecteur, l'obligeant à s'immerger dans son histoire sans savoir où cela va le mener.
J'ai souvent une impression d'inachevé en terminant un Cosey et je pense que c'est volontaire de sa part.
Il pratique une forme de bd que je dirais poétique et mystérieuse, une sorte de haïku sans la brièveté
Cabarezalonzo a écrit:Les deux titres cités par mbouglion m'ont toujours marqué. Parmi les plus anciens de la série, comme les deux précités, il y en avait un autre, plein de nostalgie, qui eût collé comme un gant à un Martin Milan : "Douniacha, il y a longtemps...".
L'usage de l'imparfait ("Il s'appelait Jérome", Martin Milan), du passé simple ("Celle qui fut") ou composé (chez Martin Milan, "Une ombre est passée") donne tout de suite une coloration poétique, rappelle au lecteur la notion du temps qui s'écoule ou s'est échappé et ne reviendra plus, mais les souvenirs, même estompés, demeurent. Dès lors qu'on parle d'un temps et de verbe conjugué, cela implique que le titre se présente sous la forme d'une phrase.
Le maître helvétique de Cosey avait eu recours au passé composé un peu plus tôt dans Buddy Longway (tome 3) pour napper le titre de son troisième opus d'un voile de mystère (en fait, une terrible menace qui planait sur la famille, si mes souvenirs sont bons...) "Trois hommes sont passés".
Tout cela, c'était le journal Tintin dans les années 70.
A ces titres que ne renierait pas la littérature, on pourrait aussi ajouter sans prétendre être exhaustif "La ballade de Cheveu Rouge" (Auclair, Simon du Fleuve) et deux récits de Beautemps (dont un avec Van Hamme) : "Le pays sous l'horizon" et "Celui qui allait mourir". Sans omettre quelques titres de Greg, qui dirigeait le canard : "Les guerriers du désespoir", "Le ciel est rouge sur Laramie" (titre sous forme de phrase). Que ce fut une coïncidence ou non, il y avait bien là une marque, une sorte de signature.
Je copie-colle. Tu cites là des noms qui me font encore rêver...Cooltrane a écrit:période magique du JdT auquel tu rends tjs aussi bien homage, Alonzo
Pio2001 a écrit:Bonjour,
Il faut absolument que je lise cette série.
Question aux collectionneurs, au niveau de la qualité d'impression, vaut-il mieux rechercher des vieux tirages d'occasion (comme pour Treize, par exemple), ou les albums actuels sont-ils à la hauteur (comme les Yoko Tsuno, par exemple) ?
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