Mon avis sur Joe Matt par toine [:axelvak:6]
Peepshow m'avait convaincu par son aspect expérimentalo-bordélique, ça allait dans tous les sens, on en prenait plein la vue. Entre anecdotes et essais graphiques cet album était "plein". The poor bastard prend la suite, et là stupéfaction, tout est propre et bien rangé, le contraste est grand. Heureusement, l'histoire tient bien la route, une sorte d'utilisation des divers éléments biographiques essaimés dans le Peepshow. Une mise en pratique ou une démonstration dans un épisode de la vie de tous les jours. On fait également la connaissance de Seth et Chester Brown, un gros bonus pour celui qui prendra la peine de découvrir les œuvres de ces deux artistes. Arrive Fair Weather, l'enfance du monstre ! Alléchant programme, Matt, là encore, réutilise une anecdote déjà racontée dans Peepshow et l'étend sur un tome, en fin de compte rien de très excitant. Finalement Spent! Un nouveau Joe Matt après des années d'attente, le fan ayant un peu oublié Fair Weather se précipite... Là encore bof et même re-bof. 120 pages assez misérables sur un Joe Matt en pleine crise de création. Lui-même le dit et par la même occasion trash sévèrement (à la manière de Franquin
) ses œuvres antérieures, spécialement Fair Weather, comme quoi il y a une justice.
A l'instar d'un Orson Wells et de son Citizen Kane est-ce que Joe Matt a tout donné dans Peepshow ? Y-a-t-il un espoir qu'il se reprenne en main qu'il nous refasse le coup de Peepshow ? Comme toujours avec l'amateur de BD, l'espoir est toujours présent (Van-Hamme n'a-t-il pas enfin clôt XIII ?). Au dernière nouvelle notre héros habite à Los Angeles (série télé, film ?), médite et nous promet une grosse BD sur cette période. Pour les fans, sa page sur
myspace nous tiens au courant de ses derniers faits et gestes : il vient de voir la première saison de Heroes, what a man !
PS tous les titres sont ceux de la version US