de Olaf Le Bou » 02/01/2017 23:18
petite pause au milieu des 1000 pages de
pour lire quelques menues friandises glanées dans les petites annonces du site :
un univers devenant peu à peu kafkaien, par petites touches, et une façon très originale d'aborder le thème de la solitude et de l'incommunicabilité de nos sociétés post-modernes. un humour savamment distillé, et un découpage des dialogues très malin, un peu ludique, brillamment réalisé. bon, et puis est-ce bien la peine de le rappeler, le dessin épatant de de Metter, toujours très à l'aise pour représenter la banalité apparente du quotidien se troublant légèrement.
un Chabouté un peu mineur, mais agréable à lire, contant avec délicatesse de petits riens qui en disent long, avec ce mélange d'amertume et d'affection envers ses semblables si caractéristique de son œuvre. une succession de saynètes, parfois muettes, mais toujours éloquentes, brassant les thèmes habituels de l'auteur.
une découverte totale, tombé par hasard sur cet album, d'un dessinateur qui m'était inconnu. et belle découverte, au final, que cette histoire d'un émigré milanais débarquant en pleine campagne sicilienne dans les années 50. une histoire pleine de retenue, de non-dits, de destins contrariés, d'amours déçues, de nostalgie du temps perdu... et en même temps, pas mal d'humour, de tendresse, et une construction en flashback maitrisant parfaitement les révélations successives.
seul album que j'ai lu pour le moment dans cette série (mais c'est également le seul qui m'attirait vraiment), et je retrouve avec plaisir le Larcenet (graphiquement parlant) du combat ordinaire, avec un paquet de planches superbement travaillées. l'album est certes un peu court, mais ça n'en reste pas moins une plongée hallucinante dans la guerre de 14, traitée sur un mode tragicomique et absurde à la mesure des événements décrits. un désormais classique de ma bédéthèque que je relirai à coup sûr.
Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux
En toutes choses, subordonner le désir de juger au devoir de comprendre.