Je viens de lire...

[Torelli]

Message précédent :


Je viens de lire ce western qui est la suite du fameux film de Peckinpah et qui montre Billy the Kid en mort vivants encore lucide et maître de ses actes en compagnie d'un révolutionnaire mexicain et d'une pute française au doux nom de Charlotte.
Biensur Pat Garrett est à la poursuite de Billy ronger par les remords de devoir le tuer une seconde fois...

Le scénario est assez original et permet une relecture du mythe qu'est Billy the Kid où la violence est reine et les magouilles politiques également. De plus la fin est assez surprenante.

Les dessins quant à eux sont pas mal et sont surtout très dynamique avec une préférence pour le dernier chapitre dont le nom du dessineux m'échappe.

Bref c'est une bd en noire et blanc très agréable à lire.

[fleur]

Je viens de lire Styx de Foerster et Andreas



Trop fort!!!

Je ne suis pas une fan de polar
Je n'aime généralement pas les trucs horrifiques
Je frise l'allergie ces derniers temps, quand il est question d'âmes, d'enfer ou autres émanations cathos
Je suis hypersensible aux couleurs et aux matières et c'est en noir et blanc
(Andreas est noté comme coloriste dans la BEL mais en fait il a fait l'encrage... avec maestria!)

et je trouve cet album excellent!
c'est dire le talent des auteurs [:lega]

[toine74]

Dix ans après le tome 1 (avec une augmentation du prix de 50% au passage) et le récit de sa tendre enfance, Blutch passe aux choses sérieuses et aborde une période plus troublée de son existence : l'adolescence ! Comme toujours, le petit Christian peut compter sur des alliés de poids. Steve McQueen et Marlon Brando prennent la place du Docteur Justice et de Lucky Luke pour dompter cette nouvelle émotion qui arrive en ville : l'amour. D'anecdotes en souvenirs, Blutch nous raconte avec beaucoup d'humour et de finesse ce moment nébuleux de la fin de l'enfance, la fin du monde des illusions et des héros imaginaires. Au niveau réalistion, c'est du Blutch classique (donc très bon) avec en prime des touches de couleurs (du rouge évidemment, la couleur de l'amour) tout à fait à propos.

Une excellente suite au premier tome (lui aussi un must), fortement conseillé à tous les bédéphiles qui ont eu un jour 14 ans .

[Torelli]

Je viens de lire cette bd et je me suis bien amuser. L'humour est très présent et on remarque bien que Bouzard est un fin connaisseur du milieu du ballon rond.
En plus de ça, cerise sur le gâteau des allusions au monde du rock sont parsemés dans certaines histoires ce qui n'est pas pour me déplaire.
Bref une lecture très agréable cette bd footballistique.

[ckicmoi]

Nouvelle lecture, nouvelle chronique !

III Empires T1 par L. Gianati

[erreze]

Quelle déception : une succession de clichés éculés. Il y a donc du Mary Poppins (la gouvernante qui veille sur l'enfant), du Neverwhere (la ville sous la ville de Londres), du Sherlock Holmes aussi (le génie un peu industriel du méchant façon Moriarty)... mais l'atmosphère est floue.

Le principal souci est qu'à aucun moment les personnages ne deviennent attachants, ce sont des archétypes trop lisses pour être honnêtes; personne n'agit de façon inattendue et le dénouement est étonnant : toutes les libertés prises avec la réalité sont mises au placard pour cause de vraisemblance, je comprends qu'on y trouve une lecture conservatrice.

Non que j'attendais un final à la Disney mais la subversion potentielle de Prudence est neutralisée en une poignée de pages avec une morale qui sauvegarde l'apparence des choses... ce qui, vu le peu de cas qu'on avait fait d'elle (l'apparence), a de quoi laisser songeur.

[erreze]

Imaginez un pauvre chevalier, attaché par lâcheté à sa noblesse et mis au ban de la société de cour. Philosophe pessimiste, il croise le chemin de deux hommes - un maître un peu taciturne et pourtant vite attaché à ce pauvre hère, un compagnon bien plus pragmatique et intéressé - entre autres et nous conte sa vie déprimante de doux naïf dans un monde où il n'a que le choix de sauver les apparences ou de subir la vindicte populaire d'avoir osé vendre la mèche de leurs idoles.

Un monde bête et méchant, un cran au-dessus dans le sarcasme et l'ironie du Génie des alpages, je trouve.

Relu pour l'occasion des Crayonantes, j'y ai trouvé une seconde lecture, celle d'un chevalier qui rencontre plusieurs fois la mort : il y a quelque chose comme Il est déjà mort mais il ne le sait pas et sa mise au ban de la société de cour, la vindicte populaire, sont des façons de lui signifier qu'il serait mieux mort, il serait mieux pour tous et pour que tout rentre dans l'ordre des choses, qu'il meure.

Mieux, il a raté sa mort aussi, pourquoi a-t-il vécu ? Le moment de sa fin ne coïncide pas avec sa mort (comme le personnage de Jaroslav dans La plaisanterie, vous voyez ?), il se détache peu à peu des convenances, des lourdeurs et le destin est cruel.

[Torelli]

J'ai relu ce tome des aventures de Blutch et Chesterfield et il est toujours aussi plaisant à lire.
L'histoire est cohérente et tient bien la route avec des gags bien trouvé et surtout qui tombe au bon moment.
En plus de ça, on n'a droit à notre lot d'action.
Le seul petit bémol est que je trouve la fin vite expédiée.
A part ça c'est un bon Tuniques Bleues avec une chute bien sympa également.
A lire et à relire.

[NIKE WAYNE]

Je viens de lire ce premier tome :

Sur ce volume, on retrouve le duo Espe-Corbeyran qui nous avait donné les six tomes de "Le Territoire".

On retrouve un photographe qui va recevoir grâce à un appareil photographique un certain pouvoir. On nous présente l'enfance du héros, Arnaud, en le projetant au fur et à mesure dans le présent face à ses responsabilités, comme tout adulte d'ailleurs.

Un premier opus introductif qui avance crescendo, on rentre dans l'histoire agréablement et les dessins d'Espe sont bien rendus dans les scènes sombres de soirée ou de nuit.

En gros, j'ai bien apprécié cet album, mais le fond de l'histoire ressemble comme deux gouttes d'eau à la série Thomas Silane, parue aux éditions Bamboo. Dommage que la trame de fond soit identique....

[jr5902]

Je viens de lire le dernier Lucky Luke et suis très déçu! Autant j'avais aimé les deux premiers tomes de la nouvelle série autant celui-ci me laisse de glace.
Il s'agit d'une suite de situations déjà vues dans les premiers volumes de l'édition cartonnée: attaque de train, relais de la Wells Fargo, chasseurs de primes.........
Les caricatures du président américain sortant ne me font pas rire tellement elles sont tristes et prévisibles.
A acheter seulement si l'on collectionne la série!

[Torelli]

Je viens de lire ce dyptique et j'en resort ravis mais sans plus. En effet, le scénario est assez classique et sans réelle surprise mais les personnages sont attachants notamment Novikov. De plus il y a un peu d'humour qui détend bien l'atmosphère violente de l'histoire grâce à la gouvernante de Novikov qui à son franc parlé.
Quant aux dessins ils sont très agréable à regarder notamment pour les jolies femmes bien dessinées par Brindisi.
Bref un polar-historique de bonne facture.

[toine74]

Années 60, Villerupt (Meurthe et Moselle), nous sommes à la Saint Sylvestre et Hervé (dit Baru) et ses potes ont une mission : faire la fête, boire des coups (à l'oeil c'est mieux) et draguer les filles. De plus, un pari a été fait : Hervé doit perdre son pucelage dans les trois jours. S'en suit la tournée des bals, bistros et autres baltringues de troisième catégorie (passé une certaine heure on est plus trop regardant sur la qualité des établissements).

Quequette Blues dont Roulez Jeunesse ! est l'intégrale est une oeuvre de jeunesse de Baru. Bien avant la mode des biographies/autofictions, il nous raconte donc un épisode de sa jeunesse. Plus que l'anecdote qui sert de fil rouge au récit, c'est la fresque sociale décrite par Baru qui est formidable. La bande de potes dont chaque membre est issu de l'imigration de l'époque (italien, polonais, kabile), le décalage entre cette jeunesse et les parents (rock versus valse), le racisme latent qui profite du plus petit incident pour surgir et l'usine. Cette usine, qui hante toute l'histoire (on est jamais bien loins des haut-fournaux), c'est le véritable personnage pivot de l'histoire; à la fois salvation (elle emploie toute la région) et enfer (le travail est dur et sans répit). Tout le monde finit à l'usine d'une façon ou une autre, quand on connait le sort qu'a reservé l'histoire à la sidérurgie dans cette région on ne peut que frémir au devenir de ces populations.

Plus de 40 ans sont passés depuis les faits racontés et le propos de cette BD est encore totalement d'actualité aujourd'hui. Pas beaucoup de choses ont changé, les jeunes veulent toujours faire la fête, leur parents ne les comprennent pas, les cons sont toujours cons et l'avenir professionnel noir comme le charbon. Le récit de Baru est exemplaire, il va au-delà de ce qu'il raconte rendant la lecture de cette BD passionnante. Petit bémol néanmoins sur le dessin très brouillon par moment (la mise en couleur n'aidant pas). C'est une oeuvre de jeunesse et ça ce voit, malgré tout on décèle déjà tout ce qui va faire de Baru un très grand auteur : l'urgence du trait, la peinture sociale sans concession et la finesse de ses personnages.

A lire absolument.

[Hugui]

Le jeune Nobody, fils d'un officier anglais et d'une princesse Sikh, a tout pour lui.
Il est beau, il aime et est aimé et un avenir radieux semble lui être promis à lui qui n'aime que la science et ne s'occupe pas de politique dans l'inde du 19ème siècle. Mais on n'échappe pas aux troubles de son temps et cette histoire nous raconte comment Nobody va devenir le Nemo de Jules Verne.
C'est captivant, bien mis en image et la fin de ce premier tome nous laisse attendre la suite avec impatiente.
Une réussite.

[Mister_Eko]

Je viens de lire :



Adapté de Dickens, ce conte m'avait marqué quand j'étais tout petit, déjà adapté en dessin animé avec "Le Noël de Mickey". Faut dire que j'étais pas habitué à voir Picsou, Mickey et les autres dans une histoire triste.
J'ai donc subtilement placé cet album sur ma liste de Noël , et je ne suis pas déçu.
C'est un bon moment de lecture, même en connaissant déjà l'histoire, et le dessin et les couleurs m'ont beaucoup plu, malgré quelques problèmes de proportions parfois. Autre petit point noir, deux coquilles (on est le 24 décembre puis le 23, et Marley est mort il y a 7 ans puis 10 ans)

Bref, un beau conte de Noël que je conseille à tous

Par contre, le scénariste est bien Rodolphe qui a déjà pas mal de bds à son actif, mais dans la BEL une nouvelle fiche a été faite pour lui avec seulement Scrooge.

[je dis -m-]

Un vieux professeur en possession d'un parchemin faisant partie d'un plan de trésor. Sa fille. Un assistant benêt amoureux d'elle. Un couple sans scrupule qui lorgne sur le trésor. Des couples qui se font, se défont au gré des intérêts, manipulations et autres sentiments tous plus vils les uns que les autres.

Si mon libraire ne me l'avait pas conseillé, je serais passé outre. Le dessin et notamment la couv' m'ont fait penser à un album jeunesse, ou un truc "commercialo-cucul".
Mais il n'en est rien. Le contraste entre le trait et le récit est excellent.
J'ai même vraiment apprécié le trait simpliste, pas surchargé et vraiment au service de l'histoire.

Le récit n'est pas totalement noir et les persos ne sont pas cantonnés dans un manichéisme gentils vs méchants de base.
Agréable à lire ...

[vacom]

Delcourt a l'excellente idée de rééditer l'intégrale de cette série dans sa collection Long métrage. L'histoire racontée par Isabelle Dethan est très référencée et emprunte énormément à l'imagerie traditionnelle des contes et légendes. Il s'en dégage pourtant une personnalité marquée, notamment grâce à un dessin d'une grande finesse, accompagné de couleurs chaudes qui parviennent à créer de merveilleuses ambiances. Les personnages, bien campés, se révèlent très vite attachants : qu'ils agissent pour le Bien ou le Mal, tous sont crédibles dans leurs actions et les changements de leur personnalité. Les non-dits qui pèsent sur leur passé leur donnent en outre une part de mystère et contribuent à les complexifier. Le Roi cyclope est donc une série très typée dans laquelle l'auteur a mis suffisamment de personnalité pour lui faire gagner en originalité. Son charme et sa poésie en font une réussite complète.

[ckicmoi]

Nouvelle intégrale, nouvelle chronique !

Madila Int. par L. Gianati

[vacom]

On peut reprocher à certaines séries, même de qualité, de manquer d'ambition. Ce n'est certainement pas le cas de Prométhée, à en juger par un premier tome très dense et complexe. Les informations reçues sont très nombreuses et disparates, donnant parfois l'impression d'un récit très décousu, mais Christophe Bec donne constamment l'impression de savoir où il veut en venir. Ce premier volume se referme sur une impression quelque peu mitigée, entre l'envie d'en savoir plus, de découvrir les mystères cachés derrière les événements, et la peur d'être déçu par une fin qui ne répond pas à ces attentes. Quoi qu'il en soit, l'introduction est réussie, démontrant au passage la maîtrise graphique de l'auteur et sa capacité à créer une ambiance véritablement pesante, et il ne reste qu'à espérer une suite et un dénouement à la hauteur. En attendant, l'auteur nous donne déjà de quoi nous creuser les méninges, et c'est assez rare que pour être souligné... et apprécié !

[toine74]

Un nouveau Margerin ça me titille, c'est un nouveau Lucien je fonce !

30 ans plus tard, Lucien retrouve ses copains et, malgré les kilos et les galères de chacun, reforme Ricky et les Riverains pour l'honneur des quinquagénères : rock'n'roll will never die !

Margerin prend le pari de faire vieillird ses personnages fétiches, c'est risqué tant les lecteurs (dont moi) s'attachent à leur "amis" de papiers. Et quand je dis vieillir, c'est carrémment 30 ans que Lucien, Ricky, Gilou prennent dans les dents. Sans trop dévoiler le sort qu'a réservé Margerin à ses héros, je peux dire qu'il n'a pas été trop tendre, son approche est réaliste et tout à fait honnête (se sont des gens normaux, pas des super-héros botoxés). Les cheminements de vie imaginés par Margerin sont tout à fait concevables pour chacun de ses protagonistes; ils sont très bien remit en piste et doivent faire face à leurs responsabilités d'aujourd'hui.

Le résultat fonctionne pas mal du tout (c'est un peu bavard par moment à cause de toutes les nouvelles informations nécessaires à combler le hiatus de 30 ans). Cet album est une longue histoire, format dans lequel Margerin n'excelle pas; il a toujours été plus à l'aise dans les histoires courtes, espérons que sa venue dans Fluide lui permettra de retourner à ce format. Aux pinceaux, il est à son top et les couleurs sont vraiment très résussies nettement plus nuancées que celle des albums aux Humanos.

Au final, sans être très original (gags classiques face aux nouvelles technologies, décalage parent/enfant), cet album est très bon et remplit d'humour. Pari tenu pour Margerin, vivement le suivant !

[Torelli]

J'ai lu cet album il y a quelques jours et je suis assez mitigé.
En effet, l'histoire est intéressante et bien troussée mais cet album est vraiment très bavard. De plus j'ai trouvé les dessins de Guerineau que d'habitude j'aime beaucoup assez inégaux. Quant à la couleur j'en parle même pas tellement c'est mauvais.
Bref cet album est très inégal mais l'histoire vaut le coup de s'y attarder car très instructif sur l'univers des Stryges.
A lire tout de même pour les amateurs de cet univers.

[zemartinus]

un récit intimiste très réussit, tout en finesse, avec un trait vraiment agréable, élégant et précis. Une histoire sentimentale de mal-être et d'éloignement très juste, très vraie, sans fard ni mièvrerie. Bref, cette première "longue" histoire de Tomine est assurément une réussite.