Je viens de lire...

[zemartinus]

Message précédent :

un très bon tome qui émerveille en premier lieu pour le trait épais, net et brut
de Mathieu Bonhomme relevé par une colorisation très bien sentit utilisant
d'agréables aplats de couleurs. Scénaristiquement c'est aussi une réussite, un
polar angoissant version XVIIIe siècle prenant place sur l'île de Brac dans une
ambiance tendu et opressante.

Bref, ça fait beaucoup de bien de lire une série de type "classique" qui ne
cherche pas à être plus que ce qu'elle n'est, surtout quand c'est aussi bien
maîtrisé.


peut-être légèrement en dessous du premier tome, mais malgré tout très bien
mené de bout en bout. Un village auvergnat, un camp gitan, des croyances
mystiques, un curé étrange, un bûcheron défiguré... et des meurtres horribles
perpétrés chaque veille de Noël depuis quelques années. Notre cher Marquis
va ainsi essayer de démêler le vrai du faux dans une ambiance de suspicion
généralisée.

Le dessin gagne lui en intensité et ces décors d'Auvergne enneigée sont
exquis, collant parfaitement au style de Bonhomme.



Un album simplement génial. Outre une rapide scène dans un riche salon
parisien, toute l'histoire se concentre sur un huis-clos en tout point réussit :
Jean-Baptiste Poulain embarque sur un navire à destination de l'Espagne, et
après avoir croisé la route d'un bateau à la dérive la vie sur le pont ne
cessera de se détériorer. L'ambiance inquiétante, la tention palpable, les
dessins grandioses, tout est là pour nous donner un album exceptionnel dont
l'intensité ne cesse d'augmenter au fil des pages.



si les trois premiers tomes nous donnaient à voir des huis-clos inquiétants
(une île isolé, un village enneigé, un navire), c'est dans les grandes étendues
savoyardes que Vehlmann et Bonhomme envoient ici leur cher marquis, à la
poursuite, aux côtés d'une faction de Dragons emmenée par son cousin, d'une
énigmatique bête sauvage qui tue et étripe dans la région. L'album suit
grossièrement deux articulations : l'avancée du groupe dans la Savoie du
XVIIIe siècle et le difficile périple de Jean-Baptiste Poulain et de son cousin à
travers les hauteurs montagneuses des Alpes. Une aventure extrême
superbement mise en image, où la psychologie de Jean-Baptiste Poulain est
explorée avec un peu plus d'intérêt que d'habitude de la part des auteurs
(mais parfois avec de gros sabots).

Encore une fois : excellent album.



Pour la première fois dans la série, le Marquis d'Anaon quitte les terres françaises (bien que la Savoie n'était pas française à l'époque) pour se rendre en terre égyptienne, direction Le Caire, pour tenter de répondre aux questions entourant l'énigmatique disparition d'Umberto Leone. Un album en deux temps (Le Caire et la remontée du Nil), l'un très réussit, l'autre un peu moins, les auteurs n'ayant pas trouvé bon de s'attarder sur le passage "pyramidale" (3 pages seulement) alors que c'est là que l'album aurait put trouver son point culminant.

Reste malgré tout une ville du Caire superbement rendue par Bonhomme jusqu'aux moindres détails et une histoire très bien racontée par le sieur Vehlmann, du moins dans la première moitié, le reste étant un peu trop vite expédié selon moi (j'ai pas eu ma dose nécessaire de mystère et d'aventure).

[mistercoyote]

Lu le dernier coyote :



Un bon album, on retrouve la galerie de portrait bien caricatural mais toujours aussi plaisante.
Un bon moment de lecture très agréable pour un samedi après midi pluvieux.

[Torelli]

Je viens de relire c'est trois tomes et c'est toujours aussi sympa. On n'apprend plein de choses sur le passé de Blueberry et les histoires courtes sont sans temps mort ce qui ne gâche rien.
Seul bémol, les dessins de Giraud sont un rien baclé par rapport à son habitude mais à part celà, c'est trois tomes sont très agréables à lire.

[je dis -m-]

J'hésitais au départ. Je suis fan de tout ce que fait Futuro mais là je sais pas.
Le trait me plaisait, le sujet loufoque aussi mais j'étais rebuté par l'utilisation d'Elvis, sans trop savoir pourquoi. Et puis, je me suis lancé. C'est excellent.

Le perso de Dieu est un vrai glandeur, cynique et tout .... L'Amérique en prend plein son grade sans que ca tourne à la caricature ridicule. J'ai bien aimé les couleurs chaudes et le dessin énergique (pas comme Dieu ...).

Je vous laisse, j'ai le T2 à lire qui vient d'arriver chez moi

[Vales]

La première chose qui a attiré mon regard : la couverture de ce second tome. Lapalissade me direz-vous ? Peut-être pas car cet élément indispensable pour une BD n'est pas toujours aussi spectaculaire que celui que nous livre Matieu Lauffray ici. Et dire qu'il a déjà eu le bdgestart de la meilleure couv' l'année dernière pour le premier tome ...

Pour ce qui est du reste des dessins, ils sont dans la continuité du tome 1 avec des décors à la hauteur des espérances que fait naître la couverture.

L'histoire, elle, se poursuit doucement et c'est l'occasion pour Xavier Dorison de mieux dépeindre les relations entre les personnages. Puis elle s'accélère sensiblement dans les dernières pages faisant la part belle à l'action (ce qui paraît quand même important pour une BD d'aventure). A tel point que l'on est surpris que ce que l'on pressentait depuis le début arrive aussi vite.

Si le premier tome m'avait un peu laissé sur ma faim, me voici rassasié avec ce tome mêlant action et psychologie.

[je dis -m-]

Le tome 1 m'avait laissé dubitatif. Après un temps d'adaptation, j'appréciais le style de dessin. Au niveau scénar', par contre, j'avais du mal à suivre, notamment à cause de certaines "bizarreries" (événements sans rapport avec l'action, narration plus qu'étrange tant au niveau du contenu que dans sa forme).

La 2e balade m'a vraiment plu, beaucoup d'actions et quelques révélations. Je pense qu'il me fallait digérer la première balade pendant quelque temps mais surtout j'avais besoin de la suite pour apprécier la teneur du T1.

Et la 3e m'a tout autant emballé : beaucoup de révélations, une partie mystico-indienne géniale, et une construction en chapitres (certes comme les autres) mais avec des "allers et retours" sur chaque protagoniste.

Bref, excellent pour qui veut du politiquement incorrect déjanté et loufoque : original et succulent !!

[zemartinus]

Le Major Grubert est de retour, et le travail de son auteur demeure toujours aussi fou, virtuose, instinctif... Moebius part dans une de ses improvisations dont il a le secret, et fabrique en plus son récit dans le désordre! on passe ainsi d'une planche dessinée en 1998 à une autre datant de 2003 avec entre les deux une de 2008 (quand ce n'est pas au sein d'une même page qu'on a des dessins ayant plusieurs années d'écart!). Mais... Moebius sait retomber sur ses pattes. Et dessine avec une facilité et un amusement sans pareil : visiblement incapable d'aller vers l'ennui, il ne reproduit à aucun moment deux décors semblables d'une case à l'autre, les vêtements des personnages ne sont également jamais identiques, sans parler des traits de leur visage. Le dessin est ainsi très diversifié, passant sans difficulté de la caricature au réalisme, de l'exactitude au foisonement. Niveau scénario, un bordel tout à fait barré avec beaucoup de pointes d'humour...

Bref, c'est pas forcément très facile d'accès, mais une chose est sûre : Moebius nous revient en forme.





Christophe Girard raconte sa propre expérience du service militaire, de la formation au poste de brigadier, des finances aux premières missions internationales. Si au départ on a l'impression d'être en face d'une espèce de "colonie de vacance en plus virile", l'environement de l'auteur ne va cesser de petità petit se dégrader. C'est criant de vérité, prenant, parfois amusant, souvent terrifiant, avec un dessin épuré (très peu de décors) et dynamique qui fait resortir les sensations physiques et psychiques des personnages (un petit bémol néanmoins quant à la difficile différenciation entre les protagonistes).

Le découpage systématique en planche de 12 cases (toutes de même taille) est un choix très judicieux, et le récit avance en règle général au rythme d'une séquence par planche.

Une bande dessinée qui prend véritablement aux tripes, un très bon témoignage de ce que pouvait être le service militaire à cette époque, avec un ton très juste, très "réel".

[Jyrille]

Complètement d'accord avec toi concernant le dernier Moebius. Et quelle couv !

Et au sujet du service militaire, essaye donc Presque de Larcenet chez les Rêveurs. Il m'a marqué.

[Tanatos]

C'est vraiment excellent de revoir Lucien après tant d'année, et surtout de le retrouver vieilli, car voilà une idée géniale de Margerin qui relance totalement cette série, une sorte de nouveau souffle. La fin laisse d'ailleurs penser qu'il y aura une suite . Le dessin est typique de Franck Margerin, par de soucis, on y retrouve le trait qui a fait le succès de la série. Voilà un album qui donne envie de relire les premières aventures de Lucien et de sa bande de potes!

[Tanatos]

Nous sommes en 1943, sur le front de l'est. Le destin croisé de deux pilotes anticonformistes, l'un est Allemand et l'autre Russe. Dans le tourment de la guerre, leur rencontre va tout changer…

L'oberleutnant Wülf est un jeune pilote chevronné de la Luftwaffe, un as du pilotage de nuit, mais qui ne rentre pas tout à fait dans les standards nazis de l'époque. Perplexe quant aux décisions prises par son Fürher, il est un anti-nazi convaincu et refuse catégoriquement que la croix gammée soit peinte sur son chasseur.

Cette attitude lui attire les foudres de plusieurs de ses collègues et il ne doit son salut qu'à la protection du Komodore Von Rein-Schneider qui le protège et qui lui confiera les commandes du Heinkel 219 (dénommé “le grand duc”…homme d'honneur Wülf retrouve le goût à la vie lorsqu'il est avec Romy, sa fille à qui il veut offrir une éducation en marge de la folie Nazie…

Lilya, elle, est une aviatrice Russe (ce qui est rare à l'époque), douée et qui possède une grande force de caractère. Elle fait partie d'un escadron spécial appelé “les sorcières de la nuit”, dont la mission est de bombarder les bases allemandes et ainsi affaiblir la Luftwaffe. Ce combat est toutefois inégal, car elle doit faire fasse à des chasseurs toujours plus moderne, avec des chasseurs Russes techniquement dépassés.

Ils ne sont pas du même côté de la barrière et pourtant une chose rapproche Lilya et Wülf, leur haine de l'idéologie Nazie…

Mon avis:

Un scénario de Yann, très bien ficelé sur une idée assez originale et servi par un dessin hyper réaliste de Romain Hugault. Ce passionné d'aviation, donne aux combats aériens, une intensité rare. Des couleurs à tomber par terre. Une bonne bd, pour les fans d'aviation, de la seconde guerre mondiale ou tout simplement pour ceux qui aime ce style, on passe un bon moment, vivement le tome 2.

[erreze]

Un mélange de mythes, de christianisme et d'hommes et de femmes qui semblent voués à échapper au destin qui leur tend parfois les bras. Les personnages ne se démoralisent pas trop vite, oh ça non, on ne peut pas dire qu'ils lâchent trop vite, qu'ils sont déçus de ne pas être aussi libres que ce qu'ils imaginaient. Ils déplacent le problème : leurs hautes aspirations finissent dans le sang, l'amour dégouline, les illuminés régressent jusqu'à n'être plus que des animaux ou des choses informes. Une drôle de guerre, en somme.

[denisc]

Hier soir j'ai lu ça :



J'ai énormément ri ! C'est drôle, très drôle ! On apprend à dessiner avec Zep et Tebo et ils y vont fort.

[fleur]

Je viens de lire Les enfants de Stassen




Je suis une faignasse , je cite yvantilleuil
Deogratias avait réussi à décrire le génocide du Rwanda sans pour autant le montrer. Dans "Les Enfants", Stassen décrit l’abandon des enfants du génocide qui errent entre la tragédie qu’ils viennent de vivre et un lendemain sans perspectives. Une jeune suédoise, gérante d’un centre humanitaire, tente d’offrir un foyer/refuge à ces enfants, mais étant incapable de leur offrir un lendemain rempli d’espoir, lentement les enfants rejoindront la violence qui les entoure pour sombrer avec le reste du pays dans un désespoir inéluctable.

sauf je ne rejoins pas du tout yvantilleuil dans son avis, je crois qu'il l'a lu trop vite!
Les albums de Stassen, faut prendre le temps, parce qu'il ne braque pas ses projecteurs sur le spectaculaire: son regard interroge les oubliés.
Je suis extrêmement sensible à l'épaisseur, voire la lourdeur, la lenteur, des dessins de Stassen et aux couleurs toujours parfaitement en phase avec le propos...
Il exprime avec un talent et une délicatesse extraordinaires la folie générée par une guerre (incompréhensible pour moi ), folie d'autant plus douloureuse qu'elle habite des enfants... et chacun d'entre eux a sa manière différente de l'exprimer. S'y mêlent les vieilles rancoeurs issues du colonialisme qui compliquent les relations humaines entre les acteurs de l'humanitaires et les aidés...

Un petit bijou cet album

C'est en même temps d'une grande finesse et d'une violence terrible...

moi je l'ai lu en plusieurs fois

[NIKE WAYNE]

Ce qui m'a attiré vers l'achat de cette bd, c'est le fait de retrouver un personnage ayant été proche (d'une certaine manière) des trois mousquetaires, roman qui m'a à jamais marqué... j'adore.

Dans ce cas, le pari était plus audacieux, des auteurs que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam, une histoire conçue de toutes pièces et le personnage principal étant un botaniste. Sa connaissance des plantes provenant le plus souvent d'Afrique et porteuses de divers poisons variés, va lui attirer l'intérêt du Cardinal de Richelieu qui va vouloir l'utiliser afin de mettre à jour ses plans machiavéliques et ce, bien malgré notre héros.

Après les 5 premières pages, je me demandais dans quelle histoire je m'étais fourré, mais petit à petit, c'est devenu attrayant, captivant, de voir l'essor de ce botaniste auprès du Cardinal et comment et pourquoi celui-ci s'en sert. Bref une très belle aventure servie parfois par des cases un peu trop petites, mais je ne boude pas mon plaisir, j'ai passé un très bon moment...

[erreze]

Déjà aguiché par Ne touchez à rien, je viens de finir Chien rouge, chien noir, un album empli de douceur et d'humanité. Pour un peu, je me croirais dans une BD scénarisée par Truffaut (Tirez sur le pianiste jusqu'à un certain point et A bout de souffle) : de la désinvolture, des bars et leur faune...

La DS de Lou est comme on dit un MacGuffin, le prétexte nécessaire au développement d'une histoire qui n'a plus rien à voir avec lui. Il y a Frank et la DS, les ex de Lou et... mais chut.

Les dernières planches en rouge, elles renvoient aux cases vides éparpillées jusque là tout au long de l'album, un aperçu du processus créatif : moins onirique que Le triange rouge (Andreas), une mystique plus optimiste que From Hell (Campbell & Moore), Bézian laisse à voir une expérience hors du temps et de l'espace, l'interprétation finale de la réalité de cette dernière est laissée à l'appréciation de l'oeil lecteur.

[erreze]

Sur les bons conseils de Philguzz, lecture du premier tome des aventures de Prudence Endicott.

Des lignes claires, des couleurs lumineuses et une façon de planter un décor londonien étonnamment propre. Une impression touristique qui ne s'estompe pas, on visite avec Prudence, les protagonistes font leur show, c'est du cousu main entre les seconds rôles et le folklore.

Un mariage improbable entre Mary Poppins et Neverwhere ? Le cliffhanger laisse présager le pire.

[je dis -m-]

Pinocchio revisité de façon très libre ...


Une vraie révélation, je ne connaissais pas du tout Winshluss avant Pinocchio, je suis carrément fan !!

La construction du récit est vraiment bien pensée. Plusieurs persos et histoires sans lien apparent se rejoignent sur la trame principale.

L'auteur utilise divers styles graphiques (qui m'ont vraiment tous plu) et les ruptures induites par les changements soudains de graphisme ne sont pas juste un exercice de style gratuit mais servent vraiment le récit.
Les pleines pages sont sublimes, la couv' l'est tout autant.

Les clins d'oeil (notamment retrouver en second plan des scènes ou des persos antérieurs) ou celui dédié à à Superman promettent une seconde (et 3e, 4e, 5e ... ) lecture sympa et pleine de découverte.

Enfin, l'humour est vraiment excellent, j'ai trouvé ça d'une justesse parfaite.


Bref, c'est un CHEF-D'OEUVRE !!!

Je poste ici dans l'espoir de faire découvrir à d'autres ce bijou (dans la partie bd indépendante, il a moins de visibilité et en plus le topic ne porte que le nom de l'auteur ...).

[vacom]

Une série faite de bonnes idées, mais dont la réalisation laisse à désirer. Trop peu de consistence dans les dialogues, et des retournements de situation fort mal amenés. Au final, une impression de gâchis, d'une mauvaise utilisation d'un fond qui aurait pu donner lieu à une série vraiment bien foutue. La curiosité revient à la fin de l'album, mais l'ensemble est plutôt fastidieux. Comme sur les deux précédents volumes, la couverture est réussie, mais le dessin est franchement très moyen, parfois à peine esquissé, et manque de précision. Les couleurs fades n'arrangent rien. Le départ pour les Enfers de l'Armée rouge aurait pu donner des planches sublimes, il n'en est rien. La vision des Enfers est beaucoup trop sage pour impressionner. Bref, une série qui aurait pu décoller, mais ne cesse de faire du surplace.

[ckicmoi]

Chronique de WafWaf et Captain Miaou t1 par E. Flandin

[ckicmoi]

Chronique de Mon arbre par L. Gianati

[Torelli]

Je viens de lire ce western qui est la suite du fameux film de Peckinpah et qui montre Billy the Kid en mort vivants encore lucide et maître de ses actes en compagnie d'un révolutionnaire mexicain et d'une pute française au doux nom de Charlotte.
Biensur Pat Garrett est à la poursuite de Billy ronger par les remords de devoir le tuer une seconde fois...

Le scénario est assez original et permet une relecture du mythe qu'est Billy the Kid où la violence est reine et les magouilles politiques également. De plus la fin est assez surprenante.

Les dessins quant à eux sont pas mal et sont surtout très dynamique avec une préférence pour le dernier chapitre dont le nom du dessineux m'échappe.

Bref c'est une bd en noire et blanc très agréable à lire.