de zanzibar » 07/06/2007 12:12
-
Death note T4
De Tsugumi Ohba & Takeshi Obata
Non, non et renon mon but n’est pas de briser l’enthousiasme que la série vous procure, mais bien de cerner, à mon sens, ce qui fait l’immense déception d’un titre tellement prometteur qu’il n’en a tenu aucune ( de promesse !)…
Et puis rien qu’a l’idée de rempiler pour une tartine de texte ( quoique tout dépend qui écrit !), franchement j'étais pas très chaud, et il a simplement fallu que j’ouvre le tome 4 à la 8 eme page, parsemée d’un bla-bla indigeste à en avoir la nausée, pour voir tout mon courage ( morbide, forcément !) s’enfuir à toute jambe.
Mais revenons à nos moutons, le tome 3 voyait notre héros devenir officieusement l’un des membres du comité d’enquete, on ajoutait à cela l’apparition d’un second Kira, et l’auteur respectait enfin le sens émotionnel, bref en deux mots comme en quatre on salivait d’avance.
[spoiler]Et là, patatras ! ! ! !( On se croirait au théâtre ! !) Au fur et à mesure de la lecture, les auteurs négligent l’exploitation entière de leurs idées suscitées pour en développer de nouvelles une fois qu’ils sont à mi-hauteur des précédentes. Par contre ils n’oublieront pas de nous envoyer en travers de la gueule les raisonnements affectifs ou supérieurs des 2 Kira.( p33 !)
Par la suite un problème de société est abordé, disons n’importe comment, de la page 38 à 45 simplement pour des interprétations esthétique à en bayer aux corneilles.
Soyons magnaneries ! ! (Non, vous savez lire !)Ajoutons à cela le duel entre L et Light, trop présent, qui ne nous amuse plus parce que le clivage de notre cher Yagami est devenu un stéréotype supplémentaire : un manichéisme balourd sans nuance, un tic de plus dans la longue lignée des tiques, bref l’anesthésie totale.
Si en fait, seules les exigences emmerdantes de la jeune Misa procurent encore un léger amusement, mais il en faut peu (mais alors très peu !) pour apporter du blé au moulin des stéréotypes ultra pointu, exemple : « ce sont les femmes qui posent problème ! ! » ( point de vue très masculin !), à ce sujet lire l’immense commentaire p134. N’oublions pas, mais alors surtout pas, la manière dont les personnages se défont du Death note, une façon ultra light de s’en dépêtrer ou on efface tout et on recommence comme si de rien n’était. Ha ! Ha ! mais bien sur ! ! Pour oublier il suffit de tourner la page etc…
Evidemment, pour « sauver » le titre d’un flop monumental ( genre Titanic mais sans musique classique !), les auteurs n’ont rien trouver de mieux que de nous faire le coup de Poker et/ou de bluff hasardeux, ou au final c’est bien l’enfant qui fait pénitence…
Le lecteur, quand à lui, entre en Thébaide pour faire passer un Boa long de 9 mètres…
Malheureusement, c’est en vain que l’on cherchera quelque chose dans le titre à se mettre sous la dent. Les auteurs ayant un contexte contemporain dont ils ne font rien, des personnages qui passe leur temps à se cogner platement les uns aux autres, et un commissaire de police plus souvent en train de gober les mouches qu’autre chose. Bref meme si on se doute que le dénouement est proche, je me demande si ça vaut bien la peine de le savoir. C’est dommage, on passe à coté d’un titre qui aurait pu etre une brillante réussite, au lieu de ça, c’est du vent ! !….[/spoiler]
-
Mieux vaut être un crétin qui baise qu'un génie qui se masturbe.--Jean Yanne