Pas dans la bel 
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Go !Go ! Heaven !
De Shinji Obara & Yuko Unimo
C’est avec un pitch comme celui-ci : « 4 jeunes femmes qui en ont marre de la vie comptent monter un groupe de Rock pour se suicider sur scène », que j’entrepris de lire la série en 3 tomes ( 1 seul tome paru !)de Go ! Go ! Heaven.
Bref avant de répondre à la question si oui ou non elles se sont suicidées en beauté ( esthétisme quand tu nous tieens !) lors de ce premier opus, il sera interessant de s’attarder sur le groupe, et les gens qui les entourent.
[spoiler]4 Jeunes femmes aux destinées différentes nous serons présentées : la première Julia est une guitariste rebelle, la seconde Himiko considère que sa vie n’a aucun sens , la troisième, Michaelle, passe sa vie cloîtrée chez elle et ne parle plus que par des moyens techniques tel que le portable ou le net, quand à la dernière, Aya, sollicitée uniquement pour l’argent a de grave soucis financier…C’est pour cette raison que la dernière des 4 fait un « début de dépression », elle consultera un médecin généraliste urbain dont la réponse consiste à prescrire des médicaments d’une manière stéréotypée. La prescription de la seule drogue contemporaine non diabolisée par notre société me fait dire, de but en blanc, que le problème ce n’est pas la drogue puisque tous les etres vivants de la planète se droguent ( l’humain, le chien, l’ours, les vaches,…tous sans exception !) mais bien la pression morbide du discours familial et social de notre douce civilisation sans se méprendre sur l'archaisme qui en découle. Bref, un peu plus loin dans le récit, ces 4 jeunes femmes prennent leur décision, et tentent de se suicider par électrocution lors de leur premier concert, mais elles échoueront pour cause de pétage de plomb rocambolesque ( pour moi !).
L’apparition d’un nouveau personnage Motojiro Yazawa, journaliste et reporter, à la fois cynique et brutal ébranlera les convictions de nos jeunes suicidaires, mais surtout il mettre en lumière d’une manière subite les théories des faibles, des forts, du combat et non pas du défi, de la vérité, et du discours social …( sait-il que l’on se soumet à ce que l’on invente ?, et qu’il est dangereux de reprendre la vie comme si de rien n’était !).
Autre intrusion cette fois-ci celle du personnage cupide qui va récupérer le concept de la désillusion de ces jeunes adultes pour faire un max de blé…
Mais passons et revenons à notre jeune Journaliste qui va tenter de comprendre le sentiment des suicidaires parce qu’il est lui-meme confronté aux actes similaires de sa jeune épouse. A ce titre Go !Go ! Heaven exploite n’importe comment « les blessures intérieures », c’est la grosse déception du titre, meme si elles appuient un peu plus le sentiment de solitude.
Malgré tout la seconde représentation, et tentative de suicide tourne au pastiche, de notre groupe de jeunes femmes aura un impact conséquent sur le public mais aussi sur le quatuor qui commencera à entrevoir une lueur d’espoir, mais amoindrit par la cupidité et la bêtise de certains. Selon sa sacro-sainte autonomie, notre société, disons le discours social et familial, enferme les gens dans une profonde solitude, ou l’on va considérer les gens comme des outils pour ne pas s’attacher, et ou la conclusion aboutira en un chemin de non-retour ( heureusement, pas toujours !)…
Par l’intermédiaire des instruments artistiques, musicaux et des rituels du groupe, il sera interessant de percevoir l’évolution d’une des jeunes femmes, et celle des autres aussi, Michaelle qui petit à petit se remettra à parler et retrouvera un sens à la vie.
Meme au bord du gouffre, et unit par un meme but, elles ont réussit à créer des liens affectifs entre elles.
L’audace de traiter un tel sujet, le suicide, vaut à lui seul qu’on s’y attarde, ne serait-ce que le temps du premier volume. Mais quel qu’en soit l’issue, on peut dire que le titre est parfois réussi, parfois décevant, mais loin d’etre complètement idiot.
En deux mots : Pas mal ![/spoiler]
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