Jacobs : Le Rêveur d'Apocalypses - Rivière / Wurm

[Diddu]

Message précédent :

Je parlais bien de Jacobs

Du coup, je me demande tout de même bien pourquoi tu as lu ce rêveur d'apocalypses
(d'ailleurs, il faudrait en profiter pour corriger la faute sur le titre du sujet, il manque le P)
si tu n'apprécies pas les BD de biographies et qu'en plus tu ne connais pas l’œuvre de l'auteur !
Il est clair qu'il faut un minimum de connaissance de l'auteur pour apprécier cette BD.

Commence par lire le secret de l'espadon, le mystère de la grande pyramide, la marque jaune, etc....

[lusabets]

Cet album a un aspect très ludique : retrouver la présence en arrière-plan des personnages de l’univers Jacobs, ou d’autres, au fil des vignettes.

Pauvre Jolan qui n’a jamais lu de Blake et Mortimer…
Je me souviens de ma découverte de Blake et Mortimer avec la lecture d’un recueil bien abimé de magazines Tintin, dans les années 1960. J’étais môme. En dos de couverture (si je ne me trompe pas) étaient publiées les pages du Piège Diabolique avec la découverte du métropolitain ruiné et de sa rame pendante. La vignette m’avait fortement impressionné. Ce n’est que beaucoup d’années plus tard que j’ai pu enfin lire cette aventure de Mortimer en album.

[jolan]

Du coup, je me demande tout de même bien pourquoi tu as lu ce rêveur d'apocalypses
(d'ailleurs, il faudrait en profiter pour corriger la faute sur le titre du sujet, il manque le P)
si tu n'apprécies pas les BD de biographies et qu'en plus tu ne connais pas l’œuvre de l'auteur !
Il est clair qu'il faut un minimum de connaissance de l'auteur pour apprécier cette BD.

J'ai bien précisé depuis le début qu'il s'agit d'une BD que je vais offrir à un passionné de B&M depuis son enfance dans les années 50
Je l'ai lue par curiosité, et parce que le trait me plaisait bien
Je me suis permis de donner mon avis, mais il va de soi qu'il ne peut en rien représenter un avis très constructif

[lokocha]

Je me réveille un peu tard.... mais on sait jamais....
Je suis à la recherche de l'édition réalisée par "la parenthèse" de ce livre. J'ai vu qu'il était épuisé à la librairie.
Si jamais quelqu'un à une piste, il peut me MP.. merci

[Le Rescator]

Oui, c'est indéniable et merci de cet éclairage. La "sortie de l'ombre" ne sera pour Philippe Wurm que justice, après un tel travail d'acharné. De tels progrès, ça ne se fait pas d'un simple claquement de doigts.
Cette émergence ne risque-t-elle pas (un risque positif) de le remettre en selle pour prétendre à dessiner du Blake et Mortimer ?

A la lecture du foisonnant T6 final de la série "Les Rochester" proposé par le duo Dufaux / Wurm malgré le funeste destin de celle-ci (plusieurs éditeurs / collections / formats / ...), et au vu de cette récente production "Le Rêveur d'Apocalypses", cette perspective m'enchanterait, en associant ainsi Wurm avec Dufaux et/ou Rivière !

[Cabarezalonzo]

Du coup, je me demande tout de même bien pourquoi tu as lu ce rêveur d'apocalypses
(d'ailleurs, il faudrait en profiter pour corriger la faute sur le titre du sujet, il manque le P)
si tu n'apprécies pas les BD de biographies et qu'en plus tu ne connais pas l’œuvre de l'auteur !
Il est clair qu'il faut un minimum de connaissance de l'auteur pour apprécier cette BD.

J'ai bien précisé depuis le début qu'il s'agit d'une BD que je vais offrir à un passionné de B&M depuis son enfance dans les années 50
Je l'ai lue par curiosité, et parce que le trait me plaisait bien
Je me suis permis de donner mon avis, mais il va de soi qu'il ne peut en rien représenter un avis très constructif

C'est bien. Tu as pris la peine de le lire (on n'est pas tenu de tout lire, même les chefs d'œuvre qui font l'unanimité) et de faire un retour.
Un retour franc, loyal et honnête et que je comprends personnellement (et on n'est pas obligé de tout aimer ). Je partage l'avis de Stéphane et considère qu'il est difficile pour un non lecteur de Jacobs de pouvoir s'intéresser de bout en bout à ces tranches de vie qui ne constituent pas une véritable biographie, puisqu'il y a autant de trous que dans un morceau d'Emmenthal (C'était le cas aussi dans Les aventures d'Hergé de Fromental et Stanislas, dont les saynètes étaient encore plus brèves et elliptiques).
Pour ma part, j'ai apprécié cette BD, mais le personnage de Jacobs ainsi que son œuvre me fascinent depuis longtemps et on peut alors plus facilement se contenter d'une non-histoire, avec ce puzzle incomplet mais infiniment travaillé.
J'ai été sensible en particulier au travail colossal de Wurm. Que de difficiles reconstitutions à des époques diverses a-t-il dû se taper ! Mais pas en vain, heureusement. Son taf fera date, j'en suis certain.
Et je ne crois pas (et j'écris sous le contrôle de nos amis belges et les Bruxellois en particulier qui me feront peut-être mentir ?), qu'à ce jour aucun auteur de BD n'ait permis de parcourir Bruxelles comme Wurm et Rivière l'ont fait. Le second Bob Fish de Chaland nous laissait espérer une jolie balade dans la capitale belge mais le décès du père de Freddy Lombard [*] nous a privés de cet opus dont les seules planches et crayonnés connus sont exceptionnels.

[Révéler] Spoiler:

[*]Un Freddy Lombard que Rivière et Wurm semblent avoir mis en scène en pleine adolescence. Petit clin d'œil malicieux.

[Diddu]

Et je ne crois pas (et j'écris sous le contrôle de nos amis belges et les Bruxellois en particulier qui me feront peut-être mentir ?), qu'à ce jour aucun auteur de BD n'ait permis de parcourir Bruxelles comme Wurm et Rivière l'ont fait.

Même si cela ne se joue pas sur le même registre, je ne peux évoquer Bruxelles représentée en BD sans penser à Broussaille dans les baleines publiques et la nuit du chat.

[jolan]

Il y a un peu de Bruxelles chez Frank, perso c'est ce Bruxelles/Ixelles là que j'aime beaucoup (celui du premier Broussaille) et auquel la ville est associée dans mon souvenir.
Si s'était agit d'une BD racontant la vie de Frank et sa création de Broussaille je n'aurai pas eu le même ressenti, c'est évident, puisque cet auteur a enchanté mon adolescence

Il y en a aussi un peu dans son Spirou (mais je trouve qu'il a loupé cet aspect) et dans "La Bête"
Et bien sûr je rêve que le futur Broussaille (tel qu'il l'envisageait depuis des années) soit une promenade dans le Bruxelles des années révolues, mais ça...

[Diddu]

Si s'était agit d'une BD racontant la vie de Frank et sa création de Broussaille je n'aurai pas eu le même ressenti, c'est évident, puisque cet auteur a enchanté mon adolescence

Ça, c'est une riche idée à soumettre !

Et bien sûr je rêve que le futur Broussaille (tel qu'il l'envisageait depuis des années) soit une promenade dans le Bruxelles des années révolues, mais ça...

Je te rejoins pleinement !

[Cabarezalonzo]

Et je ne crois pas (et j'écris sous le contrôle de nos amis belges et les Bruxellois en particulier qui me feront peut-être mentir ?), qu'à ce jour aucun auteur de BD n'ait permis de parcourir Bruxelles comme Wurm et Rivière l'ont fait.

Même si cela ne se joue pas sur le même registre, je ne peux évoquer Bruxelles représentée en BD sans penser à Broussaille dans les baleines publiques et la nuit du chat.

Il y a un peu de Bruxelles chez Frank, perso c'est ce Bruxelles/Ixelles là que j'aime beaucoup (celui du premier Broussaille) et auquel la ville est associée dans mon souvenir.

C'est juste.

[tzynn]

Et je ne crois pas (et j'écris sous le contrôle de nos amis belges et les Bruxellois en particulier qui me feront peut-être mentir ?), qu'à ce jour aucun auteur de BD n'ait permis de parcourir Bruxelles comme Wurm et Rivière l'ont fait.

Même si cela ne se joue pas sur le même registre, je ne peux évoquer Bruxelles représentée en BD sans penser à Broussaille dans les baleines publiques et la nuit du chat.

Le B&M de Schuiten aussi

[Diddu]

De mémoire (car cet ouvrage a fini à la benne ), on ne visite pas Bruxelles tant que cela dans le dernier pharaon.

[tzynn]

Quand même pas mal… tout le centre dans une grand boucle

[Diddu]

OK, je ne m'en souviens plus suffisamment bien.

[icecool]

On voit aussi le Bruxelles années '50 dans le 1er opus des Sarcophages du 6e continent (autour de son expo universelle) ou - pour rester avec Blake et Mortimer - dans cet autre ouvrage dédié :



Pour Schuiten & Peeters, évidemment :



mais aussi le récent :

[Le Rescator]

Il y a aussi la série, chère à Nicolas Anspach, qui narre "Les Aventures de Kathleen Van Overstraeten" à trois époques différentes à Bruxelles pour les albums dont l'action se déroule en Europe :

[Diddu]

Je ne pensais pas faire un tour complet de Bruxelles en BD (il airait de quoi en faire un vrai sujet à part entière si cela n'existe pas encore), mais plutôt un parallèle de balade poétique dans un Bruxelles enchanté

[silverfab]

Je serais un peu moins direct que Jolan page précédente pour ce Jacobs: Le Rêveur d'Apocalypses, car j'ai certes lu une paire de BetM mais ne suis pas fan pour autant, j'attendais pour ma part une version peut être un peu romancée de la vie de Jacobs et suis du coup un peu resté sur ma faim et ce malgré un dessin soigné dans la genre Ligne Claire /hommage, et un amour du personnage qui transparaît tout au long de la BD.

Ca a peut être été évoqué dans les précédents posts mais je trouve aussi dommage qu'il ne soit pas fait mention plus "explicite" des activités des auteurs cités durant l'occupation (sujet abordé dans l'intéressant Dans l'ombre de la ligne claire).

[carbonnieux]

J'ai dévoré cet album. Wurm démontre toute sa capacité à produire de la belle bande dessinée, certes classique, mais vraiment bien foutue.
De très belles ambiances rendures dans des décors d'époque, tant brabançons que bruxellois, ce qui n'est déjà pas si mal.
J'espère pour lui qu'il se fera remarquer et proposer un bon scénario car il le mérite !

Pour le reste, j'ai trouvé le scénario trop lissé comme le disait le modo plus haut.
N'empêche qu'il devient compliqué de comprendre pourquoi Jacobs ne supporte pas Martin, pourquoi il quitte Ninie, pourquoi il fut reconnaissant à Hergé, etc...
De même aucune allusion à son changement d'éditeur quand il sortira Lombard. Un non sens ou une manière d'éviter de parler du traitre ?
Cet album aurait donc mérité deux tomes pour donner aux lecteurs plus de clés d'accès à cet auteur si complexe.

Pour les dialogues, les choukes, chéris, mon lapin, à n'en plus finir, j'ai trouvé cela très lourd. Dommage.

Enfin les fautes d'orthographes sont impardonnables. Dans la biographie des personnages, en fin d'album, j'en relève au moins trois dont l'accent ajouté à Rémi au lieu de Remi, les Chasseurs ardennais sans S à Chasseurs, et un subjonctif mal traité dans la bio de Hergé.

Globalement je trouve cela réussi pour 23 € de lecture mais je reste sur ma faim. Par contre j'attends le futur Wurm avec impatience.

[Cabarezalonzo]

(...)
"Un non sens ou une manière d'éviter de parler du traitre ?"
Enfin les fautes d'orthographes sont impardonnables. Dans la biographie des personnages, en fin d'album, j'en relève au moins trois dont l'accent ajouté à Rémi au lieu de Remi, les Chasseurs ardennais sans S à Chasseurs, et un subjonctif mal traité dans la bio de Hergé.

Oui, les fautes d'orthographe dans cet album sont impardonnables.
Soit François Rivière n'a pas relu avec l'attention souhaitée (par paresse ?), soit il décline... Il ne nous avait pas habitués à ce genre de relâchement. Et l'éditeur, quoi qu'il en soit, est fautif à 100% ; aucune excuse pour ce qui le concerne.

Il eût fallu ne pas mettre d'accent à Remi, en effet.
Mais il ne faut pas l'oublier sur le i du mot traître, en revanche, et avoir recours à un trait d'union pour non-sens. Le "s" marque du pluriel à orthographe(s) est malvenu dans "fautes d'orthographe", même si parfois plusieurs orthographes sont admises).

Pour la notice relative à Hergé, je ne vois pas de subjonctif mal traité puisqu'il n'en faut pas.

La syntaxe de cette phrase "Les deux hommes deviennent une solide paire d'amis et après qu'Edgar a refusé, à la fin de la guerre, de participer à l'aventure des studios Hergé" est correcte. Les faits énoncés sont avérés, il n'y a rien d'hypothétique, donc le subjonctif n'a pas lieu d'être.
Avec la locution "après que", il ne faut pas de subjonctif mais un temps de l'indicatif, même si, dans l'usage (un usage erroné) on entend et on lit souvent : "après qu'il ait fait ceci ou cela", mais cette tournure n'est pas recommandée, au moins à l'écrit. Elle est hélas très répandue parce que la règle est de plus en plus méconnue et que des grandes plumes, elles-mêmes dans l'erreur, ont bousculé l'usage. Mais ce qui fonde l'emploi du mode subjonctif demeure le caractère incertain, hypothétique, de quelque chose.

Exemples de tournures correctes avec concordance des temps (les verbes sont tous conjugués à l'indicatif) :
Après qu'il a mangé, il monte faire la sieste (passé composé / présent).
Après qu'il eut mangé, il monta faire la sieste (passé antérieur / passé simple).
Après que nous eûmes mangé (on reste à l'indicatif, donc au passé antérieur, ne pas se fier à l'accent sur le u), nous montâmes faire la sieste (passé simple).
Etc...

[carbonnieux]

Quelqu'un dispose-t-il du tirage de cet album ?
On me disait hier que la version en N&B était tirée à 2.000 ex . Juste ?