Les studios "subissent" des pressions,il faut que tous les spectateurs se reconnaissent dans le personnage. Chose que je n’ai jamais compris, et encore plus dans le cas d’un elfe….
Autre exemple, quand un film, sort, et/ou financé en partie par un studio asiatique, et bien on retrouve systématiquement un acteur asiatique, parmis les 1er rôles
c'est le problème de l'invisibilisation. A moins de faire partie des invisibilisés, il est facile de ne pas ressentir le problème que cela peut représenter. James Baldwin racontait que, souvent, les gamins noirs s'identifiaient aux indiens dans les westerns, faute de mieux. Et ils étaient presque toujours perdants à la fin. Ca forge le caractère
Dans le même temps, ce problème des représentations des minorités est très ancien. Rappelez-vous les vieux films de guerre (le genre qui passait à la dernière séance d'Eddy Mitchell) où il y avait toujours un soldat avec un nom en "NI" et au autre en "SKI".
Il est évident qu'un film financé par un studio asiatique imposera une star locale parce qu'il faut satisfaire le marché domestique. le cinéma est rempli d'exemples de coproductions internationales avec des castings cosmopolites pour faciliter le marketing et la distribution locale. C'est du pragmatisme économique. Roberto Benigni, Marianne Saggerbretch et Gottfried John dans Astérix en sont un exemple frappant : coprod france-italie-allemagne, donc un casting choucroute bolognaise saucisse de morteau.
Et dans le cas d'un elfe... franchement, qu'il soit blanc, noir, bleu ou tigré, cela reste une créature imaginaire dans une saga imaginaire qui se déroule dans une monde fictif. Alors, franchement, s'exciter pour ça, cela implique un imaginaire terriblement borné
