La saison 5 de
24, citée par Jolan, est aussi ma préférée, mais j'avais quand même fini par lâcher l'affaire.
Bien sûr il y a le format feuilletonnesque speed addictif, mais assez rapidement ça s'est retrouvé à tourner à vide. Je crois me souvenir que les scénaristes eux-mêmes ont avoué qu'ils avaient été pris de court quand ils sont venus à bout de toutes les idées de rebondissements qu'ils avaient pour la "journée" (/ saison) au bout d'une dizaine d'heures (/ épisodes) seulement, ou quelque chose comme ça. Alors neuf ans de prolongation...
Ce que je retiens de
24 au final, c'est surtout que ça a été un sismographe des soubresauts idéologiques de l'Amérique post-11 septembre et des mandats de Bush. D'une saison à l'autre ça brinquebalait pas mal de ce côté là. Le scénario d'ensemble de la 5e précédemment citée allait sans doute plus loin que ce que les scénaristes les plus ostensiblement engagés côté démocrate auraient jamais rêve écrire
(le président républicain qui fait assassiner son prédécesseur démocrate pour justifier une guerre utile à ses intérêts économico-pétroliers
)
et une ou deux saisons plus loin on était dans une promotion quasi fasciste (et "quasi" est peut-être de trop) de la torture comme moyen parfaitement acceptable et justifié (même pratiquée sur des citoyens innocents) par les fins de l'enquête.
Relancer tout en 2014, pas sûr que ce soit la meilleure idée du moment.