Bon, sinon :
Fins de saisons dans le "Arrowverse" : avec une semaine d'avance sur ses grandes sœurs, et après seulement 16 épisodes (16 de trop diront certains),
Legends of Tomorrow a réussi l'exploit, compte tenu du niveau général fort médiocre de sa première saison, d'achever celle-ci sur un épisode qui fut sans doute, de très loin, le plus mauvais ! Un concentré exacerbé de tous les défauts de la série, un véritable festival de la consternation non-stop, entre "moments d'émotion" écrits à la va-vite et délivrés à la va-comme-je-te-pousse par les acteurs à la ramasse, "intuitions soudaines" dignes d'un comic des années 50, super-plan du méchant à côté de la logique duquel les fins de saisons les plus circonvoluées de
Doctor Who tiennent du néoréalisme italien, introductions artificielles de nouveaux éléments quand-on-en-a-besoin et puis la scène d'après ça-marche-plus-parce-qu'on-a-besoin-que-ça-marche-plus, incohérences en tout sens, etc., etc., etc. Avec un tel préliminaire, les
seasons finales de
Flash et
Arrow étaient au moins assurées de n'être pas si mal en comparaison. Dont acte. Peut-on parler pour autant de réussites ? Pas dit.
Flash s'en sort le moins mal même si, notamment, l'idée centrale de l'épisode pour achever l'arc narratif
(l'organisation d'une course entre Flash et Zoom, avec potentielle annihilation du multiverse à la clé)
était passablement crétine ; cela restait encore contrebalancé, au moins jusqu'à une certaine limite, par d'autres
meill.... moins mauvaises, et puis une scène finale vraiment surprenante à même de faire oublier les défauts de ce qui précédait -- il restera cependant à voir jusqu'où les scénaristes seront prêts à en tirer les conséquences
(potentiellement non seulement un reboot de toute la série, mais aussi de l'ensemble de l'univers partagé... ou un truc cheap traité par-dessus la jambe comme les time remnants alias "les ficelles scénaristiques ambulantes inexpliquées").
De son côté,
Arrow est resté fidèle au programme d'une 4e saison en demi-teinte, pour ne pas dire carrément bancale, en tout cas tout du long inférieure à la précédente, et dont l'épisode final s'est essentiellement contenté de surligner la thématique -- le schisme (titre de l'épisode) entre les tendances ténébreuse et lumineuse de la personnalité d'Oliver
-- sans grosse sortie de route (même si les scènes de foule, qui avaient leur place et leur puissance dans la saison 3, faisaient ici singulièrement guimauve et cheveu sur la soupe), mais sans non plus de surprise ou de réelle raison de s'exciter.
Heureusement il était possible d'enchaîner avec
Supernatural, dans un registre quelque peu différent, qui pour le coup a pris le risque d'un final à contrepied des attentes habituelles de l'exercice -- tout en étant cohérent avec la grande thématique de la série depuis ses débuts :
la famiglia (insérer ici un smiley avec les joues gonflées de Marlon Brando) (non, aucun rapport, juste parce que). Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire ici récemment, cette 11e (!!) saison s'est révélée plutôt riche en très bons épisodes et très bonnes surprises, et sa clôture, sans être "un sommet", ne démérite pas. En tout cas je suis toujours partant pour la 12e (!!!!
) saison.