eusebio22 a écrit:Le véritable problème de ma génération c'est un manque de but. Je fréquente pas mal de jeune encore étudiant ou non, plus ou moins éduqués, et la chose qui revient chez (presque) tous est un manque de but dans la vie. On se retrouve avec toutes les merdes des générations passées (pollution, système retraite au bord de l'explosion, dérapage des dépenses...) et on commence à être assez vieux pour le réaliser. On va rentrer dans la vie active et on se demande pourquoi. Le seul but que la société semble essayer de nous imposer est l'argent mais on se rend bien compte que c'est un but plus que futile. On a l'impression d'être des rouages dans une machine construite pas d'autre.
Tu as sans doute raison, mais en quoi est-ce l'apanage des jeunes d'aujourd'hui?
Les jeunes des années 90, des années 60 et d'autres avant ont tenu plus ou moins le même discours. Je ne remonte pas plus loin volontairement.
Mais comme toutes les générations, la tienne se dit "oui mais nous c'est pas pareil...". Alors que ton discours je l'ai entendu par ma soeur aînée quand j'avais 10 ans, je l'ai tenu quand j'en avait 20 et j'entends mes nièces le dire quand j'en ai 40!
Le drame c'est qu'on a une classe politique qui est incapable de formuler un projet fédérateur pour renouveler celui qui était d'atteindre un certain confort matériel.
Pendant des années on a fait bosser des générations en leur faisant miroiter l'amélioration de leur confort matériel. Maintenant que cela ne fait plus rêver (parce que soit cela est réalisé, soit cela semble impossible... bref, c'est de toute façon figé pour la grande majorité des gens), les personnes se retrouvent face au vide d'idéal.
Mais la différence, selon moi, est que c'est à chacun de trouver ce qui le fait avancer. Si les jeunes attendent de la société qu'elle leur donne ce qui doit les faire avancer, ils ne sont pas prêt d'avoir une réponse...
"Agis donc de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen." Kant