Cooltrane a écrit:Igalma a écrit:Justement, l'indépendance de la justice et l'impartialité des jugement impose de mépriser la popularité.
Les juges sont là pour rendre la justice et appliquer la loi, pas pour être populaires.
Par contre, on peut se demander quel genre de justice encourage les malfrats...
Et dans ce cas, vaut mieux s'en prendre au législateur qui rédige les lois (et donc a prévu ce genre d'indemnité).
justement, dans le mot justice, il y a le mot juste... et dans bcp de cas (comme celui-ci), on est loin d'y être
En fait les magistrats ne font que respecter une forme de légalité de m... qui n'arrangent qu'eux puisque c'est ces mêmes tribunaux qui les font vivre... et tant mieux si l'un va en appel, cela fait encore des honoraires et frais de justice à payer pour faire tourner la machine infernale
De la farine pour le moulin Marine, je vous dis.
Un juge "dit le Droit", c'est à dire qu'il fait appliquer une fourchette de peines prévues en fonction de la nature d'un délit ou d'un crime avéré et jugé comme tel.
Et ce "Droit", est un ensemble de lois, législations, arrêtés, etc, qui ont été votés démocratiquement, à un moment ou à un autre, par le mécanisme de la représentativité des électeurs dans un système (bi-caméraliste, par exemple, avec une Chambre et un Sénat, mais pas nécessairement restreint à ce système).
Voilà pour l'aspect "Légal"
Pour l'aspect "Légitime" : ce terme n'est pas antinomique, mais il y a certaines notions qui ne recouvrent pas à la fois la "légalité", et la "légitimité".
La légitimité serait, je pense, d'avantage du domaine de la Justice. Mais le "Droit" d'un Code Pénal, d'un Code Civil, voire d'une Constitution, ne saurait que difficilement rencontrer le souci de légitimité d'un citoyen se sentant victime d'une injustice.
Exemple : en Belgique, en fonction des circonstances bien précisées par la "Loi", si une personne agressée physiquement et gravement peut faire valoir son droit à la "légitime défense" (article 416 du Code Pénal Belge), elle ne sera pas condamnée au "pénal" pour les coups, blessures, ou homicide infligés à son agresseur. Mais, il ne sera pas impossible qu'au plan civil, les avocats de la partie adverse (l'agresseur) puissent réclamer des dommages, intérêts, remboursements de frais médicaux etc, .
C'est légal.
Mais est-ce légitime ?
Et, heuu, les juges sont des fonctionnaires, ils n'ont pas intérêt financier à prononcer tel ou tel jugement plutôt qu'un autre.
Ils sont souvent les premiers à regretter un système qui ne leur permet pas de prononcer les peines qu'il conviendrait de prononcer.
Exemple, en Belgique, depuis pas mal d'années, toute peine EFFECTIVE (elle n'est effective quasi que quand elle est prononcée pour un délinquant qui n'est pas "primo-délinquant" ("primo-délinquant" = qui s'est fait prendre pour la première fois, qui a encore un "casier judiciaire" vierge) de moins de 3 ans ferme, n'est tout simplement pas effectuée, par manque de place dans les administrations pénitentiaires. (il s'agit d'une directive des procureurs généraux datant de 2007, si je me souviens bien, je pourrais la retrouver aisément).
Heureusement, il y a le bracelet électronique
Bah oui, par manque de moyens financiers du ministère de la Justice pour être fourni en nombre suffisant de bracelets, la liste pour "bénéficier" de la mesure du bracelet électronique est tellement longue, qu'un condamné à 2 ans ferme de prison, à la base, se voit diriger adroitement par son avocat sur la liste d'attente pour le bracelet électronique; mais vu l'attente, ce cher client ne pourra se parer dudit bracelet que deux ou trois ans après le premier jugement. Alors bon, son avocat, il aura beau jeu de s'interroger sur la pertinence de l'exécution de cette "peine" secondaire, alors que son client s'est réinséré, tout ça, tout ça…