LEAUTAUD a écrit:Dans le genre humoristique , je me risque a proposer un nom qui , à mon avis , restera comme un classique de la période , amené à perdurer : Zep .
Genug a écrit:Peut-être qu'aujourd'hui un Titeuf est bien moins un héros de BD pour ses lecteurs contemporains qu'une créature multimédia.
Bossacdenoyau a écrit:Je me demande si nous n'avons pas un problème de héros.
Quand j'y pense, j'ai du mal à trouver des personnages récents aussi charismatiques que Gaston, Tintin, LL, etc.
Nous avons eu depuis de belles aventures, mais il me faudrait réfléchir avant de retrouver les noms du Scorpion, de Masquerouge, de la fille sous la dunette, du marquis d'Anaon, d'Aldébaran...
...
zourbi le grec a écrit:Impossible de prédire les bd d'aujourd'hui qui vont devenir des classiques. Qui auront pu prévoir à sa sortie, que Gil Jourdan devienne un classique 50 ans après ?
A mon avis, la génération que s'est engouffrée à la suite de Hergé (l'inventeur de la bd franco-belge moderne) et dont Franquin et Goscinny sont les figures de proue, est exceptionnelle à plusieurs titres. En premier lieu, ils ont exploré un terrain vierge où ils ont eu la possibilité de s'exprimer librement alors que la bd d'aujourd'hui est très balisée et formatée. Ensuite, ils ont du se battre pour donner ses lettres de noblesse a un genre méprisé par le plus grand nombre, ce qui a du les galvaniser. Et enfin, ils avaient une capacité de travail démentielle qu'on ne voit plus guère aujourd'hui. Hergé a trimé sans relâche pendant des années avant de sombrer dans la dépression et lever le pied. Goscinny bouclait ses scénarios à toute vitesse sans que la qualité n'en pâtisse. Uderzo produisait un nombre incalculable de planches par semaine. Franquin jetait des dessins presque parfaits par insatisfaction chronique.
De nos jours la bd est devenue un produit de consommation comme un autre et les logiques de rentabilité immédiate, empêchent les grands talents potentiels de germer et se s'exprimer sur la durée, raison pour laquelle je doute que des talents aussi exceptionnels puissent émerger. Le monde marchand est en train de tuer à petit feu les forces vives de la bd, celles qui évitent que le genre ne s'appauvrisse et ne sombre dans la consanguinité.
Pas si sûr, ça : il y a encore de gros cartons, même inattendus. Maintenant tout dépend de quoi on parle : si je cite Il était une fois en France, on me répondra que ça n'est pas Tintin, et c'est sûr, mais enfin, potentiellement la success story d'une série reste possible.zourbi le grec a écrit:De nos jours la bd est devenue un produit de consommation comme un autre et les logiques de rentabilité immédiate, empêchent les grands talents potentiels de germer et se s'exprimer sur la durée, raison pour laquelle je doute que des talents aussi exceptionnels puissent émerger.
C'est ce que j'évoquais en parlant multimédia : même si des précédents existent (les Schtroumpfs, dans le monde, c'est une série d'album de bande dessinée ou bien plusieurs séries de déjà vieux dessins animés ?), il est évident que désormais et pour toujours tout succès quittera immédiatement le papier pour prendre de l'ampleur -- ou pas -- sur d'autres suports : voir Harry Potter.zourbi le grec a écrit:Le monde marchand est en train de tuer à petit feu les forces vives de la bd, celles qui évitent que le genre ne s'appauvrisse et ne sombre dans la consanguinité.
zourbi le grec a écrit: Hergé (l'inventeur de la bd franco-belge moderne) et dont Franquin et Goscinny sont les figures de proue, est exceptionnelle à plusieurs titres.
carbonnieux a écrit:zourbi le grec a écrit: Hergé (l'inventeur de la bd franco-belge moderne) et dont Franquin et Goscinny sont les figures de proue, est exceptionnelle à plusieurs titres.
belgo-française , pour citer Derib
Coltrane a écrit:Bien vu sauf pour ce que j'ai mis en gras
C'est vrai quee cette génération à défriché un terrain vierge, mais dire qu'ils avaient toutes libertés est for exagéré.... toute cette génération a du suivre les préceptes d'éditeurs très catho et concés et leurs censures permanentes (c'est probablement celà qui a déstabilisé Franquin d'un pt de vue psychique).... Heureusement que Mai 68 est aussi passé par la BD
Tu fais peu de cas du troisième en partant de la gauche, LEAUTAUD ! Non seulement c'est pourtant rare, un Belge marseillais (ou plutôt l'inverse), mais en plus il a dû se révéler tout à fait rentable, lui aussi, quand bien même il ne laissera sans doute pas une empreinte aussi profonde que les trois autres...LEAUTAUD a écrit:ce trio d'enfer !
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