l'essentiel de la valeur ajoutée résidant dans l'ambiance et l'univers ...)
Je suis d'accord avec toi à 99%.
Par contre, concernant l'ambiance: elle est grandement due au découpage. Bien sûr, le dessin y fait. Mais le rythme et ce sentiment d'étrangeté est principalement véhiculé par le scénario et la mise en page... Les voix off, les cases muettes, les inserts... Et ce qui me rassure, malgré tout, c'est que Mignola est toujours "aux commandes" du scénario, et donc, probablement, du découpage.
Le trait de Mignola (réhaussés par l'encrage de Al Williamson) est "plus beau" (entend par là plus détaillé) que ce qu'il a pu faire sur Hellboy par la suite.
Ce n'est pas lié à Williamson, mais simplement à l'évolution graphique de Mignola. Si tu vois ses premiers pas dans la BD, il faisait quasiment du Berni Wrightson! Au fur et à mesure, son style s'est épuré, il est allé de plus en plus à l'essentiel. Mignola a longtemps délégué l'encrage (P. Craig Russell a encré nombres de ses planches, Williamson un peu moins). Quand il est passé auteur complet, c'est vraiment là qu'il a explosé et que son style s'est forgé.